Charles d’Avila, médecin et pharmacien.

Charles d’Avila (en roumain Carol Davila, à sa naissance Carlo Antonio Francesco d’Avila), né en 1828 à Parme (Italie) et mort le 24 août 1884 à Bucarest (Roumanie) est un pharmacien et médecin italo-français devenu roumain en 1868, fondateur de la faculté de médecine et de pharmacie de Bucarest.


Selon une légende enracinée dès son vivant en Roumanie (par Sabine Cantacuzène), Charles d’Avila serait un fils naturel de Franz Liszt et de Marie d’Agoult, adopté par la famille d’Avila1 et élevé à Limoges, Nantes et Angers, où il suit des études de pharmacie et de médecine, passant son doctorat à Paris en février 1853. En 1849, il a fait partie des équipes médicales qui ont combattu le choléra en Maine-et-Loire, et il a aussi suivi des cours en Allemagne. Qu’il ait été adopté et élevé par la famille d’Avila est prouvé par les sources, mais on n’a aucune certitude sur ses géniteurs biologiques : il n’est mentionné dans aucune biographie de Liszt et il n’existe aucune raison pour Liszt de reconnaître trois enfants et pas le quatrième. En supposant que Charles descende de Marie d’Agoult, il est plus vraisemblable qu’il soit issu de la liaison de celle-ci avec Pierre Tribert, riche propriétaire foncier de Champdeniers. Charles lui-même n’abordait pas le sujet et sur ses cartes de visite, il mettait seulement « C. Davila, dr. med. » au-dessus de l’adresse. On sait aussi qu’à la fin de ses études, il ne chercha pas à s’établir en France.

Une fois docteur en médecine, il reçoit deux propositions d’emploi : l’une émane de la maison du Chah de Perse qui recrute un médecin personnel, l’autre de Barbu Știrbei, Hospodar de Valachie qui recherche, pour trois ans, un professeur de chimie et biologie pour l’Université de Bucarest. Il choisit la seconde option et débarque à Bucarest le 13 mars 1853. Italophone, il apprend facilement le roumain, langue latine. Il restera dans le pays tout le reste de sa vie : ses capacités en font bientôt aussi un professeur émérite de médecine, et un médecin militaire de l’armée valaque, dans laquelle il passe lieutenant, colonel puis général en moins de 7 ans : il réorganise complètement les services médicaux et d’ambulances du pays. En 1859 la Valachie s’unit à la Moldavie pour former la future Roumanie. Alexandre Ioan Cuza, successeur de Barbu Știrbei, charge Charles de réorganiser et moderniser les hôpitaux et asiles du pays. Alexandre et Charles deviennent amis, d’autant qu’ils sont

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Alexandru Odobescu, écrivain, archéologue et homme politique.

Alexandru Odobescu, né le 23 janvier 1834 à Bucarest et mort dans la même ville le 10 novembre 1895, est un écrivain, archéologue et homme politique roumain. Il a été ministre et professeur d’archéologie à l’Université de Bucarest.


En 1848, il est élève au collège national Saint Sava de Bucarest et a comme professeurs Petrache Poenaru et Gheorghe Lazăr. Il y côtoie le futur  peintre Theodor Aman.

Le 19 juin 1848, il est avec sa mère au milieu des révolutionnaires, et devient un témoin oculaire des événements, pendant que son père complote contre le gouvernement provisoire. Parmi les manuscrits datant de cette période, un essai: Michel le Brave, un aspect dramatique en trois parties (Mihai Viteazul, înfățișare dramatică în trei părți).

En 1850, Alexandru Odobescu est étudiant au Collège de France à Paris. Il a pour professeur Jules Michelet et Edgar Quinet. Il y rencontre  l’écrivain Alexandru Sihleanu.

Le 14 février 1851, il fonde à Paris un cercle intellectuel Junimea  Românească, société littéraire, politique et culturelle des étudiants roumains. Il rencontre des exilés révolutionnaires roumains, tels que Nicolae Bălcescu, Nicolae Golescu, Gheorghe Magheru et Constantin A. Rosetti.

En 1852, il a un avant-goût de la littérature grecque et romaine, et se met à traduire en roumain, treize œuvres du poète Horace, puis l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, ainsi que le début des Géorgiques de Virgile.

En 1855, il écrit dans le magazine littéraire România Literară :

«Dans le giron de la Roumanie sera désormais à fleurir
La fleur qui répand l’odeur délicieuse
Une douce fleur de paix, le Printemps des arts.»

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Petru Groza, homme politique.

Petru Groza, né le 7 décembre 1884 et mort le 7 janvier 1958, homme politique et homme d’affaires roumain, avait été une figure publique importante de l’entre-deux-guerres dans le Royaume de Roumanie. Il fut le chef du gouvernement de coalition (6 mars 1945 — 1952), qui s’est mis au service des communistes soutenus par les autorités soviétiques  d’occupation (le Parti ouvrier roumain) ; il assura, d’abord sous une apparence démocratique, la transition rapide de la Roumanie vers le régime communiste. Petru Groza a été ensuite le chef de l’État, aux pouvoirs symboliques, en sa qualité de président du Présidium de la Grande Assemblée nationale (2 juin 1952 – 7 janvier 1958).

Groza, qui fonde une organisation radicale paysanne nommée le Front des laboureurs (Frontul Plugarilor) pendant la Grande Dépression, devient chef du gouvernement en 1945 au moment où le général Nicolae Rădescu, qui assure brièvement le pouvoir à la fin de la Seconde Guerre mondiale, est forcé de démissionner par la délégation soviétique dirigée par le fameux commissaire du Peuple adjoint pour les Affaires étrangères de l’Union soviétique, Andreï Vychinski.

Avec Groza comme Premier ministre soumis aux communistes, et après des essais désespérés d’opposition (la « grève royale » entre août 1945 et janvier 1946), le roi Michel Ier est forcé d’abdiquer le 31 décembre 1947, et la nation devient officiellement la République populaire roumaine.

Après avoir été compromis par son rôle de compagnon de route des communistes et de l’Union soviétique, Groza, en qualité de Premier ministre, préside à la consolidation de la loi communiste en Roumanie, et est remplacé en 1952 par Gheorghe Gheorghiu-Dej, qui était déjà de facto depuis 1945 le véritable homme fort du pays.

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