Aram Khatchatourian, compositeur.

Aram Ilitch Khatchatourian est un compositeur soviétique arménien, né le 24 mai 1903 (6 juin 1903 dans le calendrier grégorien) à Tbilissi (Géorgie) et mort le 1er mai 1978 à Moscou.

Khatchatourian s’imposa peu à peu comme l’un des compositeurs « officiels » de l’Union soviétique. Il fut professeur au conservatoire de Moscou et député au Soviet suprême. Son tempérament généreux et ses talents d’orchestrateur se retrouvent dans des ouvrages célèbres comme le ballet Gayaneh — et sa fameuse Danse du sabre — et Spartacus.


Khatchatourian avait déjà composé en 1932 un Trio pour clarinette, violon et piano remarqué par Prokofiev, qui le fit interpréter à Paris. En 1933, il composa une Suite pour la danse. Il s’inspira de toutes sortes de danses arméniennes, géorgiennes et ouzbeks et, de son œuvre, on découvrait un goût évident pour le folklore. Il écrivit aussi une première symphonie, pour obtenir son diplôme du conservatoire, et aussi pour faire honneur à son pays, à l’occasion du quinzième anniversaire de ce dernier. Cette pièce fut composée en 1935, elle avait comme inspiration la musique occidentale et le folklore arménien. Il fit aussi, dans la même année, une musique de film. Le film s’intitulait « Pépo ». À partir de cette composition, une longue carrière de compositeur de musique de scène débuta. Il allait produire plus de quarante œuvres pour le cinéma et le théâtre. Équipé d’une oreille mélodique certaine, Aram était surtout doué pour le ballet, la musique de film ou de scène. Il faisait la plupart du temps appel à un orchestre au son mélodieux, sensuel, postromantique voire lyrique.

Khatchatourian a été le premier compositeur en Union soviétique à intégrer la musique moderne dans le ballet classique. Il croyait que le public devait ressentir la même chose que les artistes qui essayaient de s’exprimer. Le Concerto pour violon et orchestre, composé en 1940 et récompensé par le Prix Staline en 1941, lui valut la notoriété internationale et marqua sa carrière. Il devint alors un de ses compositeurs les plus célèbres. Il fut également le compositeur de l’hymne de la République Socialiste Soviétique d’Arménie, lequel fut adopté en 1944.

En 1948, il fut pointé du doigt pour ses tendances « formalistes », au même titre que Prokofiev, Chostakovitch, et Miaskovsky, son professeur au Conservatoire. Dès lors, sa production d’œuvres va peu à peu diminuer, bien qu’il écrive notamment en 1954 le célèbre ballet Spartacus que le chorégraphe Iouri Grigorovitch hissera dès les années 1960 à la notoriété mondiale.

En 1961, Aram recommença à écrire de la musique orchestrale et composa une sonate pour piano. L’année qui suivit, il continua avec trois concertos-rhapsodies qu’il voulait rajeunir particulièrement celui pour violoncelle (1963), très virtuose, dédié à Mstislav Rostropovitch. Dans les dernières années de sa vie, Khatchatourian composa encore trois sonates pour violoncelle, violon et alto. Ces dernières œuvres sont rarement jouées et n’ont, à ce jour, pas été enregistrées.

Le 28 septembre 1985 le maire de Marseille Gaston Defferre a inauguré le buste d’Aram Khatchatourian (sculpteur Lévon Tokmakdjian) au Conservatoire National de Région de Marseille . Ce buste est offert au Conservatoire de Marseille par l’Union des Compositeurs de la R.S.S d’Arménie. Beaucoup d’invités d’honneur, des personnalités artistiques et politiques étaient présents à cette inauguration dont Edouard Mirzoyan compositeur et président de l’Union des Compositeurs de la R.S.S. d’Arménie, Archam Babayan, président -fondateur de la Fondation Aram Khatchatourian, Pierre Barbizet, pianiste, Directeur du Conservatoire de Marseille, Michel Pezet, homme politique, Président du Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

À l’Opéra de Marseille le soir même un concert a été donné dédié aux œuvres d’Aram Khatchatourian et d’Arno Babadjanian.

En 1933, Khatchatourian épouse Nina Makarova, une compositrice et élève de Nikolaï Miaskovski, avec qui il aura deux enfants. Celle-ci meurt deux ans avant Aram, en 1976.

Khatchatourian meurt à Moscou le 1er mai 1978, peu avant son 75e anniversaire. Il est enterré au Panthéon Komitas d’Erevan, ainsi que d’autres Arméniens distingués pour avoir rendu l’art arménien accessible à tout le monde.

Sources : Wikipédia.

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