Bruce Lee, acteur, réalisateur, producteur et scénariste.

Lee Jun-fan (李振藩), dit Bruce Lee, né à San Francisco (États-Unis) le 27 novembre 1940 et mort le 20 juillet 1973 à Hong Kong, est un artiste martial, acteur, réalisateur, producteur et scénariste sino-américain.

Parallèlement à sa carrière d’acteur, Bruce Lee crée son propre art martial, le jeet kune do. Considéré comme le plus grand maître d’arts martiaux du cinéma mondial du xxe siècle, il a ouvert la voie à d’autres acteurs asiatiques de films d’arts martiaux comme Jackie Chan, Jet Li ou Tony Jaa, voire occidentaux comme Chuck Norris, Steven Seagal, Jean-Claude Van Damme ou Scott Adkins et surtout afro-américains tels que Wesley Snipes et Michael Jai White.

Grâce à ses contributions au cinéma et à la télévision, Bruce Lee incarne pour beaucoup l’homme fort atteignant le sommet de la perfection physique et l’invincibilité au combat à mains nues. Sa notoriété a eu un rôle important dans l’intérêt du grand public occidental pour les arts martiaux chinois.

Sa mort prématurée, à l’âge de 32 ans, a contribué à le faire entrer dans la légende du cinéma et des arts martiaux et, à Hong Kong, donna naissance à toute une mode de films essayant de se vendre comme des « films de Bruce Lee » : la « Bruceploitation ».

En 2014, il est la dixième célébrité décédée ayant généré le plus de revenus après sa mort.


Né Lee Jun-fan (李振藩), son prénom anglo-normand d’origine scandinave, Bruce, lui aurait été donné par une infirmière ou un médecin de l’hôpital chinois de San Francisco (en) où il est né (lors de l’année du dragon) alors que son père, Lee Hoi-chuen, une star de l’opéra chinois est en tournée en Californie. Sa mère, Grace Ho (何愛瑜), avec des origines chinoises et germaniques, est la demi-nièce de Sir Robert Hotung, homme d’affaires et philanthrope de Hong Kong.

Bruce Lee (Li, selon l’orthographe pinyin officielle pour le mandarin, Lee étant en jyutping pour le cantonais) est élevé à Hong Kong, auprès de ses deux frères Peter et Robert (né en 1948), ainsi que ses deux sœurs Agnès et Phoebe. Lee Hoi-chuen, né dans le district de Shunde (Guangdong) était comédien, vedette de l’opéra de Canton, ce qui permet à Bruce d’apparaître dans plusieurs films asiatiques durant son enfance.

C’est à l’âge de 13 ans, vers 1953 ou 1954, après avoir été initié au tai-chi-chuan que Bruce Lee commence à étudier un art martial chinois, le wing chun, dans l’école du célèbre maître Yip Man auprès de Wong Shun-leung.

Pour valider sa nationalité américaine, et parce que sa mère veut l’éloigner des gangs de rues chinois où son fils se bat régulièrement, Bruce Lee est envoyé à 19 ans aux États-Unis où il entre à l’Edison Technical School de Seattle. Par la suite, il entame des études de théâtre à l’université de Washington. C’est là qu’il rencontre sa future femme, Linda Emery, une jeune étudiante, en lui donnant des cours de kung-fu. Ils se marient à Oakland en Californie le 17 août 1964. Le couple aura deux enfants, Brandon (1965-1993) et Shannon (née en 1969).

C’est à cette époque que Bruce Lee commence à enseigner sérieusement les arts martiaux en ouvrant une école. Il enseigne à tous ceux qui veulent apprendre son style de kung-fu, qu’il appelle « jun fan gung-fu », basé essentiellement sur le wing chun. D’après le témoignage de sa femme, cet enseignement est mal perçu par les autres écoles d’arts martiaux, qui jugent que le kung-fu ne doit être enseigné qu’à des Chinois. Selon elle, c’est pour cette raison que Bruce Lee a dû relever un défi : combattre le maître Wong Jack-man ; s’il perdait, il devrait fermer son école.

Selon plusieurs sources controversées, Bruce Lee remporte le duel. Toutefois, le maître Wong Jack-man se plaignit que Bruce Lee, en l’absence d’arbitrage, s’était battu de manière non sportive, et proposa cette fois un combat public. Bruce Lee ne donna pas suite. Selon son épouse, Lee remporta le combat avec difficulté, ce qui le motiva à réfléchir sur un art martial efficace et fit naître dans son esprit un nouveau sport de combat : le jeet kune do.

Bien que victorieux, le jeune maître est déçu par sa prestation. Il se croyait capable de mettre un adversaire KO en quelques secondes mais le combat a sollicité toute son énergie. C’est cette mésaventure qui va le conduire à remettre en doute l’enseignement traditionnel et à s’intéresser à la musculation.

Il créera alors le jeet kune do (« la voie du poing qui intercepte »), utilisant des techniques extérieures au kung-fu. Le jeet kune do visait à être plus pratique, plus fluide et plus rapide que le kung-fu traditionnel mais surtout plus adapté au combat réel, en intégrant des techniques tant de la boxe anglaise, la savate (boxe française), la lutte européenne, le judo, le ju-jitsu, la boxe thaï, de la self-défense (hapkido, qu’il apprend de Ji Han-Jae), de l’escrime ou du kali (art de combat philippin auquel il a été initié par son ami, Dan Inosanto). Il a également été pensé comme système de  renforcement musculaire. Il écrit plusieurs livres expliquant ses techniques, qu’il qualifie d’« auto-défense ». Plus tard, le jeet kune do (ou JKD) sera intégré au close quarters combat enseigné aux forces spéciales américaines.

Il essaye également de poursuivre une carrière cinématographique, entamée dans l’enfance en Chine, mais l’essentiel de ses revenus vient de l’enseignement.

Début 1970, lors d’un exercice de musculation, il se blesse grièvement au dos12. Il s’était déjà blessé plusieurs fois à cet endroit entre 1964 et 1970. L’accident se serait produit dans sa salle d’entraînement alors que, sans s’être préalablement échauffé, il entame une série de « good-morning », un exercice particulièrement éprouvant pour les lombaires, avec une charge d’environ 60 kg — approximativement son propre poids. Le médecin consulté diagnostique une lésion du quatrième nerf sacré. On lui interdit alors de pratiquer toute forme d’exercice. On lui dit même qu’il ne pourra plus jamais pratiquer les arts martiaux comme avant. Il gardera des séquelles douloureuses de cet accident toute sa vie. Il reste alité quelques jours, et pendant six mois il abandonne tout exercice physique et en profite pour mettre par écrit des réflexions et croquis sur sa vision de l’art du combat et sur les relations entre celui-ci et la sagesse orientale. Sa veuve publiera ses écrits sous forme d’un livre, Tao of Jeet Kune Do, en 1975.

Depuis, le Mixed martial art et le free fight reprennent les mêmes principes que Bruce Lee : utiliser plusieurs arts martiaux ou sports de combats en même temps.

En 1964, Bruce Lee fait une démonstration de kung fu durant le tournoi international de karaté de Long Beach, sa performance est filmée par Ed Parker. Quelque temps plus tard, le producteur William Dozier découvre le film grâce à Jay Sebring, célèbre coiffeur de stars.

Début 1965, il est contacté pour passer le casting d’un projet qui ne se fera finalement jamais, mais il obtient quand même un rôle, celui de Kato, dans la série télévisée Le Frelon vert (The Green Hornet). N’ayant pas grand impact en Amérique, au bout d’une seule saison, de 1966 à 1967, la série s’arrête, mais la performance de Bruce Lee a tout de même marqué le public, et des stars comme Steve McQueen, James Coburn, Kareem Abdul-Jabbar, ou encore Roman Polanski deviennent ses élèves. Il fait trois apparitions en tant que Kato dans trois épisodes de Batman.

Par la suite, le cinéma américain acceptant mal les acteurs non blancs, sa carrière stagne rapidement. Il est cantonné à de petits rôles secondaires (L’Homme de fer en 1967, Blondie en 1969, Cent filles à marier en 1969, La Valse des truands) et parfois juste chorégraphe des combats (Matt Helm règle son comte, La Pluie de printemps). Le coup le plus difficile à encaisser, c’est d’être écarté de la série The Warrior (rebaptisé plus tard Kung Fu) alors qu’il en avait écrit le synopsis, le rôle principal étant donné à David Carradine, un acteur qui connaît très peu les arts martiaux.

En 1970, il subit une grave blessure au dos, provoquée par une surcharge de poids à l’entraînement. Il reste immobile durant plus de six mois, passant beaucoup de son temps à peaufiner sa théorie et sa philosophie des arts martiaux. Après beaucoup d’efforts, il finit par se rétablir, le risque de se trouver quasiment handicapé faisait partie du pronostic médical, mais il gardera tout de même jusqu’à la fin de sa vie des douleurs régulières au dos.

Pendant ce temps-là, du côté de l’Asie, la série Le Frelon vert (rebaptisée The Kato Show) est un succès et le producteur Raymond Chow, du studio Golden Harvest, le démarche pour qu’il vienne tourner à Hong Kong, par l’intermédiaire de l’actrice Liu Liang-hua (épouse du réalisateur de la Golden Harvest Lo Wei), qui se rend à Los Angeles pour le rencontrer.

En 1971, la carrière de Bruce Lee commence vraiment avec le film Big Boss, qui raconte les malheurs et la vengeance d’immigrés chinois en Thaïlande, ayant découvert le trafic de drogue dont est coupable leur employeur. L’acteur avait auparavant refusé une proposition de la Shaw Brothers pour se tourner vers la plus modeste Golden Harvest. Toutefois, le climat de tournage est difficile pour Bruce Lee, en raison d’incompatibilité d’humeur avec le réalisateur Lo Wei et seul le succès du film lui fait poursuivre sa carrière hong-kongaise. La même année, il fera un retour rapide en  Amérique pour tourner dans la série Longstreet, où il joue le rôle d’un instructeur d’arts martiaux qui entraîne le détective aveugle Mike Longstreet (James Franciscus).

En 1972, il tourne dans La Fureur de vaincre le rôle d’un étudiant chinois qui revient à Shanghai pour venger la mort de son maître (le célèbre Maître Huo) qui, selon lui, s’est fait assassiner par un traître. Ce film inspirera Fist of Legend de Jet Li. La même année, il tourne dans La Fureur du dragon, premier film asiatique tourné en Europe (en Italie). Il joue le rôle de Tang Lung, un Hongkongais envoyé à Rome pour aider la famille d’un ami  victime de racket.

En 1972, dans le film Le Jeu de la mort, il interprète un champion d’arts martiaux qui doit affronter dans une pagode toute une série d’adversaires, avec un style différent à chaque étage, le dernier étant réservé au jeet kune do, pratiqué dans le film par son élève le basketteur Kareem Abdul-Jabbar. Bruce Lee interrompt le tournage pour se consacrer à la superproduction hollywoodienne de la Warner Bros, Opération Dragon réalisé par Robert Clouse qui fera de Lee une star internationale. Mais malheureusement, il ne verra jamais ce succès car il meurt quelques semaines avant la sortie du film.

Cinq ans plus tard, Le Jeu de la mort reprend sans lui ; le scénario est alors modifié et raconte l’histoire de Billy Lo, un acteur célèbre qui se fait menacer de racket par la mafia chinoise. Le film est rafistolé de toutes les manières qui soient (un acteur porte même dans un plan un masque en carton avec la photo de Bruce Lee). Des images des véritables funérailles de Bruce Lee sont utilisées pour la scène des funérailles de Billy Lo. À la fin du film, Bruce Lee réapparaît car il avait tourné trois scènes de combat.

Bruce Lee meurt le 20 juillet 1973 à Hong Kong, dans le studio de l’actrice taïwanaise Betty Ting Pei, situé à une rue de la maison de l’acteur. Raymond Chow, cofondateur des studios Golden Harvest, explique que l’acteur a pris un médicament (cachet d’Equagesic, un mélange d’aspirine et de méprobamate) contre le mal de tête auquel il était très sensible. Il se déclare également personnellement effondré par la mort de Bruce Lee, un drame qui l’a amené à suspendre la préparation du Jeu de la mort, dernier film de l’acteur.

D’après l’autopsie, la cause officielle de la mort de l’acteur est un œdème cérébral, consécutif à une réaction allergique à un analgésique, un cas rare d’hypersensibilité à l’Equagesic. Les rumeurs qui suivent sa mort (amplifiées à la suite de la mort de son fils Brandon, due à un pistolet chargé accidentellement) évoquent différentes causes et motifs (mafia chinoise et collusions avec Raymond Chow, son producteur de l’époque ; milieu des arts martiaux ; surnaturel ; prise de cannabis).

Deux mois avant sa mort, il avait déjà subi une crise d’épilepsie avec perte de connaissance ; les céphalées qui ont motivé sa prise d’analgésiques étant souvent présentes avant la rupture d’anévrisme, le médicament en lui-même pourrait ne pas être incriminé ; par ailleurs, l’œdème cérébral est classiquement lié à ces accidents vasculaires cérébraux.

Selon une autre théorie, avancée par le légiste Michael Hunter, Bruce Lee serait mort des suites d’un abus de cortisone, que l’acteur prenait depuis 1970 après s’être blessé au dos au cours d’une séance de musculation.

Dans une interview, son ami Chuck Norris raconte qu’en 1968, Lee s’était blessé au dos après avoir soulevé des poids de musculation. Il s’en est suivi trois semaines d’hospitalisations. Les médecins se demandaient même s’il allait pouvoir remarcher un jour. À partir de cet évènement, bien qu’il se soit rétabli rapidement de sa blessure, Lee avait régulièrement besoin de  prendre des médicaments anti-douleur. Selon Norris, le jour de sa mort, Lee a eu de violents maux de tête. Il décida alors de prendre un autre  médicament puissant pour ces douleurs mais la réaction produite par l’administration simultanée de ces deux médicaments provoqua un anévrisme qui le tua.

Il repose au cimetière de Lake View à Seattle, aux côtés de la tombe de son fils Brandon, mort en 1993. Lors de ses funérailles, son cercueil est porté par James Coburn, Taky Kimura, Dan Inosanto, Robert Lee et Steve McQueen.

Source : Wikipédia.

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