Edmund Burke, homme politique et philosophe.

Edmund Burke, né à Dublin le 12 janvier 1729 en Irlande et mort à  Beaconsfield le 9 juillet 1797 en Grande-Bretagne) est un homme politique et philosophe irlandais, longtemps député à la Chambre des communes britannique, en tant que membre du parti whig. Il est resté célèbre pour le soutien qu’il a apporté aux colons américains lors de leur révolte contre la métropole britannique, bien qu’il se soit opposé à leur indépendance. Il est également connu pour sa ferme opposition à la Révolution française, exprimée dans ses Réflexions sur la Révolution de France, qui fit de lui l’un des chefs de file de la faction conservatrice au sein du parti whig.

Burke est également l’auteur d’ouvrages de philosophie portant sur  l’esthétique, et le fondateur de la revue politique Annual Register. Penseur emblématique du conservatisme moderne, et important idéologue libéralIl est le père du libéral-conservatisme.


En 1758, il se tourne vers la politique et devient un des principaux chefs des Whigs. Il crée en 1758 avec Robert Dodsley l’ Annual Register, recueil périodique d’articles sur l’actualité internationale ; à Londres, il se lie avec de nombreux intellectuels et artistes de premier plan, entre autres Samuel Johnson, David Garrick, Oliver Goldsmith et Joshua Reynolds, membres comme lui du Literary Club. Au début des années 1760, il accompagne en Irlande Lord Halifax, nommé vice-roi.

En 1765, il devient le secrétaire particulier et l’ami du marquis de  Rockingham, premier lord de la Trésorerie. La même année, Burke est élu à la Chambre des communes — représentant un bourg relevant du système de trafic d’élections des « bourgs pourris », Wendover — et se range dans l’opposition, malgré ses liens personnels avec le ministre Rockingham. Il prend une part active au débat sur la limitation constitutionnelle du pouvoir exécutif royal, et se fait l’avocat du rôle des partis, en particulier de celui d’une opposition « institutionnalisée » capable d’empêcher les abus de pouvoir dont pourraient se rendre coupables le souverain ou la majorité parlementaire.

Il est initié franc-maçon dans la loge Jérusalem 44 en 176911,12. La même année, en réponse à George Grenville, il publie un pamphlet intitulé L’état actuel de la nation. La même année, il acquiert le domaine de Gregories, près de Beaconsfield. Cette propriété de six cents acres (240 hectares), qu’il a achetée à crédit, pèse lourdement sur ses finances pendant les décennies suivantes ; quoiqu’elle ait contenu une importante collection d’œuvres d’art, incluant des tableaux du Titien. Ses discours et ses essais lui assurent une réputation déjà importante, ce qui explique sans doute qu’on lui ait parfois attribué les Lettres de Junius.

En 1770, dans ses Considérations sur la cause des mécontentements actuels, il exprime son soutien aux récriminations qu’exprimaient les colonies américaines vis-à-vis du pouvoir britannique. Il défend également les catholiques irlandais face aux persécutions dont ils sont victimes et dénonce les abus et la corruption de la Compagnie des Indes orientales.

En 1774, élu député de Bristol — à l’époque la deuxième ville d’Angleterre —, cette fois au cours d’une élection en bonne et due forme, il défend dans la déclaration qu’il adresse à ses électeurs les principes de la démocratie représentative contre l’idée selon laquelle les élus n’interviendraient en fait que rarement en faveur des intérêts de leur circonscription. Dans les années qui suivent, il se distingue notamment par sa défense de la liberté du commerce avec l’Irlande et l’émancipation des catholiques, ce qui le rend assez impopulaire. En 1780, il perd son siège. Il siégea ensuite pour la circonscription de Malton, dont son protecteur Rockingham pouvait disposer à son gré.

En 1782, il est appelé comme membre du conseil privé, mais n’y reste que quelques mois. En 1786, il attaque le gouverneur des Indes orientales, Warren Hastings, qui avait abusé de son pouvoir.

Retiré alors de toute activité politique, Burke a quelquefois été surnommé le Cicéron anglais. En 1792, il héberge Augustin Barruel lors de son exil londonien, et, bien que franc-maçon, le félicite pour son Mémoire pour servir à l’histoire du jacobinisme, pourtant antimaçonnique.

Source : Wikipédia.

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