Le Théâtre Maly à Moscou (Russie).

Le Théâtre Maly (ou Petit Théâtre, par opposition au Grand Théâtre, le Bolchoï) est un théâtre de Moscou. Son nom officiel est Petit théâtre national académique de Russie. Le bâtiment qui se trouve au no 1, rue Teatralny proezd (Театральный проезд), et longe la place des Théâtres, est un monument d’architecture classé objet patrimonial culturel de Russie.


Avant sa construction, une troupe joue à partir de 1757 à l’université de  Moscou tout de suite après la proclamation de l’oukase du 30 août 1756 de l’impératrice Élisabeth, férue de théâtre, et demandant en son pays la formation de troupes pour la tragédie et la comédie. Le théâtre de l’université devient public en 1759 et plus tard s’adjoignant à d’autres troupes, il prend la dénomination de théâtre russe de Moscou. L’Italien Giovanni-Battista Locatelli (1715-1785) ouvre un théâtre en 1759 à Moscou (deux ans après celui de Saint-Pétersbourg) mais qui ferme en 1762, le public moscovite n’étant pas habitué à ce genre de spectacles. Il y eut ensuite une troupe formée par Nicolas Titov entre 1766 et 1769. Cependant l’aristocratie cultivée fait jouer chez elle des spectacles privés, et il est nécessaire de construire un lieu pour le public. En 1776, on accorda la licence du théâtre au prince Pierre Ouroussov qui fit édifier le théâtre Petrovsky dans lequel joua une troupe financée un négociant anglais, Michael Maddox. Le théâtre Petrovsky fut ultérieurement la victime de plusieurs incendies, dont celui de 1805 qui lui fut fatal, et qui fut remplacé par le théâtre Arbatski, ou théâtre de l’Arbat, en 1808.

C’est ici qu’a lieu la première traduite en russe du Mariage de Figaro, en 1787. Elle joue des pièces de Fonvizine, de Molière, de Beaumarchais, de Sheridan ou de Goldoni, etc. En 1806, la direction des théâtres impériaux est formée aussi à Moscou et accueille d’anciens comédiens de Maddox. Elle joue sur différentes scènes privées de palais aristocratiques ou de salles louées, comme le théâtre-sur-la-Mokhovaïa, dans une dépendance de la Maison Pachkov, construite par Carlo Rossi et qui existe de 1806 à 1824, ou bien encore chez le comte Apraxine, rue Znamenka.

C’est alors que l’architecte Ossip Ivanovitch Bovet est appelé à construire un théâtre dans l’hôtel particulier du marchand Vassili Varguine, place Saint-Pierre, aujourd’hui place du théâtre, en 1824. Cette scène sera  progressivement appelée Le Petit théâtre ou théâtre Maly.

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Pavel Morozov, icône du communisme.

Pavel Trofimovitch Morozov, dit Pavlik Morozov (né le 14 novembre 1918 et mort le 3 septembre 1932 à Guerassimovka district de Turinsky, province de Tobolsk en URSS), est un écolier de l’Union soviétique érigé en icône du communisme, parce qu’il n’aurait pas hésité – selon le mythe – à dénoncer son père Trofim Morozov qui était un opposant à la collectivisation et représentant des koulaks et a été assassiné. Son titre officiel était celui de « pionnier-héros numéro 001 de l’Union soviétique ».

Pavel a été assassiné avec son jeune frère et il s’est avéré que les auteurs étaient des membres de la famille de son père, contre lesquels il avait témoigné auparavant au tribunal. L’histoire de Pavlik Morozov a été très médiatisée en URSS. Des monuments ont été érigés à sa mémoire dans de nombreuses villes et camps de pionniers en Union soviétique.

La croyance selon laquelle l’arrestation du père de Pavlik était précisément due à la dénonciation du garçon a été réfutée plus tard par l’enquêteur impliqué dans le cas de Trofim lui-même. La raison de l’arrestation du père de Pavlik aurait été liée à l’arrestation de deux paysans en possession illégale de « timbres » (печа́ть) du Soviet du village de Gerasimov. Selon l’un des détenus, ces « timbres » leur avaient été vendu par le père de  Pavlik, Trofim Morozov. Trofim a été condamné à dix ans d’exil. Lors d’une audience ultérieure, la mère de Pavlik a témoigné que Pavlik n’avait comparu que comme témoin et n’avait fait que confirmer la vente des timbres, et le juge avait qualifié le témoignage d’insignifiant.


Pavel est né le 14 novembre 1918 et était l’aîné d’une famille de paysans du village de Guerassimovka dans la région des monts Oural, en Sibérie occidentale, à 60 km du centre de district Tavda. Il est le fils de de Trofim Sergeyevich Morozov et Tatiana Semenovna Baidakova. Surnommé durant sa vie « Pasha », Pavel n’est devenu Pavlik qu’après sa mort à l’instigation de la propagande soviétique.

Son père, Trofime Sergueïévitch Morozov, était chef de village. Il a disparu en déportation.

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Stepan Makarov, officier de marine et océanographe.

Stepan Ossipovitch Makarov (en russe : Степа́н О́сипович Мака́ров), né le 27 décembre 1848 (8 janvier 1849 dans le calendrier grégorien) et mort le 31 mars 1904 (13 avril dans le calendrier grégorien), est un officier de marine et un océanographe russe.

Makarov fut un célèbre vice-amiral russe, qui s’illustra comme  commandant dans la marine impériale russe. Comme océanographe, il fut distingué par l’Académie des sciences de Russie ; il est l’auteur de plusieurs livres.


Stepan Makarov est né à Nikolaiev — aujourd’hui Mykolaïv en Ukraine —, dans la famille d’un agent auxiliaire de la flotte.

Makarov fut décoré pour ses services en tant que capitaine du torpilleur russe Kniaz Konstantin Veliki pendant la guerre russo-turque de 1877-1878. Il fut l’un des premiers adeptes du bateau lanceur de torpilles et prit personnellement part à l’action des torpilleurs. Le 16 janvier 1877, il fut le premier au monde à lancer des torpilles à partir d’un bateau contre le navire de la flotte turque, Intibah.

Makarov réalisa deux expéditions océanographiques autour du monde à bord de la corvette Vitiaz, en 1886-1889 puis en 1894-1896.

Il proposa l’idée puis supervisa la construction du premier brise-glace commandé, le Yermak. Il prit ensuite part à deux expéditions arctiques, en 1899 et 1901.

Promu commandant de la Flotte du Pacifique, l’amiral Makarov trouva la mort au combat, lors de la Guerre russo-japonaise de 1904–1905, sur le cuirassé Petropavlovsk, touché par une mine.

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