Diego Brosset, général, compagnon de la libération.

Diego Brosset (Buenos Aires, Argentine, 3 octobre 1898 – Champagney, Haute-Saône, 20 novembre 1944) est un général français, Compagnon de la Libération.

Diego Brosset est né le 3 octobre 1898 à Buenos Aires (Argentine) dans une famille de magistrats lyonnais.

Il rentre en France à l’âge de deux ans et fait ses études chez les Jésuites à Lyon puis à Dôle.

Engagé le 7 septembre 1916, comme 2e classe au 28e Bataillon de Chasseurs à pieds, il combat brillamment dans les rangs du 68e et du 28e Bataillon de Chasseurs alpins et termine la guerre comme sergent, titulaire de quatre citations.

Il est promu aspirant en avril 1919 après avoir suivi les cours d’élève aspirant à Issoudun.

En octobre 1921, il sort de Saint-Maixent avec le grade de sous-lieutenant.

En 1922, Diego Brosset part comme officier colonial, méhariste, vers les confins sahariens où il sert pendant 15 ans.

Diego Brosset, carte maximum, Lyon, 6/03/1971.

Il sillonne le Soudan, la Mauritanie, le Sud algérien et le Sud marocain. Promu capitaine en 1930, cinq citations lui sont à nouveau décernées.

Gendre du général Charles Mangin, il entre à l’Ecole de Guerre en 1937 après avoir obtenu un diplôme de Langues-Orientales.

Diego Brosset, essais de couleur.

Chef de bataillon en décembre 1939, on l’affecte à l’Etat-major du Corps d’Armée colonial. Son anticonformisme le fait envoyer comme professeur de stratégie et tactique à l’Ecole supérieure de guerre de Bogota en Colombie en avril 1940.

Ralliant le général de Gaulle dès le 27 juin 1940, il quitte la Colombie pour l’Angleterre en octobre et se voit condamné à mort par contumace par un tribunal militaire du gouvernement de Vichy.

Diego Brosset, épreuve d’artiste.

A Londres, il sert d’abord à l’Etat-major du général de Gaulle et est promu lieutenant-colonel en décembre 1940.

Il est emmené comme officier d’Etat-major personnel par le général de Gaulle lors de son premier voyage au Moyen-Orient et visite les colonies britanniques, le Tchad, l’Egypte, la Somalie, l’Abyssinie et le Kenya. En mission en Ethiopie en juillet 1941, il devient chef d’Etat-major du général Catroux.

Promu colonel en octobre, il reçoit le commandement de l’Est syrien, puis en janvier 1943 celui de la 2e Brigade française libre.

Il se bat en Libye, traverse la Cyrénaïque, la Tripolitaine, prend part aux combats de Tunisie, sa Brigade se distinguant au Djebel Takrouna en prenant des positions âprement défendues le 11 mai 1943.

Nommé général de brigade le 1er juin, il prend, le 1er août 1943, le commandement de la 1ère Division Française Libre. Il réarme et entraîne la Division avec l’énergie qui le caractérise.

En avril 1944, la 1ère DFL débarque en Italie et, à sa tête, le général Brosset participe aux combats de rupture de la boucle du Liri (11-16 mai 1944), à la bataille du Garigliano puis à ceux de Pontecorvo, perçant le 18 la ligne “Hitler”. Début juin, il prend part à la prise de Rome et, fin juin, aux combats de Toscane.

Avec la 1ère DFL il débarque en Provence le 16 août 1944, participe encore à la prise de Toulon et d’Hyères, puis à la poursuite dans la vallée du Rhône, et enfin le 3 septembre à la prise de Lyon, Autun, et Dijon. Il vient d’être promu général de division.

Il commande ensuite la DFL lors de la Bataille des Vosges du 20 septembre au 19 novembre 1944.

Le 20 novembre au matin, il adresse un message à ses soldats :”Dans les jours qui suivent, je compte sur vous, les plus vieilles et les plus jeunes troupes de la nouvelle armée française, pour atteindre Giromagny et le Rhin au Nord de Mulhouse.” Ce même jour, dans l’après-midi, au volant de sa jeep, il dérape sur le pont du Rahin, à Champagney en Haute-Saône, et s’écrase au fond du torrent.

Diego Brosset a été inhumé dans la Nécropole nationale de Rougemont dans le Doubs.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Ordre de la libération, YouTube.