Óscar Domínguez, peintre.

Óscar Domínguez est un peintre surréaliste espagnol né le 6 janvier 1905 à Santa Cruz de Tenerife et mort le 31 décembre 1957 à Paris.


Óscar Domínguez naît sur l’île de Tenerife. En 1927, pour surveiller les affaires de son père, riche négociant agricole, il vient pour la première fois à Paris. Il en découvre la vie nocturne, dépensant l’argent familial. En 1928, il rentre à Tenerife pour effectuer son service militaire et commence à  exposer. Revenu à Paris dès 1929, il doit à la mort de son père, en 1931, gagner sa vie en réalisant des illustrations pour la publicité.

Ses premières toiles surréalistes datent de 1932. Il est, en 1934, intégré au groupe parisien dans lequel il introduit, selon André Breton, « le sifflement ardent et parfumé des îles Canaries. » L’année suivante, il est à l’origine de l’organisation d’une réunion des surréalistes dans son île, que découvrent à cette occasion Breton et ses amis. Domínguez participe jusqu’en 1940 aux expositions du groupe. Ainsi en 1938, il expose lors de l’Exposition internationale du surréalisme un phonographe représentant des parties d’un corps féminin, acquis ensuite par Pablo Picasso. Il réalise la couverture du tirage de tête de l’Anthologie de l’humour noir d’André Breton.

Sous l’Occupation, il séjourne à Marseille, à la villa Air Bel et travaille au fameux Croque fruit. Il rejoint fin 1941 son ami le poète Robert Rius à Paris et participe aux activités du groupe la Main à plume, dont il est l’un des principaux illustrateurs. Pendant cette période, il réalise sa première exposition personnelle à la galerie Louis Carré (1943, préface de Paul Éluard) où il montre une œuvre marquée de plus en plus par l’influence de Picasso. Après la guerre, cette évolution picturale lui vaut d’être écarté par Breton.

Surnommé « le dragonnier des Canaries » par André Breton, « l’ours mal léché à la tête d’hidalgo gigantesque » par le photographe Brassaï, plus simplement « Putchie » par sa maîtresse la vicomtesse de Noailles, Domínguez, personnage extrême, mythique, peut se montrer violent. Racontée par Irène Hamoir, son empoignade avec le peintre Esteban Francés en 1938 est restée célèbre dans l’histoire du surréalisme : retenu par Louis Scutenaire, Domínguez jette une bouteille au visage d’Esteban Francés, ceinturé par Victor Brauner : c’est ce dernier qui est atteint, ce qui lui fait perdre son œil gauche.

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Roy Lichtenstein, artiste.

Roy Lichtenstein, né le 27 octobre 1923 à Manhattan (New York), où il est mort le 29 septembre 1997, est un des artistes les plus importants du  mouvement pop art américain. Ses œuvres s’inspirent fortement de la publicité et de l’imagerie populaire de son époque, ainsi que des bandes dessinées (« comics »). Il décrit lui-même son style comme étant « aussi artificiel que possible ».


Roy Lichtenstein est né le 27 octobre 1923 au Flower Hospital de Manhattan d’une famille juive de la classe moyenne supérieure. Sa mère, Beatrice Werner, une pianiste accomplie, née à la Nouvelle-Orléans, est femme au foyer. Son père Milton Lichtenstein, né en 1893 à Brooklyn, est agent immobilier.

Il fréquente l’école publique puis entre à la Franklin School for Boys de Manhattan pour y suivre des études secondaires. Son école ne propose pas de cours d’art et c’est pendant ses loisirs qu’il commence à s’intéresser à l’art et au design. Fan inconditionnel de jazz, il assiste souvent aux concerts donnés à l’Apollo Theater de Harlem, où il fait le portrait des musiciens pendant leurs performances. En 1939, à l’issue de sa dernière année de lycée, il s’inscrit aux cours d’été de la Art Students League of New York, dirigés par le professeur Reginald Marsh. En septembre 1940, Lichtenstein quitte New York pour s’inscrire à l’université d’État de l’Ohio (OSU), qui propose des cours en atelier et un diplôme de beaux-arts. Il doit interrompre ses études pendant trois ans pour servir dans l’armée pendant et après la Seconde Guerre mondiale, de 1943 à 1946. Envoyé en Angleterre en décembre 1944, il en profite pour voir des expositions à Londres. Il arrive en France en janvier 1945 et passera avec son unité par la Belgique, l’Allemagne et le Luxembourg. Il continue à peindre et à dessiner durant cette période.

En octobre 1945 il vient à Paris et étudie le français. En décembre, il est rapatrié aux États-Unis où son père est gravement malade. Celui-ci meurt début janvier 1946 et Roy est alors libéré de ses obligations militaires et bénéficie de la G.I. Bill, qui finance ses études universitaires. Il reprend ses études et enseigne le dessin à l’université de l’Ohio. Il est généralement admis que l’un de ses professeurs de l’époque, Hoyt L. Sherman, a exercé une grande influence sur son œuvre future (ainsi, Lichtenstein a baptisé « Hoyt L. Sherman Studio Art Center » un atelier qu’il a fondé au sein de l’OSU en 1995).

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Niki de Saint Phalle, plasticienne, peintre, graveuse et sculptrice.

Catherine de Saint-Phalle, dite Niki de Saint Phalle, est une plasticienne, artiste peintre, graveuse, sculptrice et réalisatrice de films franco-américaine, née à Neuilly-sur-Seine (département de la Seine) le 29 octobre 1930 et morte à La Jolla (comté de San Diego, Californie) le 21 mai 2002.

Niki de Saint Phalle a d’abord été mannequin, puis mère de famille avant d’aborder l’art en autodidacte. Elle n’a suivi aucun enseignement artistique académique, mais s’est nourrie d’abondants échanges artistiques avec ses aînés et contemporains. S’inspirant de plusieurs courants, art brut, art outsider, elle a commencé à peindre en 1952. En 1961, elle est membre du groupe des Nouveaux Réalistes, tout comme Gérard Deschamps, César, Mimmo Rotella, Christo et Yves Klein. D’abord épouse de Harry Mathews, avec qui elle a deux enfants, elle se marie en secondes noces avec l’artiste suisse Jean Tinguely en 1971. Avec lui, elle va réaliser un grand nombre de sculptures-architectures, soit sur commande, soit pour le simple plaisir. Ensemble, ils ont réalisé en France la fontaine Stravinsky sur commande d’État à Niki de Saint Phalle, et Le Cyclop, création de Jean, sans permis de construire.

Outre les Tirs, performances qui l’ont rendue internationalement célèbre dès les années 1960, Niki de Saint Phalle a créé un très grand nombre de sculptures monumentales dans des parcs de sculptures. Certaines ont été réalisées de sa propre initiative et avec ses deniers personnels comme celle du jardin des Tarots en Toscane, ou du Queen Califia’s Magical Circle, dans le parc de Kit Carson à Escondido, dans la ville de Escondido, (Californie).

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