Adolph von Menzel, peintre, graveur et illustrateur.

Adolph von Menzel, né à Breslau le 8 décembre 1815, et mort à Berlin le 9 février 1905, est un peintre, graveur et illustrateur prussien.


Son père dirigeait une école de filles et il aurait voulu faire de son fils un professeur, mais il ne contrecarra pas son goût pour l’art. Orphelin en 1832, Adolph von Menzel dut subvenir aux besoins de sa famille. En 1833, Sachse, de Berlin, publia son premier travail, un album de lithographies, destiné à illustrer un petit poème de Goethe, Kunstlers Erdenwallen. Il exécuta des lithographies du même genre pour illustrer Denkwürdigkeiten aus der brandenburgisch-preussischen Geschichte, Les Cinq Sens et La Prière, et également des diplômes pour diverses corporations ou sociétés.

De 1839 à 1842, il produisit environ quatre cents dessins, reprenant en même temps la technique de gravure sur bois, pour illustrer la Geschichte Friedrichs des Grossen (Histoire de Frédéric le Grand) de Franz Kugler. Il réalisa par la suite Friedrichs des Grossen Armee in ihrer Uniformirung (Les Uniformes de l’Armée sous Frédéric le Grand), Soldaten Friedrichs des Grossen (Les Soldats de Frédéric le Grand), et finalement, sur l’ordre du roi Frédéric-Guillaume IV, il illustra les œuvres de Frédéric le Grand, Illustrationen zu den Werken Friedrichs des Grossen (1843-1849).

Ces travaux permirent à Menzel d’être regardé comme l’un des premiers, sinon le premier, des illustrateurs de son genre à son époque. Pendant ce temps il avait étudié tout seul l’art de la peinture et bientôt il produisit bon nombre de peintures fort variées, montrant toujours un don aigu de l’observation et une maîtrise honorable dans des sujets traitant de la vie et des réalisations de Frédéric le Grand et des scènes de vie quotidienne, comme Aux Tuileries, Le Dîner de bal et À la Confession.

Il enterre progressivement le style Biedermeier adapté au goût petit-bourgeois, et jette son regard vers l’envers des choses, un coin de chambre ou d’atelier. Parmi ses œuvres les plus importantes figurent La Forge (1875) et La Place du marché à Vérone. Invité à peindre le couronnement de Guillaume Ier à Königsberg, il réalisa une représentation exacte de la cérémonie sans respecter les traditions officielles pour ce genre de peinture.

En Allemagne, il fut comblé d’honneurs et fut le premier peintre à être décoré de l’ordre de l’Aigle noir.

Il se rattache au pré-impressionnisme par sa touche de ses paysages, et au réalisme par son style très atmosphérique et soucieux du détail, tant dans la représentation des personnages que des objets et de la nature. Outre les grandes scènes historiques, ses œuvres les plus marquantes sont certainement ses natures mortes d’atelier et ses carnets de dessins.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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