Friedrich von Schiller, poète, écrivain et théoricien de l’esthétique.

Johann Christoph Friedrich (von) Schiller est un poète, écrivain et théoricien de l’esthétique, né le 10 novembre 1759 à Marbach am Neckar et mort le 9 mai 1805 à Weimar.

Il fait partie des grands classiques de la langue allemande. D’abord célèbre pour ses pièces de théâtre, il est aussi l’auteur de nombreux poèmes et ballades devenus des incontournables du patrimoine littéraire allemand. À cette œuvre poétique et théâtrale s’ajoutent des essais philosophiques traitant de questions esthétiques et sociales, en particulier La Grâce et la Dignité et les Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme, qui influenceront l’idéalisme tout autant que le romantisme allemand. Il enseignera aussi l’histoire, mettant en avant d’idée d’une « histoire universelle ». Son amitié avec Johann Wolfgang von Goethe, autre figure centrale de la culture allemande, marquera fortement la fin de sa vie et de son œuvre.


Von Schiller, carte maximum, Wurtenberg, 1948.

Johann Christoph Friedrich Schiller est né en 1759 à Marbach am Neckar, dans le Saint-Empire romain germanique, d’un père militaire dans les armées du Wurtemberg. Quelques années plus tard, vers 1766, sa famille s’installe à Ludwigsbourg et y reste jusqu’en 1780. Bien qu’il passe son enfance et sa jeunesse dans une certaine pauvreté, il attire l’attention du duc de Wurtemberg, Charles-Eugène, qui lui propose d’intégrer les rangs de l’établissement qu’il a créé, la Karlsschule. En 1773, Schiller commence à étudier le droit puis, à partir de 1775, la médecine.

En 1780, il écrit son Diplomarbeit (mémoire de fin d’études) et devient médecin militaire à Stuttgart. En 1781, il publie Les Brigands anonymement et ses relations avec le duc de Wurtemberg se tendent. En 1782, Schiller, médecin militaire, se retrouve en détention quelques jours à Asperg pour cause d’éloignement non autorisé (presque de la désertion). Il était allé assister à Mannheim, ville de l’Électorat de Palatinat, à la représentation de sa pièce Les Brigands sans autorisation.

En 1783, il travaille comme bibliothécaire et obtient un contrat jusqu’en 1785 comme poète de théâtre à Mannheim au service de l’électeur Charles-Théodore de Bavière. Pendant quelques années, il déménage souvent : Leipzig et Dresde (Électorat de Saxe), puis Weimar (Duché de Saxe-Weimar), sous la protection du duc Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach, où il rencontre pour la première fois Goethe en 1788. Demeurant dans le duché, à la fin de cette année, il décroche une place de professeur d’histoire et philosophie à Iéna où il s’installe l’année suivante. Il écrit des œuvres historiques. Il sympathise alors avec un autre personnage célèbre de son temps : Wilhelm von Humboldt.

En 1790, il épouse Charlotte von Lengefeld (en) (1766-1826) (sœur de Caroline von Beulwitz), avec qui il a quatre enfants. En 1791, il devient pensionnaire du prince Frédéric-Christian II de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg. En 1794, Goethe le pousse à écrire pour le journalisme satirique. Il réprouve également l’adultère et le remariage de sa belle-sœur avec son ami Wilhelm von Wolzogen.

En 1798, il apprend que depuis six ans, le 26 août 1792, la France de la Révolution française lui a accordé la citoyenneté française, à la suite de ses nombreux écrits contre les tyrans.

En 1799, il retourne à Weimar où Goethe le convainc d’écrire de nouvelles pièces de théâtre. Il prend avec Goethe la direction du théâtre de la Cour ducale qui se place très vite à la pointe de la scène théâtrale allemande, permettant une renaissance du genre dramatique. En 1802, il est anobli : la particule von est ajoutée à son nom. Il reste à Weimar jusqu’à sa mort de la tuberculose, à l’âge de 45 ans.

Depuis 1934, l’université de Iéna porte le nom de Friedrich-Schiller.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

 

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