Boris Vladimirovich Ioganson (russe : Борис Владимирович Иогансон), né en 1893 et mort en 1973, est un peintre russe et soviétique.
Boris Ioganson naît en 1893 à Moscou. Les ancêtres suédois de son père ont russifié le nom de famille “Johansson” en “Ioganson”. Ioganson fréquente l’École d’art de Moscou et étudie sous la direction de Kasatkin et de Malyutin. Il est membre de la Society of Young Artists, où il plaide pour une conversion complète de l’art russe au constructivisme. Il abandonne rapidement cette cause et se lance dans la peinture de chevalet. En 1922 il participe à la fondation de l’Association des artistes de la Russie révolutionnaire et passe brusquement au réalisme socialiste. L’œuvre d’Ioganson est inspirée de celle d’Ilya Répine, qui présente certaines caractéristiques de l’impressionnisme, et est souvent de nature narrative.
Son œuvre la plus connue est sans doute Interrogatoire des communistes, une pièce très représentative du réalisme socialiste mais avec des éléments perçants du romantisme, en plus d’une exploitation de certains éléments du futurisme. Un sens de la théâtralité est présent dans ses peintures, probablement en raison de ses études de conception théâtrale sous la direction de Korovin.
Katayama Sen (片山 潜?) (26 décembre 1859 – 5 novembre 1933), né sous le nom de Sugataro Yabuki (藪木 菅太郎?), est un activiste politique japonais qui fut l’un des premiers membres du Parti communiste américain et l’un des fondateurs du Parti communiste japonais.
Sugataro Yabuki est le second fils de Kunizo et Kichi Yabuki. Il est né en 1859 dans le district de Hadeki dans l’actuelle préfecture d’Okayama. Il est adopté par la famille Katayama à 19 ans et prend le nom de Katayama Sen, devenant le « premier fils » des Katayama, alors que ses parents biologiques se séparent. L’adoption permet à Katayama d’éviter le service militaire et de continuer ses études. Dans son autobiographie, Jiden (自伝), Katayama admet avoir eu de la chance de ne pas être le premier né de sa famille biologique, ce qui lui a épargné de lourdes responsabilités.
En 1878, Katayama voyage à Tokyo pour apprendre la peinture comme apprenti tout en étudiant dans une petite école préparatoire, l’Oka Juku, où il devient ami avec Iwasaki Seikichi, le neveu d’un des fondateurs de Mitsubishi. Le départ d’Iwasaki pour l’université Yale inspire à Katayama de visiter les États-Unis. Il étudie au Maryville College, puis au Grinnell College (en), d’où il sort diplômé en 1892, allant ensuite au séminaire théologique d’Andover, puis à l’école de théologie de Yale. Durant cette période, il se convertit au christianisme et devient socialiste.
Katayama retourne au Japon en 1896 et, de 1897 à 1901, édite la revue Monde du travail (労働世界, Rōdō Sekai?), le bulletin officiel du syndicat des métallurgistes (鉄工組合?), de la fédération des syndicats (労働組合期成会?), et du premier parti socialiste japonais. Il retourne en Amérique en 1903 à la demande d’Iwasaki pour s’intéresser à la culture locale du riz. Durant ce voyage, il part assister au sixième congrès de l’Internationale ouvrière à Amsterdam où il rencontre le délégué russe, G.V. Plekhanov, et lui serre la main dans un geste d’amitié entre le peuple japonais et le peuple russe, alors que la guerre russo-japonaise est en cours. En 1904, il assiste à une convention du Parti socialiste d’Amérique à Chicago. Il s’installe au Texas où il cultive du riz. Mais quand sa ferme fait faillite, il part travailler pour un propriétaire de restaurant japonais à Houston, Tsunekichi Okasaki, qui a acheté environ 40 km² de terrain au Texas avec le projet que Katayama les cultive. Fin 1905, Okasaki et Katayama emprunte 100 000$ à Iwasaki pour financer leur riziculture, et ils forment ensemble une Nippon Kono Kabushiki Kaisha (« Compagnie fermière japonaise ») pour développer le projet du Texas, et Katayama devient directeur général de la société. Cependant, l’entreprise est rapidement fermée, prétendument à cause des penchants socialistes de Katayama, et il retourne au Japon en 1907, rejoignant le mouvement socialiste, et poursuit une carrière dans le journalisme.
Spartakiade (en russe : спартакиада spartakiada) est originellement le nom d’un événement sportif international que l’Internationale rouge sportive et le Conseil suprême de Culture physique (Russie) avaient créé en opposition aux Jeux olympiques. Le nom qui est censé représenter l’Internationalisme prolétarien est un dérivé du nom du chef rebelle esclave Spartacus, et fait allusion au Spartakusbund de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg. Les premières Spartakiades eurent lieu en août 1928 à Moscou, les deuxièmes à Berlin en 1931, les troisièmes à Paris en 1934.
La première édition à Moscou se tient du 12 août 1928 au 24 août 1928, et voit la participation d’une douzaine de pays, en opposition aux Jeux olympiques d’Amsterdam et en dissidence à l’Internationale sportive de Lucerne qui organisa sa première Olympiade ouvrière en 1925. Le 6e congrès de l’Internationale communiste se tient dans la même ville l’été 1928.
Pour l’historien André Gounot, l’organisation de cette Spartakiade « a comme objectif de faire apparaître les progrès et le caractère révolutionnaire de la culture physique en URSS et de constituer, grâce notamment à une forte présence d’athlètes étrangers, une puissante manifestation d’opposition du sport rouge au sport bourgeois et notamment aux Jeux olympiques ». La cérémonie d’ouverture a lieu sur la place Rouge, où 25 000 sportifs défilent, avec en fermeture de la marche la présence de membres des Jeunesses communistes portant un fusil sur l’épaule. Des discours politiques et syndicaux accompagnent la cérémonie, clôturée par le chant de L’Internationale.
Les délégations sportives étrangères comprennent 542 hommes et 70 femmes – l’Allemagne envoie la délégation la plus importe avec environ 200 participants, contre 3 000 hommes et 879 femmes pour l’URSS, qualifiés lors de Spartakiades locales et régionales. Les épreuves se rapprochent fortement à celles des Jeux olympiques, puisque la compétition propose de l’athlétisme, de la gymnastique, de la natation, de l’aviron, du cyclisme, de l’haltérophilie, etc. D’un point de vue purement sportif, les performances des athlètes lors des courses de sprint ou des épreuves de natation se rapprochent des prestations des Jeux olympiques, ce qui n’est pas le cas de manière générale pour les autres sports. L’équipe soviétique remporte les Spartakiades, suivie par cinq autres républiques soviétiques au classement général.
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