André Gide, écrivain.

André Gide est un écrivain français, né à Paris 6e le 22 novembre 1869 et mort à Paris 7e le 19 février 1951.

Issu d’une famille de la bourgeoisie protestante, partageant sa vie entre Paris et la Normandie, André Gide assume à partir de 1893 son homosexualité qu’il revendique pour la première fois, lors d’un voyage en Afrique du Nord.

Installé en Suisse pour soigner son état nerveux, il écrit “Paludes” et, après la mort libératrice de sa mère, épouse sa cousine Madeleine et achève “Les Nourritures terrestres”, dont le lyrisme est salué par une partie de la critique lors de sa parution, en 1897.

André Gide soutient le combat des dreyfusards, mais sans militantisme, préférant les amitiés littéraires – Roger Martin du Gard, Paul Valéry ou Francis Jammes –, amitiés qui s’effaceront parfois au fil du temps, comme celle de ses jeunes années, intense et tourmentée, avec Pierre Louÿs. Il crée avec ses amis La Nouvelle Revue française dont il est le chef de file. En même temps, il publie des romans sur le couple comme “L’Immoraliste” en 1902 ou “La Porte étroite” en 1909 qui le font connaître.

Ses autres œuvres (romans et soties) publiées avant et après la Première Guerre mondiale – “Les Caves du Vatican”, 1914; “La Symphonie pastorale”, 1919; “Les Faux-monnayeurs”, 1925– font de lui un écrivain moderne de premier plan. Il publie aussi des textes plus personnels comme “Corydon” (1920-24), qui fait scandale, car l’écrivain y fait l’éloge de l’homosexualité, et “Si le grain ne meurt” (1926).
Il devient parallèlement un écrivain engagé, contre le colonialisme et pour le pacifisme.

André Gide, carte maximum, Paris, 17/05/1969.

Au début des années 1930, il s’intéresse au communisme, s’enthousiasme pour l’expérience soviétique, mais subit une désillusion lors de son voyage sur place à l’été 1936. Parallèlement, il s’engage dans le combat des intellectuels contre le fascisme.

André Gide, essais de couleurs.

En 1940, après avoir abandonné la NRF et presque l’écriture, il s’installe sur la Côte d’Azur, puis en Afrique du Nord. Après la guerre, mis à l’écart de la vie littéraire mais honoré par le prix Nobel de littérature en 1947, il se préoccupe de la publication de son “Journal”. André Gide meurt en 1951.

André Gide a manifesté une volonté de liberté et d’affranchissement à l’égard des contraintes morales et puritaines, son œuvre s’articulant autour de la recherche permanente de l’honnêteté intellectuelle : être pleinement soi, jusqu’à assumer son homosexualité.

André Gide est inhumé au cimetière de Cuverville-en-Caux, en Normandie (Calvados).

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Sources : Babelio, YouTube.