Le Xylophone.

Le xylophone est un instrument de musique constitué de lames qu’on frappe avec de petits maillets. Son nom, un néologisme du XIXe siècle, agglomère les racines grecques xylo : bois et phon : son.

À l’origine, les lames étaient toujours en bois. Il en reste ainsi dans la langue savante, bien qu’aujourd’hui on appelle aussi xylophones tous les petits jouets musicaux de forme identique, même quand leurs lames sont métalliques. Cet article ne traite que des instruments à lames de bois.

L’accord des lames dépend de l’échelle musicale en usage. Dans la musique européenne, les xylophones, accordés selon une échelle pentatonique, heptatonique, diatonique ou chromatique, sont surtout représentés dans la musique populaire jusqu’au XIXe siècle. L’instrument acquiert ensuite une forme stable, avec lamelles disposées comme les touches d’un clavier. En musique classique, on utilise un instrument sans résonateurs ; avec résonateurs tubulaires accordés, on l’appelle souvent marimba, en  référence à l’Amérique centrale.


Le xylophone de la musique orchestrale européenne moderne est bien défini dans sa forme, son timbre et son accord, moins dans sa gamme. Avant le XXe siècle et d’un pays à l’autre ces caractéristiques sont très variables, et on peut considérer que le terme xylophone désigne une catégorie  d’instruments basés sur les notes produites par des lames de bois.

Dans la classification organologique de Hornbostel-Sachs, les xylophones sont des idiophones, plus précisément des lamellophones. Des xylophones différents et désignés par une variété de noms se trouvent en certaines régions de l’Afrique, en Asie du Sud-Est, en Europe, et en Amérique. Il s’en construit dans des tailles variant d’une trentaine de centimètres à plus d’un mètre cinquante. La disposition des lames est axiale ou transversale. Ils peuvent inclure des résonateurs, comme le balafon ouest-africain et le marimba bantou adopté en Amérique latine. La frappe se fait d’ordinaire avec une ou deux baguettes ou un bâton dans chaque main, mais ce n’est pas un élément de définition de l’instrument. Dans certaines traditions musicales, l’instrument se joue à deux, comme l’amadinda ougandais.

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La Flûte de Pan.

La flûte de Pan est un instrument de musique à vent composé d’un ensemble de tuyaux sonores assemblés.

Elle appartient au groupe des instruments à vent, le matériau vibrant produisant le son étant l’air lui-même. Et plus précisément, puisqu’il s’agit d’une flûte, le son (vibration ondulatoire) est obtenu par la rupture d’une lame d’air sur un biseau.

Il existe dans le monde une grande variété de formes et d’organisations spatiales de cette flûte. Les matériaux utilisés sont aussi très variés. Mais quelle que soit la forme ou l’époque, elles dérivent d’un archétype commun: quelques chaumes (roseaux, bambous, etc.) rassemblés.

On trouve des flûtes de Pan en Europe, en Asie, en Amérique, en Océanie et en Afrique. Ces flûtes portent naturellement de nombreux noms différents et « flûte de Pan » est en somme le nom générique français pour l’ensemble des flûtes appartenant à cette famille d’instruments. On utilise aussi en français, dans l’usage poétique ou didactique, le mot de « syrinx », qui rappelle l’origine mythologique, dans la sphère gréco-latine, de la flûte de Pan occidentale.


L’ancienneté de l’instrument est attestée par diverses découvertes archéologiques : « Les plus anciennes flûtes de Pan découvertes en Europe sont originaires des régions orientales du continent : d’une nécropole néolithique (2000 av. J.-C.) d’Ukraine méridionale et d’un site de la région de Saratov. Chacune se compose de sept à huit tuyaux en os creux d’oiseau».

Cependant, il serait vain de vouloir préciser la date ou le lieu de sa naissance. Considérons donc simplement que l’on peut fabriquer une flûte de Pan en roseau (ou en chaume) sans aucun outillage, ce qui accrédite sensiblement son extrême ancienneté.

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Gheorghe Țițeica, mathématicien.

Gheorghe Țițeica, né le 4 octobre 1873 (16 octobre dans le calendrier grégorien) à Turnu Severin et mort le 5 février 1939 à Bucarest, publiant sous le nom de George ou Georges Tzitzéica, est un mathématicien roumain, spécialiste de géométrie différentielle.


Țițeica s’intéresse très tôt à la science, à la musique et à la littérature. Il commence ses études au lycée Carol Ier de Craiova, où il offre au magazine du lycée des articles sur les mathématiques et des études de critique  littéraire. Après son baccalauréat, il continue ses études à Bucarest, à l’École normale supérieure et à la Faculté des sciences de Bucarest, où il obtient une licence de mathématiques en juin 1895. Il suit en particulier des cours d’Alexandre Orascu et de Spiru Haret qui l’impressionnent beaucoup.

Après quelques mois comme professeur remplaçant au séminaire de théologie de Bucarest, Țițeica passe en 1896 ses examens de qualification comme professeur du secondaire et devient enseignant à Galaţi.

En 1897, sur le conseil de ses amis, Țițeica part à Paris pour compléter ses études. Il est le quatrième roumain à être admis comme élève étranger de l’École normale supérieure et y rencontre Henri Lebesgue et Paul Montel. Il est particulièrement intéressé par les cours de Gaston Darboux, dont les Leçons sur la théorie des surfaces jouent un rôle important dans les travaux de Țițeica. Le 30 juin 1899, après avoir publié 4 notes dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences, celui-ci soutient sa thèse de doctorat es sciences mathématiques, « Sur les congruences cycliques et sur les systemes triplement conjugués », devant un jury présidé par Darboux.

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