La République de Touva.

Touva, en forme longue la république de Touva (en russe : Республика Тыва, tr. Respoublika Touva ; en touvain : Тыва Республика), est un sujet de la fédération de Russie dont le territoire est situé en Sibérie en Asie du Nord. La république a des frontières terrestres avec la Mongolie et, en Russie, avec les républiques de l’Altaï, de Khakassie et de Bouriatie, le kraï de Krasnoïarsk et l’oblast d’Irkoutsk. Rosstat lui attribue le code 93, et son code d’immatriculation est le 17.

Touva est une république sibérienne de Sibérie orientale. Son drapeau est constitué des couleurs de la république : l’or, le blanc et le bleu ; les lignes blanches représentant les rivières qui traversent la république. Son hymne est depuis 2011 Je suis Touvain. Elle a pour capitale Kyzyl et pour langues officielles le russe et le touvain. Sa monnaie est le rouble.

Touva tire son nom des Touvains, peuple turcophone se proclamant indépendant en proclamant la république populaire de Tannou-Touva (1921-1944). Cette indépendance est toutefois très relative étant donné que la république est directement placée sous le protectorat de l’Union  Soviétique. Elle fait partie de la fédération de Russie depuis 1990 après la chute de l’Union Soviétique.

En 2016, la population de la république de Touva est de 315 637 habitants. Ce qui en fait le sixième sujet de la fédération de Russie le moins peuplé  (devant la Kalmoukie, la république de l’Altaï, l’oblast autonome juif, l’oblast de Magadan, Tchoukotka et Nénétsie). C’est aussi le vingt-deuxième sujet ayant la plus grande superficie ; ce qui en fait le neuvième sujet le moins densément peuplé.

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Fiodor Voronine, baleinier.

Fiodor Voronine (en russe Фёдор Иванович Воронин), né en 1828 ou en 1829 à Sumski Posad sur la mer Blanche près de Belomorsk, dans la république de Carélie et mort après 1884, est un baleinier russe.

Il est célèbre pour avoir sauvé et recueilli Karl Weyprecht et Julius von Payer disparus en Arctique.


Issu d’une famille d’Orthodoxes vieux-croyants, Voronine commence à pêcher et à chasser le phoque en mer avec son père dès l’âge de 15 ans. Son frère Mikhaïl est également parti en mer. Il chasse ensuite en Nouvelle-Zemble mais, durant la guerre de Crimée (1853-1856), craignant les escadres britanniques et françaises en mer Blanche et en mer de Barents, évite les voyages en Nouvelle-Zemble.

Oncle de Vladimir Ivanovitch Voronine, en janvier 1869, Voronine et son frère envoient une pétition au ministère des Affaires étrangères dans laquelle ils proposent, avec des raisons détaillées, d’interdire aux  Norvégiens de pêcher dans la mer Blanche et dans la mer de Kara, ainsi qu’à proximité de la Nouvelle-Zemble et des îles Kolgouïev et Vaïgatch et d’en informer le gouvernement suédo-norvégien. Le ministère de la Marine est prêt à protéger les intérêts des pêcheurs dans les eaux du nord si un financement spécial garantit l’utilisation d’un croiseur. Les autres ministères réagissent négativement. Ce n’est que 40 ans plus tard que le gouvernement déterminera les limites des eaux territoriales russes et mettra fin à la colonisation norvégienne de la Nouvelle-Zemble.

Lorsque l’expédition austro-hongroise au pôle Nord dirigée par Karl Weyprecht et Julius von Payer se retrouve coincée dans les glaces au nord de la Nouvelle-Zemble en 1872 et que l’on ne sait plus où ils se trouvent, l’ambassadeur austro-hongrois à Saint-Pétersbourg lance un appel de l’Autriche. Le gouvernement hongrois informe au printemps 1873 les baleiniers russes naviguant vers la Nouvelle-Zemble qu’ils doivent participer à la recherche de l’expédition. 600 roubles en argent sont promis. Le gouverneur d’Arkhangelsk fait distribuer 500 affiches à la police de toutes les régions côtières et les fait accrocher sur les quais d’Arkhangelsk et sur les bateaux à vapeur de la route express Mer Blanche-Mourmansk.

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Alexeï Fatianov, poète.

Alexeï Ivanovitch Fatianov (Алексе́й Ива́нович Фатья́нов), né le 5 mars 1919 à Maloïe Petrino dans le gouvernement de Vladimir (RSFSR) et mort le 13 novembre 1959 à Moscou, est un poète russe soviétique, combattant de la Grande Guerre patriotique et auteur de nombreuses chansons très populaires dans les années 1940-1970, écrites sur des musiques de Soloviov-Sédoï, Mokroussov, Blanter, etc.


Fatianov naît dans un village qui fait aujourd’hui partie de la ville de Viazniki dans l’oblast de Vladimir. Son père, Ivan Nikolaïevitch, est le fils du propriétaire d’un atelier de peinture d’icôness. Sa mère, Evdokia Vassilievna Menchova, est la fille d’un cadre de la filature de lin Demidov de Viazniki. Les deux grands-pères de Fatianov sont vieux-croyants et jouissent d’une bonne fortune. Mais bientôt les temps changent, l’atelier d’icône est moins rentable ; le grand-père maternel, Vassili Menchov, fait venir sa fille et sa famille. Grâce à l’argent donné par lui, les Fatianov s’installent dans une maison de pierre à un étage, en face de la collégiale Notre-Dame-de-Kazan en plein cœur de Viazniki. Ils font commerce de bière, de souliers et possèdent un cinéma privé et une vaste bibliothèque. Après la Révolution d’Octobre, la maison des Fatianov est confisquée; on installe dans leur maison une station de téléphone (aujourd’hui, elle accueille le musée Alexeï-Fatianov). Les Fatianov partent habiter chez les beaux-parents à Maloïe Petrino dans les faubourgs de Viazniki; c’est là que naît Alexeï, le quatrième et dernier enfant d’Ivan et Evdokia Fatianov, après Nikolaï (1898), Natalia (1900) et Zinaïda (1903). L’aîné Nikolaï est avant la révolution chef de scouts ; il compose des vers, mais meurt de maladie en 1922. Alexeï est baptisé à la collégiale de Viazniki. Il apprend tôt à lire et profite de la vaste bibliothèque parentale, il aime la pêche et il élève des pigeons. Pendant la période de la NEP, les Fatianov retrouvent l’usage de leur maison en face de la collégiale et vendent des souliers qu’ils fabriquent dans leur atelier. C’est à cette époque qu’il se passionne pour la lecture et la musique. Plus tard, il compose des poèmes dans le genre de Blok ou d’Essénine qu’il n’a cessé d’aimer2. Finalement tous les biens des Fatianov sont confisqués par le pouvoir stalinien en 1929. la NEP est terminée.

La famille déménage à Lossinoostrovsk3 (qui fait partie depuis 1960 de Moscou). Alexeï Fatianov y poursuit ses études et l’adolescent prend le soir des cours de théâtre, et visite les musées et les théâtres de Moscou pendant ses jours de congés. En 1935, il entre à l’atelier théâtral d’Alexeï Diky auprès du Soviet des Syndicats et après la fermeture de l’atelier en 1937 il étudie à l’école d’acteurs du théâtre central de l’Armée rouge avec Alexeï Popov. Il participe aux spectacles, ainsi qu’aux tournées qui ont lieu dans l’Extrême-Orient russe. En 1940, il est appelé au service militaire et participe aux spectacles du régiment. Il commence à faire publier ses poèmes et ses chansons dans le journal régional d’Oriol.

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