Ardengo Soffici, écrivain, poète et peintre.

Ardengo Soffici (Rignano sull’Arno, 7 avril 1879 – Forte dei Marmi, 19 août 1964) est un écrivain italien, un poète et un peintre dont l’œuvre se situe entre futurisme et cubisme. Il fut l’un des intellectuels italiens qui ont adhéré au fascisme.


Issu d’une famille d’agriculteurs aisés, Ardengo Soffici assiste, après leur déménagement à Florence en 1893, à la ruine de son père.

Il étudie alors les arts à l’Académie du dessin de Florence et accessoirement la littérature en 1897 et ensuite, après un intermède pour vivre auprès d’un cabinet d’avocat, à la Scuola Libera del Nudo auprès de Giovanni Fattori et Telemaco Signorini.

Il s’insère dans le cercle culturel et devient un écrivain autodidacte.

Quand son père et sa mère meurent, il part vers des parents à Poggio a Caiano, puis, comme beaucoup de ses amis artistes, décide de partir pour Paris en 1903.

À Paris, il travaille comme illustrateur dans des revues renommées comme L’Assiette au Beurre, mais mal payé, il mène une vie de privations et des renoncements, malgré tout cette situation lui permet de rencontrer des artistes émergents ou déjà affirmés comme Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso et Max Jacob, et de fréquenter le monde vivant qui s’était formé autour des revues littéraires. Il écrit de nombreux articles pour des artistes européens, et approche de nombreux artistes et écrivains italiens comme Giovanni Vailati, Mario Calderoni et Giovanni Papini, avec lequel il gardera une forte amitié, retourné en Italie en 1907, malgré certaines divergences de caractère.

Son talent littéraire s’affirme à ce moment avec ses critiques d’art qu’il envoie à Papini (sous le pseudonyme de Stefan Cloud – nuvola di corone, comme Stefano Nuvola).

Réinstallé à Poggio a Caiano, Soffici consolide son amitié envers Papini en le rencontrant au fameux caffè Paszkowski, ou en l’invitant dans sa maison de Poggio. De cette époque date son amitié avec Giuseppe Prezzolini et il écrit pour lui des textes dans sa revue Leonardo sous le pseudonyme de Giuliano il Sofista.

Quand Prezzolini fonde avec Papini la revue La Voce en 1908, il en dessine la couverture et en devient un des collaborateurs des articles sur l’Art.

Parallèlement, il collabore à une revue mensuelle, La Riviera Ligure, publiée par les frères Angiolo Silvio et Mario Novaro à Oneglia, à laquelle  contribuent par leurs écrits Giovanni Pascoli, Grazia Deledda, Giovanni Marradi, Luigi Pirandello, Francesco Chiesa, et, les moins remarqués alors, Marino Moretti et Massimo Bontempelli.

Par ses nombreux échanges avec Papini et Prezzolini sur l’idéalisme, le matérialisme, le spiritualisme, le romantisme, le classicisme et le modernisme en art, il ouvre fondamentalement ses horizons culturels.

Retourné à Paris en 1910, il prend connaissance de l’œuvre d’Arthur Rimbaud, poète alors ignoré en Italie, et en 1911, revenu dans son pays natal, il publie une monographie sur lui dans les cahiers de La Voce.

Il visite alors une importante exposition sur le Futurisme à Milan et subit comme il le dit une « delusione sdegnosa » qu’il manifeste dans un article critique dans La Voce, qui est suivie immédiatement par une vive réaction des Futuristes Filippo Tommaso Marinetti, Umberto Boccioni et Carlo Carrà qui l’attaquent alors qu’il est attablé au café Giubbe Rosse de Florence en compagnie de son ami Medardo Rosso. Il en naît une grande agitation qui se traduit par un grand tumulte le soir à la gare ferroviaire Santa Maria Novella, quand Soffici, accompagné de ses amis Prezzolini, Slataper et Spaini, veulent leur rendre la pareille.

La réconciliation avec les Futuristes viendra plus tard par l’intervention de leur ami Aldo Palazzeschi.

À la suite de plusieurs différends avec Prezzolini, le 1er janvier 1913, il fonde la revue Lacerba avec Papini.

Quand advient la Première Guerre mondiale, Ardengo Soffici, qui avait  alimenté son opposition à la “Kultur” allemande dans sa revue Lacerba, la considérant comme une menace pour l’humanité, s’engage comme volontaire et participe à divers combats sur la Bainsizza, est blessé deux fois et obtient une distinction militaire.

De cette expérience et de celle de son poste d’officier de propagande de la 2a Armata, en 1917, naît le Kobilek-Giornale di battaglia en 1918, et La ritirata del Friuli, qui sort en 1919.

La guerre terminée, Soffici devient collaborateur à Il Popolo d’Italia, au Corriere della sera, dont il dirige la troisième page et la galerie.

En 1919, il fonde, toujours avec Papini, la revue La Vraie Italie, qui exprime un avis culturel sur l’Italie et d’autres pays européens. Elle cesse après la parution du douzième numéro.

Les années passant, il se pose en homme divergeant uomo diverso, car, après avoir fait connaître à ses amis florentins, Cézanne, les Cubistes, Guillaume Apollinaire et par un fort enthousiasme, Rimbaud, il verse dans style « convenable » et classique, et, en politique, adhère au fascisme.

En 1925, il signe il Manifesto degli intellettuali fascisti1, et si, en 1937, il s’éloigne de Mussolini, il reste néanmoins proche du régime, jusqu’à sa chute. Il fustige les « intellectuels » qu’il juge incapables de raisonner et qui ne fonctionneraient que « par égoïsme mesquin et veulerie innée ».

Il approuve les lois raciales de 1938 et adhérera à la République sociale. En 1944, il est l’un des fondateurs de la revue Italia e civiltà, qui prône une ligne basée sur trois piliers : amour de la patrie, défense du caractère social du fascisme et soutien inconditionnel à l’alliance avec l’Allemagne.

Source : Wikipédia.

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