Aïd el-Fitr, fête musulmane.

Aïd al-Fitr (arabe : ʿīd al-fiṭr, عيد الفطر, fête de la rupture) est la  fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan. Elle est célébrée le premier jour du mois de chawwal. Elle est aussi parfois appelée aïd as-Seghir (ʿīd aṣ-ṣaḡīr, عيد الصغير), « la petite fête », par opposition à l’aïd al-Kebir, « la grande fête ».


Certains lexicographes arabes associent le terme Aïd à la racine ‘wd, “le retour”. Pour autant, il s’agit plutôt d’un terme arabe emprunté à l’araméen. Il est à associer au mot syriaque ʿīdā «fête, jour férié». Un tel emprunt est courant pour le vocabulaire religieux.

La date de l’Aïd al-Fitr est le jour suivant le dernier jour du mois sacré de ramadan : il arrive donc 29 ou 30 jours après le début du mois de ramadan, selon les années.

Tous les ans, la date de l’Aïd al-Fitr est avancée de 10, 11 ou 12 jours par rapport au calendrier grégorien car le calendrier hégirien est un calendrier lunaire.

Le jour de l’Aïd al-Fitr est arrêté par l’observation du ciel et dépend de la position géographique de ceux qui observent l’arrivée du croissant de lune ce qui explique des différences selon les pays. Les savants – oulémas — sont unanimes sur le fait que deux témoins musulmans dignes de confiance sont suffisants afin d’établir l’observation de la lune.

S’il ne s’en est pas acquitté pendant le ramadan, le fidèle doit s’acquitter de l’aumône de la rupture du jeûne ou Zakat al-Fitr.

La prière (salat al aïd) a lieu en début de matinée et est effectuée soit dans une mosquée, soit en plein air dans un musalla permettant de rassembler plus de fidèles, elle doit être commune. Dans sa forme, elle provient d’une forme plus ancienne que les salat quotidiennes ou du vendredi et est à associer à la ṣalāt pour la pluie et à la ṣalāt de l’éclipse.

La tradition musulmane au Liban veut que le musulman prenne son déjeuner, préférablement composé de viandes blanches et de gâteaux après la prière et la visite des cimetières. Après la prière et selon les pays, les fidèles, mais aussi les non croyants et les enfants visitent leurs proches et amis afin de leur présenter leurs vœux de l’Aïd1.

Pour l’année 2020, la plupart des gouvernements arabes ont interdit les prières collectives de l’Aïd à cause de la pandémie de Covid-19.

Aïd al-Fitr est l’appellation musulmane canonique, provenant d’Arabie ; c’est celle utilisée dans les hadîths. D’autres appellations locales coexistent.

L’Aïd al-Fitr est également appelée « Aïd as-Saghir » (seghir signifie petit) par opposition à l’« Aïd al-Kebir » (kabir signifie grand) fête du sacrifice ; ces deux fêtes étant les principales manifestations festives chez les musulmans.

En Indonésie, le nom est prononcé « Idul Fitri ». Les Indonésiens appellent plus spontanément la fête « Lebaran », un mot autochtone qui évoque la dispersion (sous-entendu : après avoir communié dans le jeûne). Lors du Lebaran, les Indonésiens musulmans demandent rituellement pardon à toute personne rencontrée, en prononçant la formule : “Minal ‘Aidin wal-Faizin, Maaf Lahir Bathin” (من العاءدين و الفاءيزين), ce qui peut se traduire par : « (Nous sommes) de ceux qui reviennent et ont réussi, (je vous demande) pardon (pour mes fautes) de l’extérieur et de l’intérieur ». Bien que les mots en soient arabes, il semble que cette formule soit

propre à l’Indonésie. Les premières personnes à qui l’on demande pardon sont les parents, les grands-parents et plus si elles sont encore vivantes. On va également se recueillir et déposer des fleurs sur la tombe des aînés décédés. Le Lebaran est donc l’occasion d’un massif mouvement dans lequel des dizaines de millions de personnes retournent dans leur village d’origine. Pour les Indonésiens musulmans, le Lebaran est traditionnellement la fête la plus importante.

Source : Wikipédia.

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