Le Massacre de Katyń (1940).

Le massacre de Katyń est l’assassinat de masse, par la police politique de l’Union soviétique (le NKVD), au printemps 1940 dans la forêt de Katyń, en Union soviétique, de plusieurs milliers de Polonais, essentiellement des officiers d’active et de réserve (dont des étudiants, des médecins, des ingénieurs, des enseignants, etc.), et de divers autres membres des élites polonaises considérées comme hostiles à l’idéologie communiste.

L’URSS a nié sa responsabilité dans le massacre dès qu’il a été révélé par les militaires allemands en 1943 ainsi que durant toute la guerre froide, et en a rendu l’Allemagne nazie responsable. Toutefois, en 1990, l’URSS a reconnu que ce massacre avait bien été ordonné par les responsables soviétiques.

Pour différentes raisons, dont l’exploitation au début de l’année 1943 par la propagande allemande du massacre de Katyń découvert en 1941 lors de l’avance allemande en Russie, l’histoire a retenu ce massacre particulier comme emblématique de l’ensemble des crimes commis par l’URSS à l’encontre de la nation polonaise.

Dans l’ensemble, ces exécutions massives de membres de l’élite polonaise, en divers lieux de l’ouest de l’URSS à la suite du partage de la Pologne entre l’Allemagne nazie et l’Union soviétique, ont concerné environ 22 000 personnes exécutées et 60 000 autres déportées (essentiellement les membres des familles).

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Karol Marcinkowski, médecin, travailleur social et philanthrope.

Karol Marcinkowski (né le 23 juin 1800 à Poznań , mort le 6 novembre 1846 à Dąbrówka Ludomska ) – médecin polonais, travailleur social, philanthrope, initiateur de la construction de l’hôtel Bazar à Poznań.


Il est né le 23 juin 1800 à Saint Adalbert à Poznań. En 1817, il obtient son diplôme d’ études secondaires à St. Maria Magdalena à Poznań après quoi il est allé à Berlin pour étudier la médecine. Pendant ses études, il appartenait à l’organisation secrète “Polonia”, qui propageait des slogans républicains et utilitaires. Lorsque l’association a été découverte, Marcinkowski a été arrêté et condamné à une peine de prison, qu’il a purgée dans la forteresse de Wisłoujście en 1822-1823 . Après sa libération, il complète ses études par un doctorat en médecine (1823).

Puis il est retourné à Poznań, où il a travaillé simultanément à l’hôpital de la ville et a dirigé un cabinet privé dans le domaine de la chirurgie et de la gynécologie.

En décembre 1830, il se rend à Varsovie pour participer à l’insurrection de novembre . Il a d’abord servi dans la cavalerie, mais est rapidement devenu médecin d’état-major. Il a servi avec le grade de lieutenant. Il rejoint une unité commandée par le général Dezydery Chłapowski , qui est envoyée en Lituanie. Pour sa participation à la bataille d’Olszynka Grochowska, il reçoit la Croix d’or de l’Ordre Virtuti Militari le 16 mars 1831.

Après la capitulation, il est interné en Prusse orientale, où il participe à la lutte contre l’ épidémie de choléra à Klaipėda.

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Andrzej Wajda, réalisateur et scénariste de cinéma..

Andrzej Witold Wajda, né le 6 mars 1926 à Suwałki et mort le 9 octobre 2016 à Varsovie, est l’un des plus grands réalisateurs, scénaristes de cinéma et metteur en scène de théâtre polonais.


Andrzej Wajda naît d’une mère institutrice et d’un père officier, capitaine d’un régiment d’infanterie de l’armée polonaise. Jakub Wajda est l’un des 22 000 officiers polonais assassinés en 1940 lors du massacre de Katyń, commis par les Soviétiques et camouflé en crime de guerre allemand. Le jeune Andrzej s’engage deux ans plus tard, à 16 ans, dans la résistance au sein de l’armée de l’intérieur polonaise, Armia Krajowa.

À la fin de la guerre, il étudie à l’Académie des beaux-arts de Cracovie, puis à l’École nationale de cinéma de Łódź.

En 1955, Wajda réalise son premier long-métrage Pokolenie (Une fille a parlé) où il rompt déjà avec le ton partisan des productions du réalisme socialiste prôné à l’époque par le parti communiste. Ce récit sur les jeunes de Varsovie pendant l’occupation est considéré comme le point de départ de la grande vague de films de « l’École polonaise de cinéma ». Deux films suivants de Wajda poursuivent le même sujet en mettant en avant la  destinée de ceux que l’on appellera “génération des Colombs” : Kanał (Ils aimaient la vie) qui reçoit le Prix spécial du Jury au Festival de Cannes en 1957 et Popiół i Diament (Cendres et Diamant ) sorti en 1958. Ses succès lui donnent une position forte dans le cinéma polonais et en 1972, Wajda devient le président l’Union des cinéastes polonais.

Andrzej Wajda (au centre) avec Daniel Olbrychski (à gauche), vers 1970.
Avec des films tels que Le Bois de bouleaux (Brzezina, 1970), Les Noces, (Wesele, 1972), La Terre de la grande promesse (Ziemia obiecana, 1974), Les Demoiselles de Wilko (Panny z Wilka, 1979), Wajda s’impose comme un adaptateur des chefs-d’œuvre de la littérature polonaise. Il est aussi metteur en scène de théâtre.

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