Erik Dietman, sculpteur, peintre et dessinateur.

Erik Dietman, né à Jönköping (Suède) le 11 septembre 1937 et mort à Paris (France) le 28 juin 2002, est un sculpteur, peintre et dessinateur suédois.

Artiste pluridisciplinaire, Erik Dietman s’est volontairement tenu en marge des mouvements artistiques de son époque avec lesquels il entretenait toutefois quelques affinités. Libre-penseur, c’est en artiste indépendant qu’il crée un corpus d’œuvres personnelles, oscillant entre réalité et poésie. La critique qu’il dresse contre les avant-gardes se teinte d’un humour subtil. Les dessins, les assemblages, les sculptures, s’articulent comme des rébus donnant une existence matérielle au mot. Son vocabulaire plastique, allant de l’assemblage composite au bronze monumental, conjugue la narration à la figuration et s’oriente vers le champ de la contrepèterie visuelle. Son art s’est imposé naturellement comme l’une des contributions les plus originales de la sculpture du XXe siècle.


Il se forge une solide culture artistique en visitant les expositions d’art moderne et s’intéresse à la littérature ainsi qu’à la poésie. Identifié comme objecteur de conscience, Erik Dietman est contraint de quitter la Suède en 1959 et s’établit à Paris, où il rencontre les membres du groupe Fluxus et du Nouveau Réalisme, Robert Filliou et Daniel Spoerri. Il entreprend ensuite de nombreux voyages qui lui permettent d’exposer à travers l’Europe.

Ayant consacré son parcours d’artiste à la sculpture, au dessin et à la peinture, il enseigne également la sculpture à partir de 1999 à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Une de ses élèves dans cette institution, Elsa Sahal, confie ainsi : « Les sculpteurs que j’ai eus comme professeurs aux Beaux-Arts m’ont bien sûr nourrie : Georges Jeanclos et Erik Dietman. […] Quant à ma rencontre avec Dietman, elle fut essentielle dans ma formation car dans son atelier, tout était autorisé, permis, l’humour aussi, et on abandonnait l’esprit de sérieux de l’art moderne. ». Il meurt à Paris fin juin 2002.

Les influences fondamentales d’Erik Dietman s’orientent, en premier lieu, vers la littérature. Il s’inspire de la poésie concrète de Öyvind Fahlström qu’il rencontre en 1953. La lecture d’Ulysse de James Joyce manifeste rapidement son intérêt pour les jeux de mots. Parmi les artistes de la modernité, Marcel Duchamp, Pablo Picasso, et surtout Francis Picabia suscitent son enthousiasme. Il vouera également une grande admiration à son ami Roland Topor, mais c’est finalement à Rabelais qu’il s’identifiera.

Source : Wikipédia.

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