Ferdinand Augustin Snellaert, médecin.

Ferdinand-Augustin Snellaert, médecin, littérateur et philologue flamand, est né le 21 juillet 1809 à Courtrai et décédé le 3 juillet 1872, à Gand.


Second fils de Willem Karel Snellaert (né en 1780) et de Maria Jozefa Monteyne (née en 1781), F-A. Snellaert a grandi à Courtrai, dans une maison de la Papenstraat, au numéro 473. Il avait cinq frères et sœurs : son frère ainé, Jan Adolf, né le 25 septembre 1807, ses deux sœurs, Justina Regina et Natalia Jozefa, nées respectivement le 9 avril 1811 et le 30 septembre 1816, ainsi que deux petits frères, Alexander Jozef, né le 23 février 1816 et Jan Willem, le 10 octobre 1817. Ses parents n’étaient pas pauvres, mais faisaient partie de la classe moyenne « basse ». Son père était fabricant de  chaussures, puis devint marchand de poisson. En fin de vie, il offrit ses services au Mont-de-piété. Il mourut le 18 décembre 1837, à l’âge de 57 ans. Sa mère mourut en 1826 à l’âge de 45 ans.

Snellaert allait au collège communal de Courtrai, situé dans la Rijselstraat, où il fut bon élève, récoltant la satisfaction des professeurs pour ses prestations. Parmi ses camarades de classe, l’on connaît, grâce à ses échanges épistolaires, P.J. Legein, un certain Teirlinck ainsi que Bruno van Ackere. Durant ses études au collège, il voua un intérêt particulier au Latin ainsi qu’à la littérature. Après le collège, il exprima le souhait d’entrer à l’armée néerlandaise, ce qui ne réjouit guère ses parents, lesquels le destinaient à des études de médecine. Un compromis fut trouvé, il serait officier de santé pour l’armée.

Il partit en 1826 à l’École médicale militaire d’Utrecht où il reçut une formation principalement axée sur la pharmaceutique et la chirurgie. Il finit ses études rapidement, en 2 ans et demi au lieu de 4 et sortit donc en 1829, avec le titre d’officier de santé pour se rendre à la 15e division d’infanterie en garnison d’abord à Maastricht, puis à Anvers.

Lors de la Révolution belge de 1830, il était avec son régiment à Anvers mais fidèle à l’armée néerlandaise, rentra en Hollande. Il participa avec le 4e régiment de dragons, à la Campagne des Dix-Jours et reçut à cette occasion la Croix de fer. En 1835, au vu de la situation créée par la Révolution de 1830, Snellaert donna sa démission.

Il commença ses études de médecin militaire à Utrecht, puis revint à Gand afin de faire un doctorat en chirurgie. Il fut diplômé en 1838 et installa cette même année son cabinet à Gand, à la St-Jorisstraat, où il habitait avec ses deux sœurs et il y eut vite une clientèle assez étendue (essentiellement composée de petits bourgeois et d’ouvriers). De 1838 à 1872, il exerça en tant que médecin général dans le quartier de Sint-Jacobswijk et il était très apprécié pour ses capacités professionnelles ainsi que pour sa bonté de cœur. Il fit partie, grâce au soutien de Joseph Guislain, psychiatre dont il avait acquis la sympathie durant son doctorat, de la société de médecine de Gand au sein de laquelle il fut très actif. Il fut choisi par l’administration de la ville de Gand, avec Guislain, pour rédiger un rapport sur le combat contre la fièvre du typhus.

Au milieu des années cinquante Snellaert tenta de se faire une place au Conseil municipal de Gand mais finit par opter pour l’Association libérale flamande où il devint pendant une courte période une figure clé. Dès son arrivée à Gand, il se lia d’amitié avec Jan Frans Willems, Philippe Blommaert, Prudens van Duyse, pères fondateurs à l’époque de la société flamande “Tael is gansch het volk” dans laquelle il se trouva activement impliqué à partir de 1838. Également membre du Conseil Flamand à partir de 1846, ainsi que des Fonds Willem en 1851 dont il fut, jusqu’en 1855, le premier secrétaire, et, jusqu’en 1861, le second président, avant de quitter l’association en 1862.

!snallaert, carte maximum, Belgique.

Mais surtout, il participa à la construction du Mouvement flamand, notamment en aidant à compléter, avec Henri Conscience, le Manifeste du Mouvement flamand, lequel a été publié le 6 novembre 1847. En 1856, il fut le rapporteur de la Commission flamande qui était chargée d’établir les griefs flamands. Par après, en 1861, il fut un des créateurs de la section « Vlamesch Verbond » à Gand. En effet, petit à petit, au sein de mouvement flamand, se distinguèrent trois formes de pensée politique, qui donnèrent naissance à trois sections au sein du mouvement : libérale, flamingante pure et catholique. Augustin fit toujours partie de ceux qui revendiquaient des idées flamingantes. Une polémique éclata entre Snellaert et la section libérale, avec entre autres Charles de Kerchove et Jourdan Vuylsteke, ceux-ci ne partageant pas la même vision de l’avenir et des objectifs du mouvement flamand. Snellaert se détourna donc du mouvement, se retira de la lutte active en 1868 et, à la suite de cela, sa section se désintégra.

Passionné de littérature, il fonda en 1836 la Société de littérature et d’histoire. De 1836 à 1839, il participera à la rédaction de la revue Bydragen van de Gazette van Gend avec laquelle il fit ses débuts comme critique-littéraire. En 1838, sa dissertation sur la poésie flamande fut récompensée par l’Académie royale de Belgique. Et en 1840, il créa une revue nommée Kunst en letterblad dont il fut le rédacteur en chef jusqu’en 1943. En 1840, il prit également part à un projet de réforme de l’orthographe flamande. Avec quelques amis, il créa une seconde revue en 1846 nommée De Eendracht dont il fut un des principaux rédacteurs jusqu’en 1850. En 1847, après avoir été couronné par l’Académie royale de Belgique, il en devint membre. En 1949, il fut le président du premier Congrès néerlandais « het Nederlandsch Letterkundig Congres » qu’il avait eu l’initiative de créer avec Philippe Blommaert et Jules de Saint-Genois.

Tout au long de sa vie, Snellaert défendit les intérêts de la langue et de la population flamande. Dans ses écrits, ses appartenances politiques et sa position flamingante se ressentaient nettement ou étaient tout simplement clairement affirmées.

Mort en 1872, il est enterré au cimetière de Mont-Saint-Amand lez Gand, à côté de Jan Frans Willems et de Philippe Van Duyse. En 1897, un monument a été construit sur sa tombe et les Flamands fixèrent une pierre  commémorative sur la façade de la maison qu’il habitait.

Source : Wikipédia.

 

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