Charles Pierre Péguy, écrivain et poète.

Charles Pierre Péguy, né le 7 janvier 1873 à Orléans (Loiret) et mort pour la France le 5 septembre 1914 à Villeroy (Seine-et-Marne), est un écrivain, poète, essayiste et officier de réserve français. Il est également connu sous les noms de plume de Pierre Deloire et Pierre Baudouin.

Charles Péguy naît dans une famille modeste : sa mère, Cécile Quéré, est rempailleuse de chaises, et son père, Désiré Péguy, est menuisier. En 1885, il est remarqué par le directeur de l’École normale d’instituteurs d’Orléans, Théodore Naudy, qui le fait entrer au lycée d’Orléans, et lui obtient une bourse qui lui permet de continuer ses études.

Au lycée Pothier, quoique bon élève, il se fait remarquer par son caractère : en avril 1889, le proviseur du lycée écrit sur son bulletin : « Toujours très bon écolier, mais j’en reviens à mon conseil du dernier trimestre : gardons-nous du scepticisme et de la fronde et restons simple. J’ajouterai qu’un écolier comme Péguy ne doit jamais s’oublier ni donner l’exemple de l’irrévérence envers ses maîtres. ». Il obtient finalement son baccalauréat le 21 juillet 1891.

Entre temps, de septembre 1892 à septembre 1893, il fait son service militaire.

Il intègre l’École normale supérieure de Paris le 31 juillet 1894, sixième sur vingt-quatre admis. À Normale sup’, il est l’élève de Romain Rolland et de Bergson, qui ont une influence considérable sur lui. Il y affine également ses convictions socialistes, qu’il affirme dès sa première année à l’École. Lorsque éclate l’affaire Dreyfus, il se range auprès des dreyfusards. En février 1897, il écrit son premier article dans la Revue socialiste, et en juin 1897, achève d’écrire Jeanne d’Arc.

Charles Péguy, épreuve d’atelier, 2ème état.

Militant socialiste et dreyfusard, il fait paraître les Cahiers de la Quinzaine de 1900 à sa mort. Son œuvre comprend des recueils poétiques en prose (Le Porche du Mystère de la deuxième vertu, 1912) et en vers (La Tapisserie de Notre-Dame, 1913) d’inspiration mystique, des essais où il exprime ses préoccupations sociales et son rejet de la modernité (L’Argent, 1913), mais aussi des pièces de théâtre, notamment sur Jeanne d’Arc, un personnage historique auquel il reste toute sa vie profondément attaché.
Sur le plan politique, Péguy soutient longtemps Jean Jaurès, avant qu’il n’en vienne à considérer ce dernier comme un traître à la nation et au socialisme. Pour Péguy, la République est monarchique, le nationalisme est philo-judaïque. Il est un farouche opposant de l’ universalisme facile :

« Je ne veux pas que l’autre soit le même, je veux que l’autre soit autre. C’est à Babel qu’était la confusion, dit Dieu, cette fois que l’homme voulut faire le malin. ».

Sa conversion au catholicisme a probablement eu lieu entre 1907 et 1908 ; il confie en septembre 1908 à son ami Joseph Lotte : « Je ne t’ai pas tout dit… J’ai retrouvé la foi… Je suis catholique… ». Cependant, son entourage remarquait depuis quelques années déjà ses inclinations mystiques.
Lieutenant de réserve, il part en campagne dès la mobilisation. Il meurt au combat au début de la bataille de la Marne, tué d’une balle au front, le 5 septembre 1914 à Villeroy, près de Neufmontiers-lès-Meaux, alors qu’il exhortait sa compagnie à ne pas céder un pouce de terre française à l’ennemi.

 

 

L’œuvre de Péguy a toujours célébré les valeurs traditionnelles de l’homme: son humble travail, sa terre, sa famille.

 

 

Source : Ecole Charles Peguy.

Désolé, mais la copie des textes et des images n'est pas autorisée.

Retour vers le haut de page
%d blogueurs aiment cette page :