Bobby Jones, joueur de golf.

Robert Tyre Jones Jr., dit Bobby Jones, né le 17 mars 1902 à Atlanta et décédé le 18 décembre 1971 à Atlanta, est un joueur de golf américain et un avocat de profession.

Il a été le golfeur amateur le plus accompli sur le plan national et  international. Au cours de son apogée en tant que golfeur de 1923 à 1930, il a dominé le haut niveau des compétitions amateurs, et a joué avec succès contre les meilleurs golfeurs professionnels au monde. Jones a souvent battu les stars et les meilleurs professionnels de l’époque comme Walter Hagen et Gene Sarazen. Surnommé le « Mozart du golf », il remporta quatre fois l’US Open (1923, 1926, 1929 et 1930), trois fois le British Open (1926, 1927 et 1930), cinq fois le championnat amateur des États-Unis (1924, 1925, 1927, 1928 et 1930) et une fois le championnat amateur de Grande-Bretagne (1930). Sur les 53 tournois qu’il a disputés (1916-1930), il en a remporté 23.

Jeune homme, il refuse le statut de joueur professionnel, préférant se  consacrer à ses études d’ingénieur. Il s’aligne ainsi sur le circuit amateurs et professionnel. En 1930, il boucle le grand chelem en gagnant l’US Open et le British Open chez les pros et les amateurs, un exploit étonnant. Il reste dans les mémoires comme le golfeur le plus adulé de l’histoire.

Après s’être retiré de toute compétition de golf en 1930, Jones commence et aide à concevoir le prestigieux parcours américain Augusta National Golf Club peu après en 1933, et cofonde l’année suivante le tournoi des maîtres (Masters) qui est encore organisé chaque année par le club (sauf pour la période 1943-45, annulé en raison de la Seconde Guerre mondiale) et qui évolue entretemps pour faire partie du tournoi du Grand Chelem (avec l’US Open de golf, l’Open britannique et l’USPGA). Jones ne sort de sa retraite qu’en 1934, afin de jouer le Masters, sous une forme d’exhibition jusqu’en 1948, puis quitte définitivement le golf, pour raison de santé.


Bobby Jones est né à Atlanta en Géorgie. Il fut l’enfant prodige qui gagna son premier tournoi à seulement 6 ans et qui participa à son premier U.S. Amateur Championship à 14 ans. La même année, en 1916, il remporta le championnat amateur de Géorgie sur le parcours du Capital City Club à Brookhaven pour son premier titre important. Il devint plus tard un membre actif1 du club. Il fut entrainé par le professionnel du club Stewart Maiden, natif de Carnoustie en Écosse, qui fut un très bon joueur. Bobby Jones jouait fréquemment avec son père, le Col. Robert P. Jones, lui-même un joueur habile. Le jeune Bobby Jones se battait quelquefois contre sa propre humeur colérique qu’il arriva à guérir plus tard en gagnant en expérience. Bobby Jones visita les États-Unis durant la Première Guerre mondiale entre 1917 et 18, jouant des matches d’exhibition. Il se qualifia pour son premier U.S. Open en 1920, à l’âge de 18 ans. Il gagna trois fois le Southern Amateur en 1917, 1920, et 1922.

Adulte, il acquit sa renommée en 1923 quand il gagna son premier US Open. De cette victoire au New York Inwood Country Club à sa victoire en 1930 à l’US Amateur, il gagna 13 tournois majeurs (à la manière dont ils étaient comptés à l’époque) en 20 participations. Bobby Jones fut le premier joueur à gagner le British Open et l’US Open la même année (1926) et le premier à faire le Grand chelem en gagnant les 4 tournois majeurs en 1930. Il représenta les États-Unis à cinq reprises lors de la Walker Cup, gagnant 9 de ses 10 matches. Il gagna aussi deux autres tournois professionnels : le Southern Open en 1927 et le Southeastern Open en 1930. Il fut membre de l’Atlanta Athletic Club devenu aujourd’hui l’East Lake Golf et du Capital City Club à Atlanta.

Il est considéré comme l’un des cinq grands sportifs américains des années 1920 avec le joueur de baseball Babe Ruth, le boxeur Jack Dempsey, le footballeur Red Grange et le tennisman Bill Tilden. Jones est immortalisé à Augusta dans les jardins du golf et a une voie express à son nom aussi connue sous l’appellation Interstate 520 (1980 – 16,64 km).

Jones ne fut pas seulement un golfeur accompli mais il illustra les principes de l’esprit sportif. Tôt dans sa carrière d’amateur, il disputa le play-off de l’US Open 1925 au Worcester Country Club. Pendant le match, sa balle reposa dans le rough en bordure du fairway. Alors qu’il se préparait à effectuer son coup, son club fit bouger imperceptiblement la balle. Il fut immédiatement en colère contre lui, se tourna vers l’arbitre et s’infligea une pénalité. Les arbitres discutèrent entre eux, questionnèrent les spectateurs pour savoir si quelqu’un avait vu la balle de Jones bouger. La décision fut que personne n’avait vu l’incident et la décision fut laissée à Jones. Le joueur s’infligea 2 coups de pénalité sans savoir qu’il perdrait le championnat d’un coup. Lorsqu’il fut loué pour ce comportement, Jones répondit : « Vous pourriez aussi bien louer un homme pour ne pas avoir volé une banque ». La distinction de l’esprit sportif de l’USGA est appelé Bob Jones Award en son honneur.

En 1948, Jones a été diagnostiqué comme porteur de la syringomyélie, une cavité remplie de liquide dans sa moelle épinière qui causa d’abord une douleur, puis la paralysie. Il a finalement été cloué sur un fauteuil roulant. Il est mort à Atlanta, en Géorgie, le 18 décembre 1971, environ une semaine après sa conversion au catholicisme. Jones a été baptisé sur son lit de mort, par John Stapleton D., curé de la cathédrale du Christ-Roi à Atlanta, l’église fréquentée par la famille Jones et fut enterré au Oakland Cemetery. Il a été intronisé au World Golf Hall of Fame en 1974.

En octobre 1958, il est le deuxième Américain (avec Benjamin Franklin (1759)), à avoir reçu le prix honorifique du Freedom of St-Andrews, ville berceau du golf.

Source : Wikipédia.

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