Władysław Gomułka, homme d’état.

Władysław Gomułka, francisé parfois en Wladyslaw Gomulka, né le 6 février 1905 à Krosno en Galicie, mort le 1er septembre 1982 à Varsovie) est un dirigeant communiste polonais. Il dirigea la république populaire de Pologne de 1956 à 1970, date à laquelle il fut forcé de démissionner après les émeutes de la Baltique de 1970.


Ouvrier à 14 ans, il adhère en 1921 au Parti socialiste polonais (PPS), qu’il quitte en 1926 pour le Parti communiste polonais clandestin, où il s’occupe de syndicalisme. Il est élève à l’École internationale Lénine à Moscou.

En prison de 1932 à 1934, puis de nouveau en 1936, pour atteinte à la sûreté de l’État, il s’évade en septembre 1939 et participe à la résistance polonaise. En novembre 1943, il est secrétaire du Parti ouvrier polonais (PPR) clandestin, puis secrétaire général de décembre 1945 à septembre 1948. En 1945, vice-président du Conseil des ministres et ministre des « territoires recouvrés » (sur l’Allemagne vaincue), il définit « une voie polonaise vers le socialisme », rejetant la collectivisation des terres et préconisant la modération. Écarté pour « déviationnisme et nationalisme », il est démis de toutes ses fonctions et exclu du PPR en septembre 1948.

En décembre 1948, le PPR et le PPS fusionnent, donnant naissance au Parti ouvrier unifié polonais (PZPR). Gomułka est arrêté et exclu du parti en 1951. Il est libéré en 1954 et accueilli alors comme un « héros national ». Il est réhabilité à la suite de la proclamation de la « coexistence pacifique » et des « voies nationales vers le socialisme » par le dirigeant soviétique Khrouchtchev lors du XXe congrès du PCUS.

En octobre 1956, il est élu premier secrétaire du comité central. L’URSS mobilise alors les troupes de l’Armée rouge stationnées en Pologne pour marcher sur Varsovie, mais recule après une discussion avec Khrouchtchev, arrivé à l’improviste à Varsovie le 19 octobre 1956, au cours de laquelle Gomułka l’assure que la Pologne ne serait ni anticommuniste ni anti-soviétique. L’« Octobre polonais » a eu lieu quelques jours avant les évènements de 1956 en Hongrie, qui ont commencé par les manifestations de soutien aux Polonais à Budapest.

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Wincenty Rzymowski, écrivain et homme politique.

Wincenty Rzymowski (19 juillet 1883, à Kuczbork-Osada – 30 avril 1950, à Varsovie ) était un homme politique et écrivain polonais. Rzymowski était l’un des nombreux visages du stalinisme dans la Pologne d’après-guerre.


Dans la Deuxième République polonaise, Wincenty Rzymowski était membre du Parti démocrate et publiciste connu. Il a également été contraint de démissionner de son adhésion à l’ Académie polonaise de littérature dans une controverse impliquant des allégations de plagiat.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a commencé à collaborer avec les Soviétiques. Il a rejoint l’ Union des patriotes polonais, a été ministre des Arts et de la Culture au sein du Comité polonais de libération nationale et ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement provisoire d’unité nationale, formé par Staline. Il a représenté la Pologne lors de la signature de la Charte des Nations Unies. En janvier 1946, il est candidat soviétique au poste de premier secrétaire général des Nations Unies , mais opposé par les États-Unis. Les deux puissances ont fini par faire un compromis sur Trygve Lie, un socialiste de Norvège.

Wincenty Rzymowski a également été député au Conseil national de l’État et au Sejm législatif. De 1947 jusqu’à la fin de sa vie, il fut ministre sans portefeuille dans le gouvernement communiste polonais.

Source : Wikipédia.

Wincenty Witos, homme d’état.

Wincenty Witos, né le 21 janvier 1874 à Wierzchosławice et mort le 31 octobre 1945 à Cracovie, est un homme d’État polonais, chef de file du mouvement populaire de l’entre-deux-guerres, trois fois Premier ministre, figure emblématique du mouvement paysan polonais d’avant 1939.


Enfant d’une famille paysanne de Galicie, propriétaire de 2 arpents de terre, il suit un cursus scolaire de 4 ans à l’école primaire. Sa formation  intellectuelle est ensuite une formation d’autodidacte : alors qu’il gagne sa vie comme bûcheron, sa vivacité intellectuelle et son appétit de savoir sont repérés par l’administrateur des forêts de la famille Sanguszko qui met à sa disposition sa bibliothèque personnelle et les journaux auxquels il est abonné.

Chef du Parti paysan polonais (PSL), il siège à la Diète de Galicie et il est député au Parlement autrichien. En 1918-1919, à la fin de la Première Guerre mondiale, il dirige la Commission polonaise de liquidation, autorité intérimaire polonaise sur les terres polonaises faisant partie jusqu’en octobre 1918 de l’Empire autrichien.

Dans la Pologne ressuscitée, il est à plusieurs reprises député à la Diète et surtout Premier ministre du gouvernement y compris du Gouvernement de la Défense Nationale en 1920 pendant l’invasion soviétique, puis en 1921 et 1923 dans un gouvernement de centre-droit, dans lequel il trébuchera sur la réforme agraire. Les paysans lui reprocheront alors d’avoir trahi leur cause.

Opposé au coup d’état de Józef Piłsudski en 1926 qui met sous surveillance la vie démocratique en Pologne, il participe aux transformations de son parti, en faisant alliance avec la gauche paysanne. Pendant le procès des dirigeants du Centrolew (Parti Centre-gauche) en 1931, il est condamné à 18 mois de prison et s’enfuit en 1933 en Tchécoslovaquie d’où il suit la vie politique.

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