Leonid Sobinov, chanteur d’opéra.

Leonid Vitalievitch Sobinov (en russe : Леонид Витальевич Собинов) est un chanteur d’opéra russe (ténor) né à Iaroslavl le 7 juin 1872 et mort à Riga le 14 octobre 1934.


En 1890, il entre à la faculté de droit de l’université impériale de Moscou. Après avoir terminé ses études en 1894, il devient adjoint du célèbre avocat russe Fiodor Plevako, mais s’intéresse beaucoup au chant. À l’université il participe à un chœur et continue dès 1892 ses études au Collège musical et dramatique de la Société Philharmonique Russe. Il débute dès 1893 dans des rôles mineurs donnés par une troupe italienne. En 1897 il est admis au théâtre Bolchoï où il débute par un grand succès, chantant le rôle de Sinodal dans Le Démon d’Anton Rubinstein. Quelque temps plus tard, des rôles majeurs lui sont confiés tels que Lenski, le duc de Mantoue, Lohengrin, Werther, Alfredo et bien d’autres. Il commence à faire des tournées et se produit souvent à Saint-Pétersbourg, Milan, Monte-Carlo, Berlin ou Madrid. Il est reçu fréquemment au salon de Margarita Morozova.

Après la révolution d’Octobre, on lui propose d’émigrer mais il refuse. Il est nommé directeur du théâtre Bolchoï mais continue parallèlement sa  carrière de chanteur en donnant plusieurs concerts dans différentes villes en Russie ou à l’étranger. En 1921, il collabore avec Constantin Stanislavski et devient alors aussi metteur en scène.

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Kamo, révolutionnaire.

Kamo, de son vrai nom Semeno Archakovitch Ter-Petrossian, né le 27 mai 1882 à Gori en Géorgie et mort le 14 juillet 1922 à Tbilissi, est un révolutionnaire arménien, compagnon du dirigeant soviétique Joseph Staline.


Militant convaincu de la fraction bolchevique du Parti ouvrier social-démocrate de Russie, il est impliqué dans le braquage de la banque de Tiflis en Géorgie en 1907 (qui faisait alors partie de l’Empire russe), hold-up organisé par les dirigeants bolcheviks afin d’amasser des fonds pour financer les activités du parti.

Arrêté à Berlin en 1907 pour ses activités militantes, il parvient à s’évader et à fuir l’Allemagne. Kamo est de nouveau arrêté en 1912 après une autre tentative de vol à main armée et est condamné à mort. La peine de mort a été commuée en réclusion à perpétuité dans le cadre des célébrations du tricentenaire de la dynastie Romanov.

Il est libéré suite la révolution de février 1917. À l’automne 1919, il livra à Bakou par voie maritime des armes et de l’argent à l’organisation clandestine du parti communiste et aux partisans du Caucase du Nord. En janvier 1920, il fut arrêté à Tbilissi par le gouvernement menchevik et expulsé. En avril 1920, il participa activement à la préparation d’un soulèvement armé en soutien du pouvoir des Soviets à Bakou.

En mai 1920, il est venu à Moscou, a étudié à l’Académie militaire de l’état-major général. En 1921, il travailla dans le système du commerce international de l’URSS. En 1922, il travailla au Commissariat du peuple aux Finances de Géorgie.

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Alexandra Kollontaï, femme politique.

Alexandra Mikhaïlovna Kollontaï (en russe : Александра Михайловна Коллонтай ; nom de jeune fille, Domontovitch, en russe : Домонто́вич), née le 19 mars 1872 (31 mars dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg et morte le 9 mars 1952 à Moscou, est une femme politique socialiste, communiste et militante féministe marxiste soviétique. Elle a été la première femme de l’histoire contemporaine à être nommée à la tête d’un ministère1 et à devenir ainsi membre à part entière du conseil du gouvernement (que l’on avait rebaptisé Conseil des commissaires du peuple dans la Russie révolutionnaire). Elle a également été l’une des premières diplomates femmes du xxe siècle (probablement la première à avoir été officiellement élevée au rang d’ambassadrice).


Alexandra Kollontaï adhère au marxisme et au POSDR en 1898. En 1903 se produit la scission entre bolcheviks et mencheviks : rejetant dans un premier temps l’organisation militarisée des bolcheviks, elle rejoint les mencheviks. Elle revient un temps en Russie pour participer à la révolution de 1905.

En 1908, elle est obligée de s’exiler en Allemagne et se rend ensuite dans toute l’Europe occidentale, faisant connaissance avec les plus importantes figures du socialisme international, comme Karl Kautsky, Clara Zetkin, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht. En 1911, elle entame une relation d’amour avec un compagnon d’exil, Alexandre Chliapnikov. Ils formaient un couple atypique : elle était une intellectuelle menchevique, d’origine noble, treize ans plus âgée que son amant ; lui était un métallurgiste autodidacte venu de la province russe et un leader bolchevique d’une certaine importance. La liaison se termine en 1916, mais deviendra bientôt une amitié profonde fondée sur une correspondance générale d’idéaux politiques, qui se poursuivra jusqu’au commencement des années 1930, désormais en plein stalinisme.

En 1914, elle s’oppose à la Première Guerre mondiale, et pour cette raison rejoint les bolcheviks, en 1915. Elle déclarait ainsi en 1912 : « Le prolétariat russe, aux côtés de celui du monde entier, proteste contre toutes les guerres. C’est un fait bien connu que le prolétariat ne connaît aucune frontière nationale. Il ne reconnaît que deux “nations” dans le monde civilisé : les exploiteurs et les exploités. »

Elle se réfugie quelque temps en Europe du Nord puis aux États-Unis. Elle participe à la révolution de 1917 et devient commissaire du peuple à l’Assistance publique (qui correspond aux actuels ministères de la santé) dans le gouvernement des soviets, de novembre 1917 à mars 1918, ce qui fait d’elle la première femme du monde moderne à avoir participé à un gouvernement. Pendant la période révolutionnaire, elle épouse en secondes noces le marin bolchevique Pavel Dybenko, dix-sept ans plus jeune qu’elle, tout en conservant le nom de famille du premier mariage.

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