Albert Decaris, peintre, décorateur et graveur.

Albert Marius Hippolyte Decaris, né le 6 mai 1901 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) et mort le 1er janvier 1988 à Paris, est un peintre, décorateur et graveur français.

Buriniste renommé pour sa virtuosité, il a également travaillé à l’aquarelle et au lavis d’encre, souvent pour préparer ses gravures, et a gravé de nombreux timbres-poste.


Formé aux arts graphiques à l’École Estienne, Albert Decaris est placé dans l’atelier de gravure d’Antoine Dezarrois. Reçu à l’École des beaux-arts de Paris dans l’atelier Cormon, il a Albert Besnard comme directeur à la villa Médicis à Rome de 1924 à 1926.

Après une importante exposition à la Galerie Jean Charpentier d’une série de quatre-vingt dessins à l’encre de Chine sur Orange, Vaison-la-Romaine, Arles, Saint-Rémy-de-Provence, Les Baux, Aix-en-Provence et Pont-du-Gard, il obtient une médaille d’argent au Salon des artistes français de 1925 puis le premier prix de Rome de gravure en 1929 pour une œuvre titrée Ève avant le péché.

Dans les années 1930, les ouvrages de bibliophilie étant en vogue, Decaris illustre les poèmes hellénisants de Léon Cathlin, ainsi que Les Destinées d’Alfred de Vigny, les Lettres de Rome de François-René de Chateaubriand, Le Livre des rois David et Salomon, Macbeth de William Shakespeare et Pierre de Ronsard. Au cours des années 1940, il met en image l’œuvre de Pierre Corneille, ainsi que Don Quichotte ou encore L’Iliade, La Mythologie d’Émile Henriot, Les Odes d’Anacréon, De la vie des hommes illustres de Plutarque, Les Métamorphoses d’Ovide.

Peu à l’aise dans le symbole, et certainement pas dans l’abstrait, il excelle dans les scènes animées, où l’on retrouve l’illustrateur romantique, voire épique. Son style se reconnaît du premier coup d’œil à la maîtrise du dessin, la finesse de hachures et aux arrondis voluptueux.

En 1933, il expose à la Galerie Charpentier avec le sculpteur animalier Pierre Dionisi.

Champlain, épreuve d’artiste signée Decaris.

Decaris réalise sa première décoration d’intérieur pour le palais du Bois bâti par Henry Jacques Le Même à l’Exposition universelle de 1937 à Paris. Pour le même architecte, il exécute des peintures murales pour le porche du chalet de l’Inconnu, destiné à l’architecte Jean Walter à Megève. Toujours en 1937, il réalise à la fresque la décoration de l’hôtel de ville de Vesoul. Il dessine également des cartons de tapisseries pour le mobilier national (La Vigne, Les Jardins). En 1938, il peint une grande fresque à New York.

Il est l’auteur de plus de 600 burins de grandes dimensions, sur des sujets variés (mythologie, vues de Rome, d’Italie, de Grèce, d’Espagne et de France, allégories, portraits de contemporains ou de personnages historiques) et de nombreuses aquarelles et lavis d’encre.

Il dessine et grave des timbres-poste français, des colonies et des territoires d’outre-mer français de 1935 à 1985. Son premier dessin représente le cloître Saint-Trophime à Arles, à la demande du ministre des Postes, Jean Mistler. Il est considéré comme l’un des grands dessinateurs et graveurs de timbres-poste, avec environ de 500 à 600 timbres réalisés, dont 174 pour la France métropolitaine. Son épouse est morte en 1974.

Il est membre du conseil d’administration de la Société Nationale des Beaux Arts dans la section gravure de 1970 à 1978. Il meurt le 1er janvier 1988 dans le 6e arrondissement de Paris.

 

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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