La chasse à la baleine, aussi appelée pêche à la baleine ou pêche de la baleine, a eu lieu dans les nombreuses régions du monde où les baleines vivent. Sur les 80 à 90 espèces composant le sous-ordre des cétacés, environ une dizaine est exploitée pour la chasse. La grande taille de ces mammifères marins présente l’avantage d’apporter des quantités considérables de nourriture mais sa chasse est particulièrement dangereuse, sauf avec l’assistance des moyens techniques modernes. Elle a aussi surexploité sa propre ressource et fait disparaître quelques espèces de tout ou partie de leur aire naturelle de répartition. Dans plusieurs régions du monde, le tourisme consacré à l’observation des baleines et la chasse photographique (qui lui est associée et qui présente aussi un intérêt scientifique) est devenu plus rentable que leur chasse, apparaissant comme une forme de valorisation nouvelle et durable de cette ressource naturelle.
On a longtemps pensé que cette chasse était d’origine préhistorique mais sans disposer de preuves tangibles. En fait, plusieurs représentations paléolithiques (en particulier, dans le Sud-Ouest de la France et en Espagne) n’ont pas été immédiatement reconnues comme telles.
Les premières traces historiques généralement admises sont des documents qui attestent la chasse des Basques au XIe siècle et un poème japonais antérieur au Xe siècle qui évoque la capture de cétacés.
Les baleines ciblées étaient des baleines franches :
- La baleine franche de l’Atlantique nord (Eubalaena glacialis),
- La baleine franche du Pacifique Nord (Eubalaena japonica).
Ces animaux nagent lentement (ce qui en facilite la poursuite) et leurs carcasses (contrairement à celles des rorquals) flottent naturellement en surface (ce qui en facilite la récupération et l’exploitation, d’où leur nom de franche).
Toutefois, en 2004, l’hypothèse de l’origine préhistorique de la chasse à la baleine a repris de l’importance avec l’identification de gravures rupestres en Corée du Sud (site de Bangudae au bord de la baie d’Ulsan sur la mer du Japon), datant de plusieurs millénaires av. J.-C. On y trouve de nombreuses représentations de cétacés et des gravures interprétées comme des scènes de chasse (harpon dessiné en superposition avec une silhouette de baleine par exemple). On a pu y identifier la baleine du Pacifique Nord et peut-être des baleines grises.