Constantine Savitski, peintre et professeur aux beaux-arts.

Konstantine Apollonovitch Savitski ou Constantin Savitsky selon les références qui suivent (en russe : Kонстантин Аполлонович Савицкий) est un peintre et un professeur russe des beaux-arts né dans le village de Frankovka ou Baronovka en Russie, le 6 juin 1844 et décédé le 13 février 1905 à Penza en Russie.


Né dans le village de Frankovka ou Baranovka, tout proche de Taganrog dont Otto Pfeilizer-Frank était le gouverneur, le jeune Konstantine passa son enfance à Taganrog où sa famille résidait dans le bâtiment d’une école secondaire de garçons. Son père était médecin militaire et à la belle saison la famille louait une maison à Frankovka et c’est dans celle-ci que le futur artiste vit le jour. Cette habitation a disparu à tout jamais car depuis 1876 le village a laissé place au complexe sidérurgique TAGMET qui maintenant fabrique surtout des tuyaux pour pipelines.

Tout jeune Kostia montra de l’intérêt pour le dessin et la peinture et ces disciplines furent ses favorites à l’école de Taganrog où il resta cinq années. Il ne dessinait pas seulement en classe mais aussi en dehors : par exemple lorsqu’il se trouvait sur le rivage de la Mer d’Azov avec ses parents. Subitement son papa et sa maman moururent alors qu’il n’avait que seize ans.

L’orphelin avait un oncle en Livonie, actuellement la Lettonie. Il partit le rejoindre et son tuteur le plaça dans un lycée où se retrouvaient des jeunes gens de la noblesse. Après y avoir passé deux ans, il en sortit diplômé en 1862 pour, conseillé par Lev Lagorio et Alexandre Beidman, rentrer la même année à l’Académie russe des beaux-arts à Saint-Pétersbourg. Il se retrouva dans une classe de peinture historique avec des professeurs comme Fiodor Bruni, T.A. Markov et Pavel Tchistiakov. Au cours des nombreuses années qu’il y passa, il eut pour camarades et amis de nombreux représentants célèbres de la culture russe comme le sculpteur Mark Antokolski, le critique d’art et journaliste Vladimir Stassov, l’écrivain et historien Nikolaï  Karamzine, les peintres Ilia Répine, Ivan Kramskoï qui réalisa son portrait en 1871 (huile sur carton au musée des beaux-arts Ivan Kramskoï) , Ivan Chichkine, Victor Vasnetsov et d’autres. Il devint l’un des meilleurs étudiants de l’Académie impériale des arts et commença à exposer. Sept médailles récompensèrent ses travaux : trois petites en argent en 1868 pour Orgue de Barbarie, une grande en argent en 1869 pour la Crucifixion du Christ, une grande en argent en 1870 avec des encouragements pour la Visite au fils malade et Locaux de la poudrière. Expulsé du pensionnat de l’Académie pour avoir critiqué le régime de l’établissement, il perdit sa bourse, se trouva dans une situation financière difficile et ne put concourir pour la grande médaille d’or cependant en 1871, il obtint une petite médaille d’or pour Cain et Abel. En 1873 il réalisa un de ses tableaux les plus connus qui se trouve maintenant à la Galerie Tretiakov à Moscou : Travaux de réparation sur une ligne de chemin de fer alors qu’il se trouvait avec Ivan Kramskoï à la station de Kozlovka-Zaseka près de Toula. Ce tableau, l’un des premiers à illustrer la vie de la classe ouvrière, des agriculteurs, des travailleurs journaliers fut acheté par Pavel Tretiakov et se trouve maintenant à Moscou dans la galerie du célèbre collectionneur.

Szvistki, carte maximum, Russie.

À partir de 1872 certaines de ses œuvres étaient présentes aux expositions des Ambulants mais en 1874, il devint membre du groupe aux côtés de Kramskoï, Vassili Sourikov, Vassili Perov et bien d’autres. Leur but était de parcourir leur immense pays pour découvrir les sujets à peindre et à exposer rendant compte de la vie des gens simples et ainsi de se démarquer de l’art académique officiel qui illustrait la vie et les préoccupations de la classe possédante, client principal du marché de l’art.

Diplômé de l’Académie, selon la tradition, avec une bourse accordée par le Tsar Alexandre II de Russie, il partit deux ans à l’étranger pour voir et apprendre ce qui se faisait ailleurs. Il visita les Académies de Dresde et de Düsseldorf et vécut à Paris où il retrouva ses amis Ilia Répine et Vassili Polenov. Il profita de son séjour en France pour étudier le travail des paysagistes et cela l’inspira peut-être pour peindre en 1875, lorsqu’il résida en Normandie, à Veules-les-Roses, Pêcheurs normands en péril. Cette année-là, en février, sa première épouse Catherine Savitskaya née Mitrokhine mourut tragiquement à Paris : elle se suicida. En 1876, il se rendit dans le centre où il peignit Voyageurs en Auvergne. C’est aussi au cours de son voyage en France qu’on apprit qu’il avait été impressionné par les réalisations de gravure sur métal. En 1878, certaines de ses œuvres furent présentées à l’Exposition universelle de Paris et en 1882 à l’exposition d’art de toute la Russie au palais de l’industrie à Moscou.

De retour dans son pays, pendant vingt ans, il se consacra à l’enseignement. De 1883 à 1889 il résida à Saint-Pétersbourg et à Dinabourg, aujourd’hui Daugavpils pour exercer le métier de professeur à l’école centrale de dessin technique du baron Stieglitz à Saint-Pétersbourg. De 1891 à 1897 il habita à Moscou pour donner des cours à l’école de peinture, de sculpture et d’architecture et y diriger, à partir de 1894, les classes supérieures. Enfin en 1897 il s’installa à Penza pour être, jusqu’à sa mort, directeur de la toute nouvelle école des beaux-arts « Nikolaï Dmitrievitch Seliverstov » ainsi appelée car elle avait été édifiée grâce au patrimoine, en grande partie, et sur les terres de ce général assassiné à Paris. La même année, il fut élu Académicien de l’Académie impériale des Arts dont il était membre depuis deux ans. De cette école sortirent, les diplômés les meilleurs étaient inscrits sans examen à l’Académie impériale des beaux-arts. Parmi les élèves qui fréquentèrent cet établissement on peut retenir, entre autres, Michel Larionov, Aristarkh Lentoulov, Vladimir Tatline, Alexandre Borissovitch Deltsov.

En 1896, avec Ivan Chichkine il travailla au tableau Un matin dans une forêt de pins où l’on voit quatre ours jouer dans un rompis. Longtemps on crut que ces oursons étaient des ajouts de Savitski mais plus récemment on découvrit que l’esquisse préliminaire était due aux deux artistes et que Savitski avait retiré sa signature.

Il est enterré à Penza, dans le cimetière Mitrofanovski près de la tombe du peintre Ivan Goriouchkine-Sorokopoudov et la galerie régionale d’art pictural de cette ville porte son nom :Galerie de peintures C. Savitski de l’oblast de Penza.

Source : Wikipédia.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.