Edith Södergran, poétesse.

Edith Södergran est une poétesse finlandaise d’expression suédoise née en 1892 et morte en 1923. Sa popularité en Scandinavie ne cesse de  s’accroître. Elle est considérée aujourd’hui comme l’un des plus grands poètes nordique de ce siècle.

Dans les pays nordiques, on présente parfois Edith Södergran comme une héritière des courants symbolistes français, expressionnistes allemands, et même futuristes russes. S’il est vrai qu’elle maîtrisait parfaitement  l’allemand, et qu’elle connaissait le russe comme le français, la lecture d’un seul de ses poèmes rend peu pertinente la prise en compte de ces héritages, qu’il semble par ailleurs difficile de pouvoir concilier. Ces tentatives assez contradictoires afin de la rattacher à un mouvement démontrent bien l’originalité d’Edith Södergran, qui est vraiment une figure à part. Non qu’elle eût souhaité se retirer dans une tour d’ivoire, mais la maladie, comme l’isolement, ont contribué à donner à son œuvre une empreinte si particulière qu’elle semble encore aujourd’hui une voix étrange, surprenante. Pourtant, elle s’étonnait elle-même que l’on qualifiât son œuvre d’« originale ». L’originalité ne fut pas voulue, mais « naturelle ».


Edith Södergran naît le 4 avril 1892 à Saint-Pétersbourg, elle est la seule enfant ayant survivante du couple Matts et Helena Södergran. La famille s’installe dans une commune de Carélie, Raivola, où elle reste dix ans auprès de sa mère. Elle reçoit un enseignement multilingue à l’école allemande de Saint-Pétersbourg, où elle côtoie de jeunes Russes,  Allemands, Suédois et Finlandais. Étrangement, malgré le multilinguisme de l’enseignement, elle ne suit aucun cours de suédois, qui sera sa langue d’écriture.

La vie d’Edith Södergran est une succession d’événements tragiques, et surtout une rencontre permanente avec la mort ; sa sœur adoptive, une jeune fille recueillie par sa mère, nommée Singa, meurt, renversée par un train. En 1904, son père est atteint de la tuberculose. En 1906, gravement malade, il part résider au sanatorium de Nummela. Son état de santé continue à se détériorer et il meurt en 1907.

En novembre 1908 c’est Edith Södergran qui tombe malade, elle aussi, de la tuberculose. Elle sait désormais qu’elle a à peu près une chance sur trois de survivre plus de dix ans.

Elle emménage à son tour à Nummela, là même où elle vit son père  s’éteindre. La première année, sa santé s’améliore, et elle peut retourner à Raivola pour l’été ; mais à l’automne son état s’aggrave et elle doit retourner au sanatorium. Les deux années qui suivent, la maladie gagne du terrain. Déprimée, se sentant prisonnière du sanatorium, elle ne cesse de rêver à d’autres contrées, rêves dont elle sait transfigurer la naïveté ; ces contrées ne sont pas autre chose, pour elle, que le refus de la mort, la fuite d’un couloir vers la mort qu’elle connaît déjà.

En 1911, accompagnée de sa mère, elle part pour Arosa, en Suisse, mais elle ne se porte guère mieux. C’est au sanatorium de Davos-Dorf qu’un docteur parvient à la remettre sur pieds grâce à des soins particuliers. Elle semble alors guérie, et retourne à Raivola. Mais la maladie revient rapidement, très rapidement, et plus forte. Elle s’éteint chez elle, en 1923.

Source : Wikipédia.

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