Giovanni Pascoli, poète.

Giovanni Pascoli, né le 31 décembre 1855 à San Mauro di Romagna dans la province de Forlì-Cesena en Émilie-Romagne (Italie) et mort le 6 avril 1912 à Bologne, est un poète italien de langue latine et italienne.


Son père soutenait le nouveau gouvernement national unitaire (1861 : date de l’Unité italienne) et sa mère était propriétaire de la petite villa de San Mauro. Pascoli reçoit en héritage les idéaux du Risorgimento, alors que sa mère tente de l’élever dans la tradition du catholicisme partisan de la souveraineté temporelle du pape.

Sa vie est rythmée par des traumatismes : le premier quand son père l’envoie, lui et ses frères Giacomo et Luigi, au collège Raffaello d’Urbino ; il fréquente ensuite le lycée où il écrit ses premières compositions poétiques (Il pianto dei compagni, per la morte dell’allievo Pirro Viviani 1869 et Come studiò Raffaello 1870) Le deuxième au moment du mariage de sa sœur préférée, Ida, car, à l’image de son père, il avait voulu reconstruire le « nido » (nid) familial avec elle et Maria.

Giovanni Pascoli a eu une enfance tragique avec le meurtre de son père le 10 août 1867 et les morts prématurées de sa mère, sa sœur et deux de ses frères. Sa première œuvre, Myricae (1891), reflète son enfance morbide – mais aussi parfois joyeuse – et apporte un renouveau du langage poétique italien, où Pascoli adopte une position humaniste dans sa vision du monde. Il fait la connaissance du poète Angiolo Orvieto à cette époque.

Il a étudié à l’université de Bologne où il a rencontré son professeur et mentor, le grand poète Carducci, ainsi que son meilleur ami Severino Ferrari. Lorsque Carducci a pris sa retraite, Pascoli l’a remplacé en tant que titulaire de la chaire de littérature italienne. Il avait enseigné entre-temps dans plusieurs lycées de la Péninsule. Après l’attentat manqué de  l’anarchiste Giovanni Passannante contre le roi Humbert Ier (1878), Pascoli écrit un poème en son honneur. Il lit son Ode à Passannante au cours d’une réunion des socialistes à Bologne mais, immédiatement après, Pascoli déchire l’œuvre. Seuls les vers suivants sont connus : Con la berretta del cuoco, faremo una bandiera (« Avec le chapeau du cuisinier, nous ferons un drapeau »).

Ses premiers poèmes sont relativement simples et s’intéressent particulièrement à la vie domestique et à la nature, avec un grand raffinement formel. La remémoration du passé y tient toujours une grande place. Ses poèmes postérieurs partagent des thèmes similaires et reflètent sa connaissance de l’Antiquité classique. Ils ont eu une grande influence sur les poètes italiens postérieurs, qui ont incorporé ses thèmes mélancoliques et ses innovations formelles à leurs propres œuvres. Il a écrit à la fois en italien et latin (treize fois médaillé d’or au concours universel de poésie latine d’Amsterdam, le Certamen poeticum Hoeufftianum.). Dans cette dernière langue, il a composé l’hymne de la Corda Fratres étudiante en 1898. Il a également traduit la poésie anglaise et nombre de textes classiques (Lyra romana, Epos).

Seuls ses Poèmes conviviaux – mythe d’Ulysse, ont trouvé en France un certain écho (thèse et traduction d’A. Valentin, 1925). Voir aussi le poème long (“poemetto”) Gog e Magog.

Le 22 septembre 1882 il a été initié en franc-maçonnerie, dans la loge « Rizzoli de Bologne ». Son testament maçonnique autographe, retrouvé en 2002 (un petit triangle de papier à carreaux), a été vendu aux enchères en juin 2006 et acheté par le Grand Orient d’Italie.

Il décède en 1912 et est inhumé dans la chapelle de sa maison à Castelvecchio Pascoli, aux côtés de sa sœur Mariù.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Wikipédia, YouTube.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.