Les Miniatures de Palekh (Russie).

Les miniatures de Palekh (en russe : П́алехская миниат́юра) est un artisanat populaire qui s’est développé dans le village de Palekh (oblast d’Ivanovo) en Russie. Il s’agit de miniatures laquées, réalisées à tempera sur un support à base de papier-mâché. Ce sont, habituellement, des boîtes, des coffrets, des cendriers, des porte-cigarettes, des broches, des poudriers qui servent de supports à ces miniatures.


Le village de Palekh était déjà réputé pour ses artistes avant l’époque de Pierre Ier le Grand. L’épanouissement de la peinture de miniature est atteint à la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle. Le style local s’est formé sous l’influence de l’école de peinture de Moscou, de l’école de Novgorod de l’École Stroganoff et de l’École de Iaroslavl. Les artistes de Palekh s’intéressaient aussi à la peinture monumentale, à la fresque, aux icônes, et participaient à la restauration d’églises, de cathédrales, d’édifices parmi lesquels : le Palais à Facettes, le Kremlin de Moscou, la Laure de la Trinité-Saint-Serge, le Couvent de Novodievitchi.

En 1882 est entrepris le rétablissement du décor de la salle du Palais à Facettes du kremlin de Moscou. Les fresques du XVIe siècle avaient été recouvertes d’enduits à plusieurs reprises. Ce sont les frères Bielooussov, artistes originaires de Palekh qui vont restituer au Palais son ancien décor en utilisant une description minutieuse de celles-ci faite en 1672 par Simon Ouchakov. Les caractéristiques de l’école de Palekh vont se refléter clairement dans leur restitution : primauté de l’élément narratif, intérêt pour le détail, accentuation des lignes de contours. Les sujets traités sont tirés de la Bible et de l’histoire russe.

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Fiodor Vassiliev, peintre paysagiste.

Fiodor Vassiliev (en russe : Фёдор Алекса́ндрович Васи́льев) (10 février 1850 (22 février dans le calendrier grégorien), Gatchina, Empire russe — 24 septembre 1873 (6 octobre dans le calendrier grégorien), Yalta) est un peintre russe, paysagiste.


Fiodor Vassiliev est né en 1850, dans la ville de Gatchina (actuellement dans l’oblast de Léningrad). Ses parents occupaient des fonctions de petits employés postaux à Pétersbourg.

À l’âge de douze ans, le jeune Fiodor est envoyé au bureau de poste principal, où il reçoit un salaire de 3 roubles par mois. Très jeune il montre des capacités et de l’intérêt pour le dessin. Il abandonne son emploi et va étudier à la Société impériale d’encouragement des beaux-arts à Saint-Pétersbourg (1865—1868). Durant cette période, il combine ses cours à l’école avec des travaux de restauration à l’Académie russe des beaux-arts. À la fin de ses études, Vassiliev se retrouve dans un cercle d’amis parmi lesquels se trouvent Ivan Kramskoï et Ivan Chichkine. Des liens de famille se nouèrent avec ce dernier puisque Chichkine épousa la sœur de Fiodor, Eugénie Vassiliev, en 1868. Son voyage, en 1867, sur l’île de Valaam, sur le lac Ladoga, représente un évènement important pour le jeune peintre. Il y travailla pendant plus de cinq mois avec Ivan Chichkine à partir de juin, jusqu’à la fin de l’automne. L’été 1869, il organise un autre voyage dans l’oblast de Tambov, dans la propriété du comte Pavel Stroganov et dans un manoir du village de Karian. En automne son séjour se poursuit en Ukraine, également dans une propriété du comte, au village de Khoten près de Soumy. Ces voyages jouèrent un rôle essentiel dans le développement des talents et des goûts du peintre.

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L’Astrakan.

L’astrakan est la fourrure d’un agneau vivant en Russie d’Asie, dans les provinces d’Afghanistan, de Boukarie. Il y a une sorte inférieure appelée Chiras. Il existe plusieurs types d’astrakan: curl, chaqmaqi, kalangul, argul kalangul…

Sur ces territoires vivent des troupeaux de moutons karakuls dont les agneaux naissent soujvent dans des conditions de froid extrême et sans nulle part pour s’abriter, ce qui engendre une forte mortalité à la naissance. La peau de cet animal mort-né s’appelle Astrakan moiré  (breitschwanz). À ne pas confondre avec l’astrakan.

Breitschwanz (ou breitschwantz) est une fourrure bouclée de jeune agneau karakul qui transitait à l’origine par la ville d’Astrakhan (Russie, avec h), capitale d’un khanat mongol aux XVe et XVIe siècles.

Cette fourrure est très prisée par l’industrie du luxe pour confectionner des toques, des manteaux etc.

Dans l’Empire ottoman, le bonnet d’astrakan appelé kalpak, symbole du nationalisme turc, est adopté par les officiers et responsables officiels à la suite de la révolution des Jeunes-Turcs en 1908.

En Union soviétique, les officiers supérieurs recevaient traditionnellement une toque et un col d’astrakan pour leur uniforme de parade. Cette pratique est abolie lors de la dislocation de l’URSS qui coïncide avec l’effondrement de la demande en fourrure dans le monde entier mais rétablie en 2007 dans la fédération de Russie par le président Vladimir Poutine.

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