Élisabeth Gabrielle Valérie Marie de Wittelsbach, reine consort de Belgique.

Élisabeth Gabrielle Valérie Marie de Wittelsbach, duchesse en Bavière, née le 25 juillet 1876 à Possenhofen en Bavière (Allemagne) et morte le 23 novembre 1965 à Laeken (Bruxelles, Belgique), est la troisième reine consort des Belges de 1909 à 1934.

Issue de la branche cadette de la maison de Wittelsbach, elle épouse en 1900 le prince Albert de Belgique, roi en 1909 sous le nom d’Albert Ier, qui meurt en 1934. La famille grand-ducale luxembourgeoise et les familles royales italienne et belge sont des descendantes de la reine Élisabeth.

Elisabeth de Belgique, carte maximum, 1965.

Élisabeth et son mari partagent une vision humaniste et pacifiste de la société. Le roi et la reine forment un couple très vite populaire et donnent une image modernisée de la monarchie, dont ils renouvellent le style. Issu d’une lignée aux racines germaniques et mari d’une princesse allemande, le roi choisit en 1914 de défendre son pays, pourtant créé neutre, et de combattre l’invasion allemande, affirmant le caractère belge de sa dynastie.

Pendant toute la guerre, le roi refuse de suivre le gouvernement belge, qui s’est réfugié en France à Sainte-Adresse, dans la banlieue du Havre, et il reste à la tête de l’armée pour la diriger. Il établit son quartier-général à La Panne, où la reine le rejoint et participe activement aux soins dispensés aux blessés de guerre. Elle y recueille le surnom de « Reine infirmière ».

Après 1918, très présente sur la scène nationale et internationale, Élisabeth accompagne Albert lors de longs voyages officiels et privés à l’étranger : les États-Unis en 1919, le Brésil l’année suivante, les Indes en 1925, sans oublier le Congo en 1928. Avec son fils aîné, elle se rend en 1923 en Égypte pour assister à l’ouverture officielle du tombeau de Toutânkhamon. En 1934, la mort inopinée du roi lors d’un accident d’alpinisme met fin à son statut de reine-consort. Mais, férue de sciences et d’art, elle continue à soutenir les causes qui lui sont chères. Elle reçoit de nombreux savants, écrivains et philanthropes et correspond fidèlement avec eux. Mélomane avertie, elle crée en 1937 le Concours Reine Élisabeth.

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle demeure auprès de son fils le roi Léopold III au château de Laeken. Surveillée par l’armée allemande, elle peut cependant circuler librement en Belgique et à l’étranger. Ses actions en faveur des Juifs persécutés lui valent d’être reconnue comme Juste parmi les nations. Lors de la Question royale de 1945 à 1950, elle défend l’attitude de son fils aîné le roi Léopold III, mais discrètement afin ne pas gêner l’action de son fils cadet le prince Charles, régent du royaume, avec lequel les relations sont difficiles. Lorsqu’en 1951, Léopold III abdique au profit de Baudouin, Élisabeth s’installe au château du Stuyvenberg.

Veuve et libre d’obligations officielles, la reine Élisabeth s’organise indépendamment et s’adonne à ses passions artistiques et à son mécénat scientifique. Anticonformiste, elle n’hésite pas, en période de guerre froide, à accepter les invitations de pays communistes et se rend donc en Pologne, en Union soviétique, en Yougoslavie et également en Chine. Ces voyages lui valent le surnom de « Reine rouge » et provoquent le mécontentement du gouvernement belge.

Son absence de préjugés et son humanisme suscitent l’admiration des savants, artistes et hommes de lettres qu’elle fréquente durant sa longue vie. C’est pourquoi Jean Cocteau lui rend un bel hommage en déclarant : « En Belgique, il n’y a qu’une reine, petite de taille et d’âme grande, qui sut toujours mettre sa modestie de reine à dire : “Je ne suis qu’une artiste” et sa modestie d’artiste à dire : “Je ne suis qu’une reine”. »

Elle meurt le 23 novembre 1965 à l’âge de 89 ans au château du Stuyvenberg et est inhumée dans la crypte royale de Laeken.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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