Albrecht Dürer, dessinateur, graveur et peintre.

Albrecht Dürer, né le 21 mai 1471 à Nuremberg en Allemagne, où il est mort le 6 avril 1528, est un dessinateur, graveur et peintre allemand également connu comme théoricien de la géométrie et de la perspective linéaire. Il signe « Albertus Dürer Noricus », « Dürer Alemanus » ou encore le plus souvent de son monogramme. Quand il est nécessaire de le différencier de son père Albrecht Dürer l’Ancien, beaucoup moins célèbre, on dit « Albrecht Dürer le Jeune »

Albrecht Dürer1 est le troisième enfant d’Albrecht Dürer l’Ancien, orfèvre originaire d’Ajtós2 en Hongrie et arrivé à Nuremberg en 1455, et de Barbara Holper, fille de l’orfèvre nurembergeois Hieronymus Holper. Il naît le 21 mai 14713. Sur les 18 enfants du couple, il est l’un des 3 à atteindre l’âge adulte, avec ses frères cadets, l’orfèvre Endres, né en 1484, et le graveur Hans, né en 1490.

Son parrain est Anton Koberger, orfèvre devenu imprimeur qui édita en 1493 La Chronique de Nuremberg, à laquelle il est possible que Dürer ait participé.

Selon la tradition familiale, Albrecht est lui aussi destiné au métier d’orfèvre. À 13 ans, il commence son apprentissage de trois ans et apprend à se servir du burin et de la pointe avec son père. Ce dernier est un artisan pétri du mode de pensée médiéval. Dans son travail, il reproduit des œuvres de commande où la principale recherche est l’habileté technique, la solution à un problème physique. Voyant les dons de son fils pour le dessin, son père lui permet d’entrer dans l’atelier d’un peintre ; fin 1486, il devient l’apprenti de Michael Wolgemut, avec qui il apprend à manier la plume et le pinceau, à copier et dessiner d’après nature, à peindre des paysages à l’eau et à l’huile. Il se familiarise également avec la technique de gravure sur bois. Il y reste trois ans.

Albrecht Dürer, entier postal, Allemagne.

Comme le veut l’usage, Dürer prend la route dès qu’il a terminé son apprentissage, le 11 avril 1490, après Pâques. Il doit, semble-t-il, gagner Colmar pour y travailler auprès de Martin Schongauer. Cependant, il ne s’y rend pas directement ; mais on n’a pu qu’émettre des hypothèses sur son voyage. D’après certains indices on le suppose en Hollande, d’où il aurait remonté le cours du Rhin pour arriver à Colmar en 1492. Il y arrive trop tard : Schongauer est mort le 2 février 1491. Ses frères l’accueillent, mais il fera vite le tour de leur atelier. Il se rend ensuite à Bâle chez un autre frère, Georg, riche orfèvre de la ville, où il arrive à la fin du printemps 1492. Il fait rapidement connaissance avec Nicolaus Kessler, éditeur, qui publiera de lui une page-titre pour une édition des Lettres de saint Jérôme. Il rencontrera alors trois autres éditeurs : Amerbach avec qui il aura une amitié durable, Furter et Bergmann. À l’automne 1493, Dürer quitte Bâle pour Strasbourg. Il y réalise au moins deux portraits et y reçoit l’ordre de rentrer à Nuremberg où il arrive le 18 mai 1494, pour y épouser la jeune Agnes Frey.

En 1512, il devient le peintre de la cour de l’empereur Maximilien Ier de Habsbourg, dont il fait le portrait et reçoit une pension avec titre de noblesse. Au décès de cet empereur, il entreprend en juillet 1520, accompagné de sa femme et de sa servante, un voyage en Hollande dont le but immédiat est d’obtenir la prorogation de sa pension par le nouvel empereur Charles Quint. Il y rencontre nombre d’artistes et de savants, notamment Érasme et Lucas de Leyde, peintre et graveur dont il fera le portrait10. Son carnet de voyage, conservé, mêle les notes intimes, les comptes, et de nombreux dessins.

Membre du « Grand Conseil » de la ville de Nuremberg, il siège en 1518 à la Diète d’Empire à Augsbourg avec les représentants de la ville — il réalise alors les études pour les portraits de Maximilien Ier — et accompagne en Suisse Willibald Pirckheimer, chargé par le conseil, en 1519, avec Maria Tucher (de), d’une mission à Zurich.

Bourgeois célèbre de Nuremberg, il est en 1520 convié à faire partie de l’ambassade chargée d’apporter à Bruxelles les joyaux du couronnement de Charles Quint et à participer ensuite aux cérémonies du sacre à Aix-la-Chapelle. Il suit l’ambassade à Cologne. La ville de

Nuremberg refuse qu’il participe aux frais : ils n’ont rien voulu recevoir de moi en paiement, note-t-il dans son journal11. Une délibération du « Grand Conseil » manifeste l’admiration de ses concitoyens : une amende lui est réclamée en raison d’une infraction à une loi d’urbanisme, mais une récompense honorifique du même montant compense immédiatement cette perte. Dürer semble assez favorable à la Réforme protestante qui s’établit à Nuremberg en 1525. Il rejette cependant totalement la frange la plus radicale de ce mouvement, qui procède à la destruction des images.

Albrecht Dürer, carte maximum, Paris.

En 1526, il peint Les Quatre Apôtres.

Dürer a écrit des livres parmi lesquels le Traité des proportions du corps humain13 publié en 1525 et traduit par Louis Meigret en 1557. Il illustre plusieurs ouvrages, tels que L’Arc triomphal, Char triomphal de Maximilien, La Passion de J.-C., L’Apocalypse, L’Histoire de la vierge Marie et La Nef des fous (Das Narrenschiff) de Sébastien Brant.

Il meurt en 1528 et il est enterré dans le cimetière de Johanniskirchhof à Nuremberg.

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Sources : Wikipédia, YouTube.