Castel del Monte (Italie).

Le castel del Monte est un château italien du XIIIe siècle construit par l’empereur du Saint Empire, Frédéric II de Hohenstaufen, situé dans le hameau du même nom faisant partie de la commune d’Andria, à 70 km à l’ouest de Bari, dans les Pouilles. Il se dresse au sommet d’une colline qui domine la chaîne des Murges occidentales, à 540 m au-dessus du niveau de la mer. Dépourvu de pont-levis et de douves, il se peut qu’il n’ait jamais eu de rôle défensif.

L’édifice a été inscrit à l’inventaire des monuments nationaux italiens de 1936 à 2010 et se trouve sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996.


La naissance officielle de l’édifice intervient le 25 janvier 1240, lorsque Frédéric II ordonne que soient prévus tous les matériaux nécessaires à l’édification d’un château près de l’église de Santa Maria de Monte (aujourd’hui disparue). Cette donnée, toutefois, n’est pas acceptée de tous les spécialistes : selon certains, en effet, la construction du château à cette époque en était déjà au stade de la couverture. L’attribution des plans à un architecte en particulier est même incertaine. Certains y voient l’œuvre de Riccardo de Lentini, tandis que la plupart des historiens soutiennent que la construction a été imaginée par Frédéric II lui-même.

Il semble que le château fut édifié sur les ruines d’une précédente forteresse d’abord lombarde puis normande. Il est probable qu’à la mort de Frédéric II, survenue en 1250, l’édifice n’était pas encore terminé.

Il ne servit que rarement à des fêtes, parmi lesquelles il faut noter, en 1246, les noces de la princesse Violante de Souabe, fille naturelle de Frédéric et Bianca Lancia avec le comte de Caserte Riccardo Sanseverino. Le château devint ensuite le centre d’un fief qui appartint successivement aux Orsini del Balzo, ducs d’Andria, au général espagnol Gonzalve de Cordoue et, à partir de 1552, à la famille Carafa. À partir du XVIIe siècle, l’édifice connut de longues périodes d’abandon, pendant lesquelles il se vit dépouillé de ses décorations et de ses ornements muraux en marbre (dont les seules traces subsistantes sont derrière les chapiteaux) et devint tour à tour une prison, puis un refuge pour les bergers, les brigands et les réfugiés politiques. En 1876, le château fut enfin acheté au duc Riccardo Carafa d’Andria par l’État italien (pour la somme de 25 000 £), dans un état de préservation extrêmement précaire, et les restaurations ne commencèrent qu’en 1928. En 1936 il fut déclaré monument national.

En 1996, l’UNESCO l’inscrit sur sa liste du patrimoine mondial pour la perfection de ses formes et pour l’union harmonieuse d’éléments culturels de l’Europe du Nord, du monde islamique et de l’antiquité classique, exemple typique d’architecture militaire du Moyen Âge.

Source : Wikipédia.

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