Iuliu Maniu, avocat et homme politique.

Iuliu Maniu ; (Maniu Gyula) 8 janvier 1873 – 5 février 1953) était un avocat et homme politique roumain d’origine austro-hongroise. Il était un leader du Parti national de Transylvanie et du Banat avant et après la Première Guerre mondiale, jouant un rôle important dans l’ Union de la Transylvanie avec la Roumanie.

Maniu a été Premier ministre de Roumanie pendant trois mandats entre 1928 et 1933 et, avec Ion Mihalache , a cofondé le Parti national des paysans. Arrêté par les autorités communistes ascendantes en 1947 à la suite de l’ affaire Tămădău, il fut reconnu coupable de trahison lors d’un procès-spectacle et envoyé à la prison de Sighet , où il mourut six ans plus tard.


Avec des personnalités telles que Vasile Goldiș, Gheorghe Pop de Băsești, le religieux orthodoxe roumain Miron Cristea et Alexandru Vaida-Voevod , Maniu s’engagea dans une campagne unioniste intensive, menant à la Grande Assemblée nationale d’Alba Iulia le 1er décembre 1918, au cours de laquelle Les Roumains ont exigé la séparation de l’Autriche-Hongrie. Le 2 décembre, Maniu est devenu chef du Conseil directif de Transylvanie – un poste équivalent à celui de gouverneur par intérim .

En mai 1919, pendant la guerre hongro-roumaine, il accompagna le roi Ferdinand Ier et la reine Marie lors d’une visite à Alba Iulia, Oradea et Carei et d’une rencontre avec les troupes de première ligne à Békéscsaba.

Après la création de la Grande Roumanie, le PNR forme le gouvernement de Bucarest, un cabinet dirigé par Al. Vaida-Voevod et allié au Parti Paysan d’ Ion Mihalache. Il est entré en concurrence avec l’un des partis traditionnels du Royaume de Roumanie, le Parti national libéral, et avec son leader Ion IC Brătianu, lorsque le Parti paysan a bloqué le Parlement roumain avec des appels à une vaste réforme agraire.

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Iuliu Hossu, Cardinal.

Iuliu Hossu, né le 30 janvier 1885 à Nagynyulas et mort le 28 mai 1970 à Bucarest, est un cardinal roumain, évêque de l’Église grecque-catholique roumaine de Gherla. Arrêté en 1948 par les autorités communistes pour être resté fidèle au pape, il est emprisonné jusqu’à sa mort. Reconnu martyr par l’Église catholique, il est proclamé bienheureux le 2 juin 2019.


Iuliu Hossu est né le 30 janvier 1885, à Nagynyulas, en Transylvanie, situé alors en Autriche-Hongrie. Il est le fils d’un prêtre gréco-catholique, Ioan Hossu, et de Victoria Hossu, née Măriuțiu. Iuliu fait ses études primaires dans son village natal, puis au Gymnase luthérain de Reghin.

En 1903, il entame ses études théologiques à Blaj, mais il est rapidement envoyé au Collège de Propaganda Fide à Rome. Docteur en philosophie en 1906 puis en théologie en 1910, il est ordonné prêtre le 27 mars 1910 par Mgr Vasile Hossu. Il est dès lors envoyé comme vicaire à Lugoj, puis devient le secrétaire particulier de son évêque.

Alors qu’il sert comme aumônier militaire dans le contexte de la Première Guerre mondiale, Iuliu Hossu apprend sa nomination d’évêque de Gherla par le pape Benoît XV le 21 avril 1917. Il reçoit l’ordination épiscopale le 4 décembre suivant. Le 1er décembre 1918, c’est à lui que revient la charge d’annoncer la Déclaration d’unité de la Roumanie à Blaj.

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Miron Cristea, théologien et patriarche de l’église orthodoxe.

Miron Cristea (né Élie Cristea le 20 juillet 1868 à Toplița en Transylvanie, alors austro-hongroise et mort le 6 mars 1939 à Cannes en France, d’une broncho-pneumonie) est un théologien, prélat, patriarche de l’Église orthodoxe et homme politique roumain.


Né dans une famille de paysans pauvres au milieu d’une grande fratrie, il est distingué par ses professeurs et envoyé au Collège saxon de Bistrița (1879-1883), puis au Lycée de cette ville qu’il quitte plusieurs fois pour travailler comme pigiste dans plusieurs hebdomadaires et mensuels, en raison de maladies dans sa famille, mais aussi parce qu’il est renvoyé pour  indiscipline et écarts de conduite : il est bachelier à 22 ans, en 1890. Doué en langues, il pratique couramment le roumain, le latin, le grec, le hongrois, l’allemand et le français. Après cette période où il est notoirement  rabelaisien, il décide de « s’occuper du salut des âmes », et devient instituteur à l’école primaire d’Orăștie et journaliste au périodique Telegraful Român. Il entame aussi de brillantes études de théologie orthodoxe à Sibiu et, « un repenti valant cent justes » obtient une bourse pour la faculté de lettres et philosophie de l’université de Budapest (1891-1895), où il obtient le 15 mai 1895 son doctorat en philologie avec un sujet sur le poète Mihai Eminescu.

De retour en Transylvanie, Élie Cristea est engagé comme secrétaire laïc de l’archevêché orthodoxe de Sibiu (1895-1902), où il gravit rapidement les échelons pour devenir intendant et conseiller juridique, administratif et logistique de l’archevêque (1902-1909). Il pilote notamment le chantier de la basilique orthodoxe de Sibiu. Mais surtout, il est ordonné prêtre et  constitué moine le 30 janvier 1900. Il continue néanmoins son activité journalistique et s’engage en politique dans le parti national des Roumains de Transylvanie aux côtés de Iuliu Maniu, participant à ce titre au congrès du 1er décembre 1918 à Alba Iulia, qui vote l’union de la Transylvanie, du Banat, du Partium et de la Marmatie à la Roumanie, consacrée deux ans plus tard par le Traité de Trianon.

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