Do Huu Vi, aviateur.

Đỗ Hữu Vị (17 février 1883 – 9 juillet 1916) est un officier originaire de Cochinchine et qui a combattu dans l’armée française. Il est le premier aviateur annamite. Il est entré dans l’histoire grâce à ses prouesses de pilote1 et sa démonstration que l’avion est un outil militaire remarquable pour la reconnaissance.


Né le 17 février 1883, Đỗ Hữu Vị est le cinquième fils de Do Huu Phuong, riche mandarin de Cholon (Chợ Lớn) près de Saïgon en Indochine française. Ce dernier donne à ses fils une éducation occidentale et les envoie faire leurs études à Paris, au lycée Janson de Sailly puis en classes préparatoires au lycée Louis-Le-Grand .

Đỗ Hữu Vị entre à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr le 1er octobre 19043 et intègre la promotion Centenaire d’Austerlitz. Il est le quatrième Indochinois à porter le casoar.

Promu en 1906 sous-lieutenant d’infanterie du premier régiment de la légion étrangère, il entre dans l’armée et participe aux campagnes d’Afrique du Nord.  Il est affecté au Maroc à Oujda, Casablanca puis à Haut-Guir de 1907 à août 1908, avant de se battre contre les guérillas à la frontière entre l’Algérie et le Maroc. Il se distingue par son courage à la tête de sa section. Promu lieutenant, il apprend à piloter, inspiré par l’exploit de Blériot. Il se passionne aussi pour les aéroplanes et obtient, en 1911, le brevet de pilote n° 649 délivré par l’aéroclub de France. Il revient au Maroc au début de l’année 1912 jusqu’en 1913 comme pilote militaire. Il est donc considéré comme un des pionniers de l’aviation militaire au Maroc. Il démontre que l’avion est un moyen de reconnaissance remarquable en permettant, par les informations transmises rapidement, le dégagement d’une colonne bloquée par des rebelles. Il réalisera la première liaison Casablanca-Marrakech.

Au début de 1914, il retourne en Indochine pour faire des essais d’hydravions Lambert sur le Mékong et définir les bases d’une aviation dans les colonies.

La Première Guerre mondiale éclate et, le 3 octobre 1914, Đỗ Hữu Vị demande de rejoindre ses camarades en France pour combattre. Il participe alors à de nombreux vols de reconnaissance, faisant toujours preuve de ténacité. En avril 1915, il prend l’air pour une mission importante en dépit de conditions atmosphériques déplorables. L’aviateur est en train de revenir à la base après avoir atteint son but quand il est pris dans une bourrasque et s’écrase. Đỗ Hữu passe neuf jours dans le coma au Val de Grâce, bras gauche cassé, la mâchoire et la base du crane fracturées. Il ne pourra plus piloter. Il devient observateur, accompagne des raids de bombardiers, notamment dans les avions pilotés par Marc Bonnier.

Ce nouveau rôle ne correspond ni à son tempérament ni à son sens du devoir. « Il faut être doublement courageux, car je suis Français et Annamite » aurait dit Đỗ Hữu qui demande à revenir dans l’infanterie. Il obtient le commandement de la 7e compagnie dans la Légion étrangère en tant que capitaine.

Lors de sa participation à la bataille de la Somme, le 9 juillet 1916, il mène ses hommes à l’assaut du boyau de Chancelier, entre Belloy-en-Santerre et Estrée. Vers seize heures, il meurt frappé de plusieurs balles.

Il est d’abord enterré dans la Somme, près de Dompierre, avec cette épitaphe : « Capitaine-aviateur Do Huu, Mort au champ d’honneur, Pour son pays d’Annam, Pour sa patrie, la France ».

En 1921, son frère, le colonel Do-Huu-Chan, ramènera sa dépouille pour qu’il repose dans le jardin des ancêtres près de Cholon.

Source : Wikipédia.

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