Carl Djerassi, chimiste, romancier et dramaturge.

Carl Djerassi, né le 29 octobre 1923 à Vienne, Autriche, et mort le 30 janvier 2015 à San Francisco, est un chimiste, romancier, dramaturge, collectionneur d’art surtout connu pour son apport à la conception de la première pilule contraceptive. Il a en effet participé, avec Luis E. Miramontes et George Rosenkranz, à l’invention en 1951 de la noréthistérone, un progestatif de synthèse, à partir de laquelle Gregory Pincus et John Rock feront le premier contraceptif oral.


Né le 29 octobre 1923 à Vienne, il est le fils d’Alice Friedmann, médecin et dentiste juive viennoise et de Samuel Djerassi, médecin juif séfarade  bulgare.

L’entrée triomphale d’Adolf Hitler à Vienne, en mars 1938, précipite sa famille vers l’exil. Séparés depuis des années, les parents de Djerassi se remarient à la hâte afin de pouvoir se réfugier à Sofia, en Bulgarie. Ce sera la dernière étape avant l’émigration de la mère et du fils aux États-Unis.

Les médecins américains apprennent à l’adolescent que son genou gauche, à la suite d’un accident de ski en Bulgarie, s’est irrémédiablement infecté. Il devra s’accommoder pour le reste de ses jours d’une jambe raide et plus courte, ce qui ne l’empêche pas de continuer à skier.

Djerassi se marie pour la première fois à 19 ans, et n’a pas encore 22 ans quand il passe son doctorat de chimie organique. Il accepte, en 1949, de diriger les recherches sur les stéroïdes dans un laboratoire de Mexico, Syntex, fondé par l’exilé juif d’origine hongroise George Rosenkranz.

En octobre 1951, lui et le jeune chercheur mexicain Luis Miramontes réalisent une synthèse efficace de la progestérone, la noréthistérone. Un quart de siècle auparavant, le physiologiste autrichien Ludwig Haberlandt  avait déjà eu l’idée d’administrer de la progestérone aux femmes afin d’empêcher des grossesses non désirées. Mais les milieux catholiques, très influents en Autriche, le brimèrent tant qu’il avait fini par se suicider, en 1932.

Aux États-Unis, des progressistes financent la quête d’un moyen contraceptif sûr : ce sera la “pilule”, un comprimé alors fortement dosé en œstrogènes et en progestérone, mis au point durant les années 1950 par John Rock et Gregory Pincus. Libéré de son contrat de recherche, il achète aussitôt des actions de Syntex, détentrice, grâce à lui, de brevets pour produire de la progestérone et de la cortisone à partir d’une racine mexicaine.

En 1960, l’année de mise sur le marché de la pilule, Carl Djerassi entre à l’université Stanford (Californie).

Il est devenu un grand collectionneur, surtout des dessins de Paul Klee : sa collection a compté 150 œuvres de cet artiste.

Sa fille Pamela, née comme son fils Dale de sa seconde épouse, s’est tuée en 1978, à l’âge de 28 ans.

Sa troisième épouse, l’écrivaine Diane Middlebrook, fut sa compagne pendant trente ans. Depuis sa mort en 2007, Carl Djerassi séjourne souvent en Europe, et s’est réconcilié avec Vienne, où il a recouvré, en 2008, la nationalité autrichienne. Il a ainsi légué au musée Albertina la moitié de sa collection de dessins de Klee, à parts égales avec le musée d’Art moderne de San Francisco.

Source : Wikipédia.

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