Georges Moinaux, dit “Georges Courteline”, romancier et dramaturge.

Georges Moinaux ou Moineau, dit Georges Courteline, est un romancier et dramaturge français, né le 25 juin 1858 à Tours, mort le 25 juin 1929 à Paris.

Georges Courteline est le fils de l’écrivain et auteur de théâtre Joseph Moineaux, connu sous le nom de plume de Jules Moinaux.

Georges Courteline, né à Tours en 1858, est d’abord élevé dans cette ville par ses grands-parents, avant que ses parents ne le fassent venir à Paris à l’âge de 5 ans. Tous les étés, la famille s’installe dans une villa à Montmartre, rue de la Fontenelle puis rue du Chevalier-de-la-Barre. C’est là que se rendent en visite toutes les célébrités du théâtre du Second Empire et Courteline en garde toute sa vie un souvenir impérissable.

 

Courteline, carte maximum, Tours, 23/06/1979.

Après ses études au collège de Meaux, il fait son service militaire à Bar-le-Duc en 1879 au 13e régiment de chasseurs à cheval, qui lui inspirera quelques-unes de ses satires. En 1880, il entre comme expéditionnaire au ministère de l’Intérieur, à la Direction générale des cultes, et se met à écrire sous le pseudonyme de Courteline pour ne pas être confondu avec son père, Jules Moinaux. Dans ses écrits, il dépeint notamment des fonctionnaires grisés par leur statut, des employés revendicatifs. Son directeur est Charles Dumay, un anticlérical convaincu qui a des velléités d’auteur dramatique et dont la nomination désespère le clergé. Courteline le fait bénéficier de ses relations dans la presse pour que celle-ci loue le directeur qui s’emploie à mener la vie dure à ses administrés religieux ; en échange Dumay lui permet d’être peu assidu à son poste d’expéditionnaire et de se consacrer à l’écriture.

Courteline, épreuve d’artiste, signée.

Courteline s’installe au 89 de la rue Lepic dans une villa qu’il habite entre 1890 et 1903. Sa compagne, l’actrice Suzanne Berty (13 novembre 1868 – 6 mai 1902), lui donne deux enfants : Lucile-Yvonne Moineau, née en 1893, et André Moineau, né en 1895 et qui consacrera sa vie au théâtre comme acteur et décorateur, sous le nom de Moineau-Courteline. Le 26 mars 1902, il épouse Suzanne, atteinte d’une tuberculose mortelle, et légitime ainsi ses deux enfants. Après le décès de sa première femme, il rencontre l’actrice Marie-Jeanne Brécou (1869-1967). Il quitte Montmartre pour s’installer de 1907 à 1923 au no 43 avenue de Saint-Mandé, non loin du domicile de sa mère mourante. Il épouse Marie-Jeanne le 2 décembre 1907.

Courteline, essais de couleurs.

De 1888 à 1893 Georges Courteline fréquente très régulièrement L’Auberge du Clou, située avenue Trudaine. C’est là qu’il crée le conomètre ou idiomètre, un tube de verre gradué de 10 à 50 rempli d’alcool coloré en rouge et communiquant par un long tuyau en caoutchouc avec le sous-sol. Selon un langage convenu avec Courteline, un compère soufflait plus ou moins fort pour faire monter l’alcool dans le tube. De la sorte chacun, en prenant en main le tube, pouvait connaître son degré de stupidité. Le patron, qui n’était pas au courant de cette supercherie, dut lui aussi passer l’épreuve et fit monter l’alcool au maximum. Une réplique de son invention trône encore aujourd’hui dans le restaurant. En 1896, Courteline est, avec Paul Delmet, Millanvoye et Albert Michaut un des quatre fondateurs de la goguette du Cornet.

Il arrête d’écrire en 1912, gérant les droits que lui rapportent son œuvre théâtrale. Il édite La Philosophie de Courteline en 1917. André Antoine lui demande d’écrire pour son Théâtre-Libre. La Paix chez soi et Boubouroche entrent au répertoire de la Comédie-Française en 1903 et 1910. Ses pièces sont adaptées au cinéma. Courteline est décoré de La Légion d’honneur en 1899, est fait officier de la Légion d’honneur en 1912 et commandeur de la Légion d’honneur le 4 août 1921 le 14 juillet 1921. Le 24 juin 1926, il reçoit un grand prix de l’Académie française et est élu à l’Académie Goncourt le 24 novembre 1926.

En 1924, une inflammation de l’orteil occasionne une opération chirurgicale compliquée par le diabète. La gangrène sèche gagne rapidement la jambe droite et il subit une amputation le 5 janvier 1925. De 1925 à 1927, il corrige et annote ses Œuvres complètes. Sa santé ne cesse de décliner et il doit subir l’amputation de la jambe gauche le 23 juin 1929, le faisant sombrer dans un coma fatal. Il meurt le 25 juin 1929 au 43 Avenue de Saint-Mandé. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Sur la stèle de sa tombe est inscrit cette épitaphe :

J’étais né pour rester jeune et j’ai eu l’avantage de m’en apercevoir le jour où j’ai cessé de l’être.

Source : wikipédia.