Joseph, surnommé Barnabé ou Barnabas, est un juif, lévite lié à l’île de Chypre (Ac 4:36), qui tient une place importante dans les Actes des apôtres, comme étant celui qui introduisit saint Paul auprès des apôtres à Jérusalem (Ac.9:27) et plus tard auprès des chrétiens d’Antioche, et fut son premier compagnon de voyage dont il est chef de mission.
Le Codex Bezae identifie explicitement Joseph Barnabas à Joseph Barsabas (Ac 1, 23), Barnabas étant un surnom positif de son nom, ce qui est moins clair dans les versions des Actes des Apôtres que nous connaissons. Sur la base de ces versions des Actes, les Églises occidentales distinguent Barnabé de Joseph Barsabas, alors qu’il s’agit peut-être du même personnage. Il est mentionné dans les Actes des Apôtres au chapitre 15 au sujet du concile de Jérusalem.
Bien qu’il ne soit pas un des douze apôtres, l’Église catholique et les orthodoxes lui donnent le titre d’apôtre, comme à saint Paul qui est dans le même cas. Il figure dans les listes de saints et est liturgiquement commémoré le 11 juin.
Barnabé ne faisait pas partie du groupe des douze apôtres. Cependant les Actes des Apôtres lui en attribuent le titre au sens large, comme à Paul. : « Informés de la chose, les apôtres Barnabé et Paul déchirèrent leurs vêtements… ». Barnabé était le cousin de Marc l’évangéliste dont la mère, Marie était alors sa tante ). Conformément aux règles de l’Église primitive à Jérusalem, il vendit un champ dont il mit le montant de la vente à la disposition des apôtres. Même s’il ne fait pas partie des douze Apôtres, Barnabé est un personnage de rang quasi apostolique. Clément d’Alexandrie indique qu’il faisait partie des septante disciples de Jésus et que ceux-ci ont reçu la « gnose » par l’intermédiaire des douze après la Résurrection.
Barnabé est le chef de mission du premier voyage missionnaire dans lequel Paul et Marc l’accompagnent. Il est mentionné dans les Actes des Apôtres au chapitre 15 dans le contexte du concile de Jérusalem, toutefois cet épisode a probablement été déplacé par le deuxième rédacteur des Actes pour suggérer que Paul — et donc Barnabé — ont assisté à cette réunion, à laquelle la tradition chrétienne donne une grande importance.
Paul et Barnabé connurent un désaccord au sujet de la composition de leur équipe, lors du second voyage apostolique de Paul. Barnabé voulait emmener Marc, mais Paul n’était pas de cet avis. Ils se séparèrent donc et formèrent deux équipes. Paul et Silas partirent pour la Lycaonie, tandis que Barnabé et Marc s’en allèrent évangéliser Chypre.
Là s’arrêtent les données fondées sur des documents fiables remontant au Ier siècle. La suite repose sur des traditions plus tardives et moins sûres.
Barnabé se serait rendu dans l’île de Chypre pour l’évangéliser. Il y serait mort martyrisé près de Salamine, non loin de l’actuelle Famagouste. La forme du martyre diverge selon les sources : pendaison ou crémation ou lapidation4. Son tombeau, découvert sous l’empereur Zénon (Ve siècle), aurait contenu un exemplaire de l’Évangile de Matthieu. Tout proche de ce tombeau se situe le monastère Saint Barnabé.
Le mot français Barnabé vient du grec Βαρνάβας (Barnabas), qui lui-même transcrit un nom araméen.
Selon les Actes des Apôtres, le nom de Barnabé vient du surnom que lui auraient donné les apôtres qui l’ont appelé « Barnabas ce qui veut dire « fils d’encouragement « fils du réconfort » ou « fils de consolation » (selon la traduction que l’on choisit du grec). Cette étymologie proposée par les Actes des Apôtres selon un procédé de style appelé paronomase, est fantaisiste. L’étymologie la plus vraisemblable est « Bar Nébo », « fils de Nébo », Nébo étant une divinité babylonienne, ou « Bar nebuah » (ou nabi), « fils de la prophétie » (ou de « prophète »).
Selon le De Pudicitia de Tertullien, Barnabé serait l’auteur de l’Épître aux Hébreux.
Il est aussi parfois associé à l’Épître de Barnabé, bien que les exégètes modernes pensent qu’il est plus probable que cette épître ait été écrite à Alexandrie dans les années 130. Le texte de cette épître ne permet pas d’identifier son auteur avec le Barnabé du Nouveau Testament. Du reste, un seul manuscrit, tardif, associe explicitement le Barnabé de cette Épître avec le Barnabé compagnon de Paul, et le texte lui-même ne sous entend pas une telle association.
L’antique Évangile de Barnabé est perdu. Il existe un Évangile de Barnabé beaucoup plus tardif, souvent attribué aux musulmans par les chercheurs bien que ces derniers le rejettent et ne reconnaissent pas son authenticité (Il contredit les récits du Coran et l’histoire de Maryam (la mère de Jésus-Îsâ) telle qu’elle est relatée dans la tradition musulmane).
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Sources : Wikipédia, YouTube.