Danse : le slow fox (fox-trot).

Le slow fox est une danse de salon progressive caractérisée par de longs mouvements fluides et continus sur la piste de danse. Cette dénomination est répandue en France, en Suisse et en Allemagne mais le terme foxtrot est utilisé dans le reste du monde pour nommer cette danse. La danse est similaire en apparence à la valse anglaise mais se distingue notamment par le rythme en mesure.

Apparue au début du XXe siècle, cette danse reste encore pratiquée  aujourd’hui, principalement comme l’une des cinq danses standard de la danse sportive (DanceSport).


Cette danse fut créée en 1914, attirant rapidement l’attention de Vernon et Irene Castle qui lui donnèrent son style et son élégance caractéristique. Le nom français slow fox provient de slow foxtrot, littéralement « foxtrot lent », foxtrot étant le nom anglais de la danse. L’origine du nom foxtrot n’est pas claire. Une hypothèse dominante est qu’elle doit son nom à l’acteur de vaudeville Harry Fox qui a grandement participé à sa popularisation. Son spectacle Ziegfeld Follies de 1913 contenait des pas trottants, d’où l’origine possible du nom Fox-trot (littéralement « trot de Fox »). La deuxième hypothèse prédominante est attribuable à Vernon Castle et la professeure de danse Betty Lee qui attribuent l’origine du nom aux danseurs afro-américains. Castle vu la danse « qui avait été dansée depuis quinze ans, à sa connaissance, dans un certain club de danse coloré ».

William Christopher Handy le « père du blues » (« Father of the Blues ») écrit dans son autobiographie que son The Memphis Blues fut l’inspiration du foxtrot. Durant les pauses entre les « Castle Walk » et « One-step » rapides, le directeur musical de Vernon et Irene Castle, James Reese Europe, jouait le « Memphis Blues » lent. Les Castles étaient intrigués par le rythme et Jim demanda pourquoi ils n’avaient pas créé une danse lente pour aller avec. Les Castles présentèrent ce qu’ils appelaient à l’époque le « Bunny Hug » (« l’étreinte de lapin ») dans un article de magazine. Peu après, durant un voyage vers l’étranger et au milieu de l’océan, ils envoyèrent un message au magazine demandant de changer le nom de la danse de Bunny Hug à Foxtrot. La danse fut ensuite standardisée par Arthur Murray, dont la version commença à imiter les positions du tango.

Fox-trot, carte maximum, Pays-Bas.

Le slow fox apparut en France en 1917 à la fin de Première Guerre mondiale, lorsque les boys du corps expéditionnaire américain vinrent combattre en Europe l’armée impériale allemande aux côtés des Alliés. À sa création, le foxtrot était dansé sur du ragtime et fut également influencé par le negro spiritual. Dansée initialement sur des rythmes lents, la musique s’accéléra rapidement. Dans les années 1920, les orchestres jouaient jusqu’à 180 battements métronomes. Dès les années 1910 et jusqu’au travers des années 1940, le foxtrot était la musique rapide la plus populaire, et une grande  partie des disques créés durant cette période étaient des foxtrots. La valse et le tango, bien qu’également populaires, ne surpassèrent jamais le foxtrot. Même la popularité du Lindy hop dans les années 1940 n’affecta pas la popularité du foxtrot, car ce dernier pouvait être dansé sur les mêmes disques utilisés pour accompagner le Lindy hop.

Lorsque le rock’n’roll fit son apparition au début des années 1950, les maisons de disques n’étaient pas certaines de quel style de danse était le plus adapté à ce nouveau genre. Decca Records, notamment, publia ses premiers disques de rock’n’roll sous l’appellation « foxtrot », notamment « Rock Around the Clock » de Billy Haley and His Comets. Comme ce single s’est vendu selon certaines sources à plus de 25 millions d’exemplaires, Rock Around the Clock peut être considéré comme le « foxtrot » le plus vendu de l’histoire. Aujourd’hui, cette danse est souvent accompagnée par la même musique Big Band sur laquelle le swing est aussi dansé.

Fox-trot, carte maximum, USA.

Au fil du temps, et par le fait que cette danse était dansée à la fois sur des rythmes rapides et sur des rythmes lents, le foxtrot se sépara en une version lente et une version rapide. Depuis 1924 les versions lentes et rapides sont officiellement séparées en « foxtrot » (version lente) et « quickstep » (littéralement : « pas rapide », initialement appelée aussi « quick foxtrot »). Dans la catégorie lente, des distinctions supplémentaires existent entre le style international, ou anglais, du foxtrot et le style continuité américain, tous les deux construits sur un rythme lent-vite-vite au tempo le plus lent, et le style américain social avec un rythme lent-lent-vite-vite souvent sur un tempo un peu plus rapide. Dans le contexte de la catégorie de danse de salon standard international, le foxtrot fut appelé « slow foxtrot » (littéralement foxtrot lent) ou « slowfox ». Ce nom est encore aujourd’hui la dénomination la plus courante de cette danse en français et en allemand mais n’est plus que rarement utilisé en anglais, où il sert à faire la  distinction avec les autres styles du foxtrot.

Ce sont les professeurs et danseurs anglais qui allaient, au fil du temps, enrichir cette danse et lui donner finalement sa structure actuelle. Le pas de base emblématique est le pas « plume » (« feather step ») suivi d’un « trois pas » (« three steps ») qui donne son allure chaloupée au slow fox, puis le « chassé » apparu au Championnat du monde de danses de salon de 1922 à Londres. Le slow fox est aujourd’hui une danse de salon de compétition dans la catégorie des danses standard. Parfois considérée comme étant la plus difficile des danses de salon standard à danser correctement, le slow fox ne reste pas moins une danse pratiquée et appréciée par de nombreux danseurs autour du monde.

Source : Wikipédia.

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