Étienne-François de Choiseul-Beaupré-Stainville, homme d’état.

Fils du chambellan du duc de Lorraine, le futur duc de Choiseul, Etienne-François, né le 28 juin 1719, porte d’abord le nom de comte de Stainville. Il suit la carrière des armes et à vingt-neuf ans, il est fait maréchal de camp. Brillant officier, encore que peu gracieux et affublé d’une chevelure rousse, le jeune comte plaît par la vivacité de son esprit, son optimisme, ses allures de grand seigneur et son amour du faste. Il connaît les faveurs de la cour et peut compter sur l’appui de Mme de Pompadour.

De 1753 à 1758, le jeune homme se fait remarquer comme un excellent ambassadeur à Rome et à Vienne. À titre de reconnaissance, sa terre de Stainville est érigée en duché et il prend alors le titre de duc de Choiseul. En 1758, en pleine guerre de Sept Ans, il se fait donner les secrétariats à la Guerre et à la Marine et va se trouver Premier ministre de fait jusqu’en 1770. En politique

extérieure, son influence est considérable. S’il doit endosser le désastreux traité de Paris, en 1763, qui consacre la ruine de l’empire colonial français, il travaille avec énergie au redressement de l’armée et jette les bases d’une puissante marine. Il obtient le rattachement définitif de la Lorraine en 1766 et négocie l’achat de la Corse en 1768.

En politique intérieure, son rôle apparaît comme plus discutable. Choiseul soutient les philosophes, les parlements. Il contribue au succès de l’Encyclopédie et à l’expulsion des jésuites, sapant inconsciemment l’autorité monarchique. En 1770, Louis XV, rallié à la politique de fermeté de Maupeou et de Terray, écarte Choiseul, qui se retire dans sa propriété de Chanteloup. Choiseul ne reviendra jamais au pouvoir. Il meurt à Paris le 8 mai 1785.

Carte maximum journée du timbre 1949.

Source : Le point.