Alexandrine Tinné, photographe et exploratrice.

Alexandrine Petronella Francina Tinne (orthographes alternatives : Alexine, Pieternella, Françoise, Tinné) (17 octobre 1835 à La Haye – 1er août 1869 dans le Fezzan) est une photographe et une exploratrice néerlandaise en Afrique et la première femme européenne à tenter de traverser le Sahara.


Alexandrine est la fille de Philip Frederik Tinne, un marchand hollandais qui s’était installé en Angleterre durant les guerres napoléoniennes avant de retourner dans son pays natal, et de sa seconde épouse, la baronne Henriette van Capellen, fille du célèbre vice-amiral Theodorus Frederik van Capellen, une famille d’aristocrate proche de la famille royale.

La jeune Alexandrine est éduquée à la maison et montre un certain talent pour le piano. Son père meurt alors qu’elle n’a que neuf ans. Suite à ce décès, la jeune Alexandrine âgée de 10 ans devient l’une des plus riches héritières des Pays-Bas.

Sa mère et elle commencent alors à voyager, en Norvège, en Italie, puis au Moyen-Orient et, en 1856, en Égypte, vers les sites antiques. Elle décide ensuite de se lancer, toujours avec sa mère, dans l’un des grands défis géographiques de l’époque, l’exploration des sources du Nil, et ce à partir de Gondokoro.

Elle commence également à faire preuve d’un talent pour la photographie, et réalise par exemple, en 1860, une vingtaine de photos de La Haye, selon le procédé du collodion humide.

Elle entreprend une seconde expédition en Égypte à partir du 9 janvier 1862 avec sa mère et sa tante. Après un court séjour à Khartoum, le groupe remonte le Nil Blanc jusqu’à Gondokoro, et explore une partie du Sobat, avant de retourner à Khartoum en novembre. Elle cartographie ces portions du Nil5, et se livre aussi à de la botanique et de l’ethnographie. Les caravanes mises en place pour ces voyages sont imposantes, comportant un grand nombre de porteurs, avec des bêtes de somme. En février 1863, Theodor von Heuglin et le Dr Hermann Steudner se joignent au groupe pour une nouvelle campagne vers le fleuve des Gazelles Bahr-el-Ghazal. Cette expédition a un destin tragique car Mme Tinné mère et le Dr Steudner meurent en avril de la fièvre, et la tante d’Alexandrine en juillet, sur le retour vers Khartoum. Alexandrine Tinne, affectée par ces morts, revient au Caire en passant par Suakin, emportant avec elle, les corps de ses parents.

Les résultats scientifiques et géographiques de l’expédition sont toutefois très importants. Les quatre années suivantes, Alexandrine Tinne reste en Orient, visitant l’Algérie, la Tunisie et d’autres parties de la mer Méditerranée.

Tinné, carte maximum, Pays-Bas.

En janvier 1869, elle débute une nouvelle expédition partant de Tripoli avec là encore une caravane imposante, afin d’atteindre le lac Tchad, en passant par le Ouaddaï, le Darfour et le Kordofan. À Mourzouq, elle croise l’explorateur allemand Gustav Nachtigal, avec lequel elle envisage de traverser le désert. Mais ce dernier souhaitant d’abord aller vers les montagnes du Tibesti, elle fait route seule vers le Sud et trouve la mort en août, probablement assassinée par des Touaregs laissant une collection ethnographique importante malheureusement détruite lors de la Seconde Guerre mondiale. Ses photographies sont toujours exposées à La Haye.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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