François Séverin Marceau-Desgraviers, général de la révolution.

François Séverin Marceau-Desgraviers, né le 1er mars 1769 à Chartres et mort le 21 septembre 1796 à Altenkirchen (Rhénanie-Palatinat), est un général français de la Révolution.

Il est le fils de François Séverin Marceau-Desgraviers, procureur au bailliage de Chartres (1769) puis “greffier en chef du bailliage criminel” de Chartres (1778), et d’Anne Victoire Gaullier. Il est le frère aîné de Louis Augustin Marceau (1778-1839).

Il est destiné au barreau ; mais sa vocation l’emportant, il s’engage à 16 ans dans l’infanterie, le 2 décembre 1785, au régiment d’Angoulême.

À la Révolution il entre dans la garde nationale parisienne le 14 juillet 1789 ; en octobre il est capitaine dans la garde nationale de Chartres. En 1791, il s’engage au 1er bataillon de volontaires d’Eure-et-Loir où il est élu capitaine de la 2e compagnie le 6 novembre ; il est promu adjudant-major le 1er décembre, puis lieutenant-colonel en second le 25 mars 1792.

Général Marceau, essais de couleurs, feuille complète, datée du 3/03/1969.

Il passe à l’armée du Nord, et demande à entrer dans les cuirassiers légers de la Légion germanique, où il est admis le 4 septembre 1792 avec le grade de lieutenant-colonel.

En 1793 il sert en Vendée dans l’armée de l’Ouest, où il se trouve mis en état d’arrestation avec son chef Westermann, par ordre du représentant Pierre Bourbotte. Mis en liberté peu de temps après, il est capitaine au 19e chasseurs à cheval le 1er mai 1793, et le 10 juin sauve la vie à ce même Bourbotte qui, entouré d’ennemis pendant la bataille de Saumur, allait succomber lorsque Marceau survient et le délivre. Cette conduite lui vaut le grade de général de brigade le 16 octobre 1793.

Général Marceau, carte maximum, Chartres, 22/03/1969.

Marceau est promu général de division le 10 novembre 1793. Les représentants en mission restent cependant toujours méfiants à l’égard des généraux Westermann et Kléber. Devant la nécessité de réunir les deux armées de l’Ouest, ils confient à Marceau, sur la proposition de Kléber, le commandement en chef par intérim de l’armée de l’Ouest le 27 novembre 1793, à la place de Rossignol, et en attendant l’arrivée de Turreau.

Les 12 et 13 décembre 1793 il remporte la bataille du Mans.

Muté en 1794 dans l’armée des Ardennes, puis dans l’armée de Sambre-et-Meuse, comme général de division, il participe à la bataille de Fleurus.

Forcé de lever le blocus de Mayence qu’il commande en 1796, il est chargé de couvrir la retraite de l’armée. Il repousse l’archiduc Charles qui a battu Jourdan le 19 août, tandis que pour donner le temps à l’armée de passer le défilé d’Altenkirchen le 19 septembre 1796, il arrête la marche du corps ennemi commandé par le général Hotze, il reçoit d’un chasseur tyrolien un coup mortel dans la forêt d’Höchstenbach, qui le laisse entre les mains de l’ennemi.

L’archiduc Charles fait en vain prodiguer au jeune général des secours, mais Marceau succombe. Il est inhumé dans le camp retranché de Coblence au son de l’artillerie des deux armées.

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Sources : Wikipédia, YouTube.