Les hélicoptères Kamov.

Kamov (en russe Камов) est un des deux principaux constructeurs russes d’hélicoptères. Son origine remonte à 1948 lorsque l’ingénieur aérospatial Nikolaï Kamov crée le bureau d’études OKB-938 (en russe Особое Конструкторское Бюро-938) dans la banlieue de Moscou. Kamov fait partie depuis 2007 de la holding Hélicoptères de Russie qui regroupe l’ensemble des entreprises russes intervenant dans la production d’hélicoptères.

Kamov conçoit et fabrique des hélicoptères civils et militaires dont la caractéristique principale est le recours à des rotors  contrarotatifs coaxiaux qui permettent de faire l’économie d’un rotor anticouple. Le constructeur dont le siège se trouve dans la banlieue de Moscou dispose de deux sites de production près de Vladivostok et en république de Bachkirie Les principaux modèles produits sont les hélicoptères militaires anti-sous-marins Ka-27, d’attaque Ka-52 et multi-rôle Ka-226 ainsi que les hélicoptères à usage civil Ka-32 et Ka-62.


Nikolaï Kamov réalise en 1930, en collaboration avec N.A. Skrjinsky, le premier autogire soviétique. Il développe ensuite une série d’autogires. Conscient que l’intérêt pour les autogires est très limité, Kamov entreprend d’étudier l’hélicoptère. Son choix se fixe sur la formule des rotors coaxiaux et il dessine une première machine, monoplace à deux rotors tripales qui est baptisée Ka-8. Le premier vol a lieu en 1947 et sa mise au point est difficile. En 1948, le Ka-8 vole correctement et Kamov prend alors la tête du bureau d’études (OKB) 938 créé pour explorer ce nouveau domaine. Ce bureau d’études sera à l’origine de toute une série d’hélicoptères qui feront de Kamov le deuxième grand constructeur soviétique d’hélicoptères après Mil. Les appareils Kamov, tous de formule birotor coaxial à l’exception du Ka-60/Ka-62 (de), relèvent jusqu’aux années quatre-vingt de deux grandes catégories:

  • une famille d’appareils à usage civil et en particulier agricole : Ka-15, Ka-18 (en), Ka-26, Ka-126 (en), Ka-226
  • des appareils militaires avec en particulier une utilisation dans le domaine naval : Ka-20 (en), Ka-25, Ka-27, Ka-29, Ka-32.

Continuer la lecture de « Les hélicoptères Kamov. »

Ville d’Astrakhan (Russie).

Astrakhan (en russe : Астрахань) est une ville de Russie et le centre administratif de l’oblast d’Astrakhan. Sa population s’élevait à 529 793 habitants en 2020.

Astrakhan est située sur la Volga, près de son embouchure dans la mer Caspienne, à 1 276 km au sud-est de Moscou.


Astrakhan a été un important point de passage de la Route de la soie (en partie en direction de Tiflis et Erzurum).

Astrakhan fut, de 1466 à 1556, la capitale d’un khanat (royaume) mongol issue de l’éclatement du territoire de la Horde d’or. En 1554, les Russes conquièrent le khanat et y installent un khan fantoche. Une révolte éclate, mais elle est réprimée et le khanat est purement et simplement annexé par la Russie en 1556. En 1559, la province résiste à un assaut du khanat voisin de Crimée. Le kremlin d’Astrakhan date de la fin du XVIe siècle avec huit tours (sept subsistent) et des murs de plus de 11 mètres de hauteur.

En 1623, le marchand Fédot Afanassiévitch Kotov en chemin pour la Perse lors d’un voyage commandité par le ministère des Finances de la nouvelle dynastie Romanov, décrit la ville et la région de la Basse Volga dans son ouvrage: Itinéraire de Moscou au royaume de Perse…

En 1634 Khou Ourlouk, khan Torgut et les 50 000 tentes de son peuple s’installent à Astrakhan.

En 1708 la région fait partie du gouvernement de Kazan avant d’en être détachée en 1717. Astrakhan devient alors pour plus de 200 ans la capitale du gouvernement d’Astrakhan (1717-1928).

La voyageuse française, Adèle Hommaire de Hell, en fait une description pittoresque lors de son voyage en 1840 avec son mari.

Continuer la lecture de « Ville d’Astrakhan (Russie). »

Agustín de Betancourt, ingénieur et architecte.

Agustín de Betancourt y Molina, francisé en Augustin Bétancourt (Puerto de la Cruz, Ténérife, 1758 – Saint-Pétersbourg, Russie, 1824), est un ingénieur espagnol.


Il descend de Jean de Béthencourt, conquérant français, originaire de Normandie, nommé roi des Canaries (1404) par Henri III le Souffrant (el Doliente), roi de Castille.

Stagiaire pensionné par le gouvernement espagnol à l’École des Ponts et Chaussées à Paris, où il se lia d’amitié avec Perronet et Prony, et Inspecteur des routes en Espagne, il fonda en 1802 l’École d’Ingénieurs des Chemins et Canaux (Caminos y Canales, après Caminos, Canales y Puertos) à Madrid.

Ingénieur éminent, d’une grande fécondité scientifique, il se déplaça en Russie dès 1808 et, avec deux ingénieurs français, Bazaine et Potier, fonda en 1809 l’Institut et Corps du génie des voies de communications de Saint-Pétersbourg, sur le modèle de l’École nationale des ponts et chaussées française. Cette école, où enseignèrent peu après Lamé et Clapeyron, devait jouer un rôle considérable dans le développement du chemin de fer en Russie au fil des décennies1. Toujours au service de l’empereur Alexandre

Continuer la lecture de « Agustín de Betancourt, ingénieur et architecte. »

Désolé, mais la copie des textes et des images n'est pas autorisée.