Ecole normale de Strasbourg (Bas-Rhin).

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En 1850, « la cléricale loi Falloux du 15 mars rend possible la suppression des écoles normales », qui sont combattues par la droite monarchique et les catholiques. Dans l’Alsace occupée après la défaite de 1870, Bismarck ouvre à Sélestat une école normale confessionnelle de filles. En France, il faudra attendre 1879, et la loi du 9 août, pour voir la première création d’une école normale de filles. Les Républicains au pouvoir veulent diffuser le savoir et les principes de la République.

Après la défaite de 1940, Pétain supprime les EN et les remplace en 1941 par des instituts de formation professionnelle. Les candidats qui étaient recrutés au niveau brevet supérieur doivent désormais être titulaires du baccalauréat. La Libération de 1945 marque le retour des écoles normales. Les élèves maîtres sont recrutés au concours d’entrée à la fin de la troisième. Le bac est préparé à l’EN lors de trois années de formation générale suivies d’une année de formation professionnelle.

À partir de 1969, le concours d’entrée dans les EN se fait au niveau bac. La formation professionnelle rémunérée passe à deux années. Dix ans plus tard, une formation post-bac de trois ans, préparant à un DEUG enseignement du premier degré, est mise en place. En 1985, le recrutement se fait au niveau DEUG passé à l’université.

Ecole normale de Strasbourg, carte maximum 21/05/1960.

La loi Jospin d’orientation du 10 juillet 1989 crée les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) à raison d’un par académie. Ces instituts qui forment des personnels enseignants du premier et du second degré sont rattachés à une ou plusieurs universités. L’idée de rattacher les écoles de formation des maîtres à l’université avait été lancée en 1945.

Avec la loi Fillon de 2005, les IUFM sont intégrés à leur université de rattachement et perdent leur indépendance. Le 1er janvier 2009, l’IUFM d’Alsace devient une composante de la nouvelle Université de Strasbourg.

Ecole normale de Strasbourg, épreuve de luxe.

Deux ans plus tard est mise en œuvre la réforme de la mastérisation avec de nouvelles conditions de recrutement des personnels enseignants et d’éducation mais aussi de nouvelles modalités de formation. Si cette réforme élève la qualification des personnels enseignants au niveau bac plus

5, la formation des étudiants sur le terrain est fortement réduite. Sur fond de réduction des effectifs de fonctionnaires et de réduction de postes ouverts aux concours d’enseignants, les candidatures pour le métier s’effondrent. L’hémorragie est stoppée en 2013 avec les premières mesures d’urgence du gouvernement Ayrault prises dans l’attente de la création des ESPE.

Source : DNA.