Ville de Moscou (Russie).

Moscou (en russe : Москва, Moskva, est la capitale de la Russie et compte environ 13 100 000 habitants intra muros en 2023 sur une superficie de 2 510 km2, ce qui en fait la ville la plus peuplée à la fois du pays et d’Europe. Sur le plan administratif Moscou fait partie du district fédéral central et a le statut de ville d’importance fédérale qui lui donne le même niveau d’autonomie que les autres sujets de la Russie. Elle est quasiment enclavée dans l’oblast de Moscou, mais en est administrativement indépendante. Ses habitants sont les Moscovites. Moscou se situe dans la partie européenne de la Russie au milieu d’une région de plaine. Sa latitude élevée lui vaut un climat froid et continental. Le Kremlin, son cœur historique, est édifié sur une colline qui domine la rive gauche de la rivière Moskova.

Moscou a joué un rôle central dans l’histoire de la Russie. Petit point d’appui militaire créé en 1147 dans le nord de la Rus’ de Kiev, elle prend  progressivement le relais de Kiev, après la décomposition politique de cet État et les invasions mongoles du XIIIe siècle. Elle devient la capitale du grand-duché de Moscou, tsarat de Russie puis de l’Empire russe qui étend progressivement son territoire jusqu’à la frontière avec la Pologne à l’ouest, la Crimée au sud et l’océan Pacifique à l’est. Elle perd son rôle de capitale au profit de Saint-Pétersbourg lorsque Pierre le Grand au début du XVIIIe siècle décide de moderniser son pays à marche forcée. Néanmoins, au cours des XVIIIe et XIXe siècles, Moscou devient un centre industriel majeur et le cœur du réseau de communications ferré et routier d’un pays qui compte désormais parmi les grandes puissances européennes. La révolution d’Octobre en 1917 redonne le rôle de capitale à Moscou et met en place un régime communiste qui accélère en deux décennies l’industrialisation de la ville et quadruple la population qui passe de un à quatre millions  d’habitants. Ayant échappé de peu à l’occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale, la ville renoue avec une croissance économique et démographique effrénée à l’issue de celle-ci. Elle devient la capitale d’une des deux superpuissances mondiales. L’effondrement du régime communiste en 1991 entraîne une profonde transformation de la ville qui abandonne presque complètement son rôle de centre industriel au profit d’une position de pôle tertiaire complètement converti à l’économie de marché. La construction du Centre de commerce international de Moscou est le symbole de cette transformation.

Moscou concentre une part particulièrement importante de la richesse économique du pays : elle produit 25 % du PIB de la Russie. La ville est le siège de nombreuses institutions universitaires et culturelles du pays. Mais cette mutation ne s’est pas faite sans poser de problèmes, les écarts socio-économiques étant devenus considérables : une part de la population s’est fortement enrichie, tandis que l’augmentation du coût de la vie a aggravé les conditions de vie des plus modestes. Moscou a du mal à adapter ses structures routières à l’explosion du parc des véhicules des particuliers et à une croissance démographique qui se poursuit dans un contexte national pourtant déprimé sur ce plan. Ses autoroutes et son périphérique, la MKAD, sont connus pour leurs embouteillages importants.

Continuer la lecture de « Ville de Moscou (Russie). »

Ivan le Terrible, Tsar de Russie.

Ivan IV Vassiliévitch (en russe : Иван IV Васильевич), dit Ivan le Terrible (en russe : Иван Грозный, Ivan Grozny), né le 25 août 1530 à Kolomenskoïe, près de Moscou, et mort le 28 mars 1584 (calendrier grégorien) à Moscou, grand-prince de Vladimir et de Moscou de 1533 à 1584, est le premier à porter le titre de tsar de Russie en 1547. De tous les souverains russes, il eut le plus long règne.

Ivan IV est l’avant-dernier prince de la dynastie des Riourikides ; en 1598, après le règne de son fils Fédor Ier commence le Temps des troubles, qui permet l’avènement de la dynastie des Romanov en 1613.


Vassili III meurt le 4 décembre 1533, alors qu’Ivan n’a que trois ans. Le pouvoir est exercé par un conseil de régence formé de sa mère et de vingt boyards. Héléna gouverne avec son favori, Ivan Fedorovitch Ovtchina Obolenski. Tous deux continuent la politique de Vassili de lutte contre les intrigues des boyards.

Pour assurer les droits d’Ivan, Héléna et l’entourage du grand-prince font emprisonner ses deux oncles : Iouri, rival potentiel le plus dangereux, est arrêté une semaine après la mort de Vassili III, et mourra de faim en prison le 3 août 1536 ; André, est arrêté le 2 juin 1537, ainsi que sa famille, et meurt en prison le 11 décembre.

Helena meurt le 3 avril 1538, peut-être empoisonnée. Le pouvoir se partage alors entre différentes factions de familles de boyards (Chouïski, Glinski, Bielski).

Ivan passe donc son enfance dans une ambiance de haine et de mort. Il a la crainte permanente d’être assassiné. Dans une lettre, il raconte au prince André Kourbski comment lui et son frère Iouri ont été « élevés dans la honte et la misère, comme les enfants étrangers, comme les enfants des pauvres ou la plus petite valetaille ! » Il ajoute : « On n’avait parfois pas de vêtement propre, tout était troué, vieux et sale. […] Parfois on avait faim, très faim. […] Ah oui, depuis je connais les pauvres, je connais ça ! j’ai vu la haine. »

Continuer la lecture de « Ivan le Terrible, Tsar de Russie. »

Le Cuirassé Petropavlovsk.

Le Petropavlovsk (en russe : Петропавловск) est le premier cuirassé de la classe éponyme construit par la Marine impériale de Russie. Il doit son nom à la bataille de Petropavlovsk (28 août – 7 septembre 1854). Le Poltava, le Sebastopol, ce dernier voué également à une fin tragique, appartinrent à la même classe de cuirassés.

Au cours de la guerre russo-japonaise (1904-1905), le Petropavlovsk devient le fleuron du 1er escadron du Pacifique, en prenant une grande part aux batailles contre la flotte impériale du Japon. Le 31 mars 1904 (ou 13 avril selon le calendrier grégorien), il est gravement endommagé après avoir touché une mine et coule au large de Port-Arthur. Son naufrage et le décès du vice-amiral Makarov présent à bord, comptèrent parmi les pertes affectant grandement la Russie.


En réponse à la montée en puissance de la Marine impériale allemande, les forces navales russes lancent un programme visant à élargir la flotte de la Baltique dans les années 1890. Ce programme comprend un projet de construction de dix cuirassés, trois croiseurs blindés, trois canonnières et cinquante torpilleurs. Le cuirassé Grand Sissoï est le premier navire construit. Par la suite, il est décidé de construire trois bâtiments de guerre de même classe, ce sont : le Petropavlovsk, le Poltava et le Sébastopol.

La conception du Petropavlovsk est approuvée en janvier 1891. Il s’agit d’une version améliorée de l’Empereur Nicolas Ier, mais avec l’introduction de barbettes et quatre canons de 203 mm. Un blindage de protection protégeait la totalité de la coque située sous la ligne de flottaison. En raison de ses remarquables qualité de navigabilité, même en haute mer, l’Empereur Nicolas Ier est choisi afin d’être utilisé comme modèle de base pour la construction du Petropavlovsk.

Plus tard cependant, la conception initiale du Petropavlovsk est modifiée, le blindage de protection est remarquablement reconsidéré. Après le début de la construction, l’armement est modifié. Les barbettes des canons  principaux et secondaires sont changées et remplacées par des côtés de tourelles, les canons de 203 mm sont remplacés par des canons Canet. En conséquence, le Petropavlovsk n’a plus les mêmes caractéristiques, ni le même aspect que l’Empereur Nicolas Ier.

Continuer la lecture de « Le Cuirassé Petropavlovsk. »

Désolé, mais la copie des textes et des images n'est pas autorisée.