Flann O’Brien, écrivain et chroniqueur.

Flann O’Brien est le nom de plume le plus courant de Brian O’Nolan, écrivain et chroniqueur irlandais de langue anglaise et irlandaise né à Strabane, dans le Comté de Tyrone, le 5 octobre 1911, mort à Dublin le 1er avril 1966.


Né le 5 octobre 1911 au no 17 de « The Bowling Green », une petite place de Strabane, Brian O’Nolan est le troisième fils d’Agnes Gormley et de Michael O’Nolan, deux catholiques du comté de Tyrone promoteurs de la Gaelic League. Employé des douanes, son père est muté en Écosse en 1913, puis à Inchicore, près de Dublin. En 1917, du fait des nombreux déplacements  professionnels de son époux, Agnes Gormley va s’installer avec ses enfants chez ses parents, qui ne parlent que l’anglais. En 1920, la famille s’installe à Cappincur, près de Tullamore, dans le comté d’Offaly. En 1923, Michael O’Nolan est muté à l’administration centrale de Dublin et s’installe avec les siens au no 25 d’Herbert Place.

Cinquième de douze enfants, Brian s’avère dès son plus jeune âge un  brillant et redoutable débatteur. Son père commence son instruction, ainsi que de celle de ses frères, avant de la confier à des précepteurs.

À l’University College de Dublin où il fait ses études, le jeune Brian O’Nolan participe à des journaux d’étudiants. En 1939 il publie sous le nom de Flann O’Brien At Swim-two-birds, un roman puzzle très avant-gardiste,  recommandé par Graham Greene qui lui vaudra un certain succès d’estime, notamment auprès de Samuel Beckett et de James Joyce. Parallèlement il trouve un emploi de fonctionnaire qu’il gardera jusqu’en 1954 quand, à la suite d’une polémique politique, il sera contraint de démissionner de ses fonctions de secrétaire de nombreux ministères.

En 1939, il publie Swim-Two-Birds (At Swim-Two-Birds), un roman en irlandais qui parodie les chroniques villageoises alors à la mode. Ce roman hilarant provoque le scandale attendu et s’impose paradoxalement, au fil du temps, comme l’un des chefs-d’œuvre de la littérature irlandaise. Il termine l’écriture, l’année suivante, du roman Le Troisième Policier (The Third Policeman), un roman fantastique et parodique que O’Brien considérait comme son chef-d’œuvre. Malheureusement, le roman ne trouve pas  d’éditeur. O’Brien en réutilisera certains passages dans ses romans suivants, notamment la célèbre théorie atomique de la bicyclette qui postule le mélange inéluctable, au cours du temps, des atomes du cycliste avec ceux de sa bicyclette. Somme toute déçu de l’accueil réservé à ses romans, il délaisse le genre auquel il ne revient que vingt ans plus tard avec les courts romans Une vie de chien (The Hard Life) en 1962 et L’Archiviste de Dublin (The Dalkey Archive) en 1964.

C’est en tant que chroniqueur dans l’Irish Times que Brian O’Nolan connaît de son vivant ses plus grands succès. Sous le pseudonyme de Myles na Gopaleen (les fonctionnaires n’étant pas autorisés à s’exprimer  publiquement en leur nom propre), Brian signe de petits articles humoristiques qui peuvent rappeler au lecteur français ceux d’Alphonse Allais ou d’Alfred Jarry. Le personnage de Myles devient rapidement mythique pour les Dublinois.

Doté d’une santé fragile, Brian O’Nolan meurt, comble de l’ironie, le 1er avril 1966.

Romancier et chroniqueur à l’imagination débordante et dont l’humour souvent très noir est servi par une écriture raffinée, Flann O’Brien est aujourd’hui encore une référence pour nombre d’auteurs anglo-saxons, de John Fowles à Gilbert Sorrentino.

Source : Wikipédia.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.