Le site archéologique d’Histria (Roumanie).

Histria (en roumain Istria) est une localité de Roumanie située dans la commune d’Istria en Dobroudja (Județ de Constanța), sur le territoire de laquelle se trouve le site de l’ancienne cité grecque d’Istros, ensuite nommée Histria par les Romains.


Ce village d’environ 1500 habitants est situé près des bouches du Danube sur le littoral de la Mer Noire. C’est l’alluvionnement danubien qui a envasé le port durant l’Antiquité tardive, transformant le golfe d’Istros en liman (lagune). Pendant la période ottomane, son nom turc était Kara-Nasuf (“Nasuf le noir”, du nom du fondateur). Les habitants actuels sont d’origines dicienne (roumains locaux), moldave (roumains de Bucovine), turque et tatare, pontique et lipovène. Ils vivent d’agriculture, d’élevage, d’apiculture, de l’exploitation des cannes, de pêche sur le liman et du tourisme.

La cité est une colonie grecque du VIIe siècle avant notre ère, fondée par des Milésiens. Après sa destruction, à la fin du VIe siècle avant notre ère, lors de l’expédition perse de Darius Ier contre les Scythes, elle s’est  progressivement développée pour atteindre une superficie bâtie d’environ 60 hectares. À l’époque archaïque et classique, elle domine  économiquement le nord-ouest du Pont Euxin : ses monnaies d’argent ont été retrouvées de manière abondante notamment à Tyras et Nikonion, sur l’embouchure du Dniestr, à Orgamè et à Tomis. L’expédition du général macédonien Zopyrion marque l’entrée d’Istros dans l’époque hellénistique, mieux connue grâce aux nombreuses inscriptions, et marquée par le commerce, mais aussi des conflits réguliers avec les Gètes de l’intérieur. Une partie de la cité a été de nouveau détruite au milieu du Ier siècle avant notre ère, probablement lors des campagnes du roi dace Burebista.

Continuer la lecture de « Le site archéologique d’Histria (Roumanie). »

Les Chemins de fer roumains.

Les Chemins de fer roumains (en roumain : Căile Ferate Române ou CFR pour Compania Națională de Căi Ferate CFR SA) sont l’entreprise publique responsable de l’exploitation du réseau ferré roumain.

Les CFR existent en tant que compagnie ferroviaire depuis le 1er avril 1880, même si la première ligne de chemin de fer sur le territoire actuel de la Roumanie a été ouverte en 1854 dans le Banat, alors autrichien, la seconde et la troisième ayant été construites en 1856 en Valachie et en Dobrogée par les Britanniques, de Bucarest-Filaret à Giurgiu et de Cernavodă à Constanța pour écouler les grains des Principautés danubiennes. Le réseau s’est progressivement étendu durant les XIXe et XXe siècles, puis a été modernisé dans le cadre d’une diéselisation du parc et de l’électrification de certaines lignes après la Seconde Guerre mondiale. Même si le transport par rail est privilégié sous tous les gouvernements qui se succédent jusqu’en 1948 et ensuite par le régime communiste jusqu’à la présidence de Ceaușescu, les chemins de fer roumains, faute d’entretien et d’investissement, se révèlent vétustes en 1989 lorsque la dictature s’effondre.

Continuer la lecture de « Les Chemins de fer roumains. »

Vasile Ursu Nicola, révolutionnaire.

Vasile Ursu Nicola (né en 1731 à Arada en Transylvanie, mort le 28 février 1785 à Alba Iulia (à cette époque Karlsburg en grand-duché de Transylvanie, dans l’empire autrichien), connu sous le surnom de « Horea », est un paysan transylvain qui, avec Ion Oargă (surnommé « Cloșca ») et Marcu Giurgiu (surnommé « Crișan »), ont mené la révolution transylvaine de 1784 à partir du pays des Moți dans les Carpates occidentales roumaines, les hostilités contre les forces impériales autrichiennes durant deux mois. Après que la révolution a été brutalement réprimée, Crișan s’est pendu en prison, tandis que Horea et Cloșca ont été exécutés après avoir subi le supplice de la roue.

Horea, plus que les deux autres, est devenu une figure légendaire parmi les Roumains transylvains et un héros populaire en Roumanie, au point que le mouvement auquel ils ont participé est appelé « jacquerie de Horea, Cloșca et Crișan » (răscoala lui Horea, Cloșca și Crișan). Arada, son village natal dans le județ d’Alba, a été renommé Horea en son honneur, et son portrait figure sur les armes de la commune. En

outre l’une des deux divisions roumaines combattant contre les forces de l’Axe dans les rangs des Alliés, s’est aussi appelée « Horea, Cloșca et Crișan ».

Continuer la lecture de « Vasile Ursu Nicola, révolutionnaire. »

Désolé, mais la copie des textes et des images n'est pas autorisée.