Dina Cocea, née le 27 novembre 1912 et morte le 28 octobre 2008, est une actrice de théâtre roumaine et une star de cinéma occasionnelle dont la carrière a duré 50 ans. Parmi ses autres activités, Cocea a été actrice en résidence au Théâtre national de Bucarest pendant 17 ans, professeure et doyenne de l’Université de Bucarest, écrivaine et chroniqueuse, dramaturge, militante politique et représentante auprès de l’UNESCO.
Cocea est née le 27 novembre 1912 à Bucarest de N. D. Cocea, un écrivain et journaliste bien connu, et de Florica Mille, qui est la fille d’un autre éminent journaliste et écrivain, le politicien socialiste Constantin Mille. C’est dans la maison de celui-ci que Cocea réside dans son enfance. À 14 ans, Cocea est à Paris, où elle fréquente un pensionnat catholique romain pendant un certain temps. Plus tard, elle emménage avec sa tante, Alice Cocéa, une actrice de cinéma et star du théâtre parisien, qui l’introduit et l’encourage à suivre la profession d’actrice.
Après avoir terminé une formation en art dramatique à Paris, Cocea retourne en Roumanie où elle fait ses débuts comme actrice en 1934. En 1935, elle décroche un rôle à la Comedia de Bucarest, un théâtre en sous-sol (aujourd’hui le site du Théâtre de l’Odéon), aux côtés de l’acteur G. Timică dans la pièce Adevăratul Iacob (« Le vrai Jacob »). Elle apparaît d’abord sous le nom de scène « Dina Cerna » mais elle abandonne rapidement le pseudonyme.
Le premier grand succès de Cocea survient lorsqu’elle joue dans la pièce Taifunul (« Typhon ») de Melchior Lengyel, écrite en 19091. Sa première apparition à l’écran remonte à O noapte de pomină en 1939 (« Une nuit inoubliable »). En 1941, elle fonde une troupe de comédiens, Teatrul Nostru (« Notre Théâtre ») et prend comme partenaires, Fory Etterle, Eugenia Zaharia et Peter Niro. Le partenariat dure 8 ans mais est dissous lorsque les circonstances mènent à la nationalisation du théâtre Comedia par les autorités communistes en 1948-1949. Cocea devient rapidement actrice en résidence au Théâtre National de Bucarest, où elle reste pendant 17 ans jusqu’à sa retraite en 1966. Pendant une partie de cette période, de 1952 à 1962, elle est doyenne de la faculté de théâtre de l’Université de Bucarest.