Branislav Nušić, dramaturge et romancier.

Branislav Nušić ( en serbe cyrillique : Бранислав Нушић ; 20 octobre [ OS 8 octobre] 1864 – 19 janvier 1938) était un dramaturge, satiriste, essayiste, romancier et fondateur de la rhétorique moderne en Serbie. Il a également travaillé comme journaliste et fonctionnaire.


Branislav Nušić est né Alkibijad Nuša ( aroumain : Alchiviadi al Nusha, grec : Αλκιβιάδης Νούσας , romanisé :  Alcibiades Nousas) à Belgrade le 20 octobre 1822 – Pristina, 1904),Belgrade–1839 Ljubica ( marchand aroumain nisé avec racines familiales dans le village de Magarevo en Macédoine ottomane sous domination austro-hongroise.

Le jeune Alkibijad a terminé ses études primaires à Smederevo , une ville portuaire le long du Danube, avant de retourner à Belgrade pour terminer ses études secondaires. En 1882, à l’âge de 18 ans, il changea légalement son nom en Branislav Nušić. Il s’est ensuite inscrit à l’École supérieure de Belgrade (plus tard l’ Université de Belgrade ), où il a obtenu un diplôme en droit en 1885. Cette année-là, à l’âge de 21 ans, il a été enrôlé dans l’ armée royale serbe. Le service de Nušić a coïncidé avec la guerre serbo-bulgare de novembre 1885, qui a duré deux semaines, dont il a été témoin direct en tant que caporal serbe dans l’ouest de la Bulgarie.

Nušić n’a pas tardé à critiquer la conduite du commandement suprême serbe pendant la guerre, qui s’est soldée par une victoire bulgare. Il expose ses objections dans le livre Pripovetke jednog kaplara iz srpsko-bugarskog rata 1885 (Les histoires d’un caporal de la guerre serbo-bulgare de 1885), publié en 1886. Il passe ensuite un année d’études à l’ Université de Graz en Autriche-Hongrie. En 1887, Nušić publie un poème intitulé Dva raba (« Deux serviteurs »), qui ridiculise le roi serbe Milan pour avoir assisté aux funérailles de la mère d’un général impopulaire plutôt qu’à celles de Mihailo Katanić, un officier décédé de blessures subies en sauvant le drapeau de son régiment. Nušić a ensuite été arrêté, reconnu coupable de lèse-majesté et condamné à deux ans d’emprisonnement. Il a purgé sa peine dans la prison de Požarevac , mais a été libéré au bout d’un an seulement pour bonne conduite.

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Laza Kostić, écrivain, poète et journaliste.

Lazar Kostić, dit « Laza Kostić » (en serbe cyrillique : Лаза Костић ; né le 12 février 1841 à Kovilj et mort le 26 novembre 1910 à Vienne) était un écrivain serbe, qui fut poète, journaliste, dramaturge et esthéticien. Il était membre de l’Académie serbe des sciences et des arts. Il est considéré comme l’un des plus grands écrivains du romantisme serbe.


Laza Kostić est né en 1841 à Kovilj, dans la région de la Bačka, dans une  famille de militaires. Il acheva ses études élémentaires dans son village natal puis fréquenta les lycées de Novi Sad, Pančevo et Buda. Il étudia ensuite le droit et obtint un doctorat à l’université de Pest. Pendant les huit années suivantes, il fut successivement professeur au lycée de Novi Sad, avocat, notaire et président de tribunal. Jusqu’à sa mort, Laza Kostić s’occupa de littérature mais aussi de l’actualité et des affaires concernant les nationalités, notamment les Serbes. Deux fois, il fut emprisonné à Pest, la première parce qu’il fut accusé, à tort, d’avoir participé à l’assassinat du prince serbe Michel III Obrenović (1868) et une seconde fois à cause de menées et de propos anti-autrichiens à Belgrade, à l’occasion de la proclamation de la majorité du prince Milan IV. Une fois libéré, en marque de reconnaissance de la part des Serbes de l’Empire, il fut élu au Parlement hongrois, où, avec des alliés comme Svetozar Miletić, il œuvra pour la cause serbe.

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Zastava, fabricant d’armes et d’automobiles.

Zastava (serbo-croate : Застава / Zastava) était une entreprise d’État yougoslave, qui regroupait plusieurs entités industrielles différentes, et qui a été transformée en holding afin de privatiser chaque branche :

  • automobile – Zavodi Crevna Zastava, créée en 1953, constructeur automobile yougoslave, devenu Застава Аутомобили (Zastava Automobili), filiale du géant italien Fiat Group Automobiles SpA,
    fabricant d’armes Zastava Arms,
  • constructeur de camions Zastava Kamioni très lié à Iveco, la branche de poids lourds du groupe Fiat.
  • constructeur d’autobus, dépendant de Zastava Kamioni, sous licence Fiat Bus puis Iveco,

les autres activités industrielles ont été vendues après la fin de la guerre des Balkans.


Les premiers véhicules automobiles fabriqués dans l’usine d’État de Kragujevac, alors spécialisée dans l’armement, furent quatre-cents camions Ford, à la fin des années 1930, à la suite d’une commande de l’armée yougoslave. L’usine portait alors le nom de “Vojno-Tehnicki Zavod” (Usine Technique des Armées). Quelques camions de la même série ont encore été fabriqués en 1941.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’usine fut rebaptisée Zavodi Crvena Zastava – Usine Drapeau Rouge.

Au début des années 1950, des contacts furent pris avec Willys-Overland, alors propriété de Chrysler, pour construire des Jeeps Willys, mais la  tentative échoua et cent soixante-deux exemplaires seulement furent assemblés.

Un appel d’offres international est alors engagé en 1953 pour trouver le constructeur qui puisse céder une licence pour produire localement la voiture destinée à motoriser la Yougoslavie. Les produits des constructeurs suivants ont été analysés et testés : l’américain Willys, les britanniques Rover et Austin, les français Renault et Delahaye et les italiens Alfa Romeo et Fiat. C’est Fiat qui l’a emporté en totalisant 100 points, devant Renault et Alfa Romeo.

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