Léon Kruczkowski, écrivain, publiciste et personnage public.

Leon Kruczkowski (28 juin 1900 – 1er août 1962) était un écrivain, publiciste et personnage public polonais. Il a écrit des livres et des drames et a joué un rôle important dans le théâtre polonais de la période d’après- Seconde Guerre mondiale. Son œuvre la plus connue est le drame Niemcy (« Les Allemands »), écrit en 1949.

Activiste de gauche avant la Seconde Guerre mondiale, Kruczkowski a passé la guerre dans des camps de prisonniers de guerre allemands. Après la guerre, il est devenu actif dans la politique de la Pologne communiste. Il a été vice- ministre de la culture et des arts de 1945 à 1948, membre du parlement polonais (Sejm) de 1947 à 1962 et membre du Conseil d’État polonais à partir de 1957. Il a eu une influence significative sur les politiques culturelles polonaises de l’époque.


Kruczkowski est né le 28 juin 1900 à Cracovie . Tout en achevant ses études supérieures en chimie et technologie, il publie ses premiers poèmes vers  1918 et 1919. Il s’installe dans le bassin de Dąbrowa, où en 1928 il publie sa première anthologie de poésie, Młoty nad światem (« Marteaux sur le monde »), et en 1932 son premier roman, une “réponse paysanne au Kordian de Juliusz Słowacki “, intitulé Kordian i cham (“Kordian et le Boor”).

Il devint écrivain à plein temps, retourna à Cracovie et en 1935 écrivit le premier de ses drames, Bohater naszych czasów (“Héros de notre temps”). Il a été réécrit trois ans plus tard sous le nom de Przygoda z Vaterlandem («Une aventure avec Vaterland»), les deux versions se distinguant par leur forte critique du nazisme. Il a également écrit des essais publiés dans des magazines et des journaux de gauche et des brochures politiques : Człowiek i powszedność (“L’homme et la réalité quotidienne”, 1936), W klimacie dyktatury (“Dans le climat de la dictature”, 1938), Dlaczego jestem  socjalistą ? (“Pourquoi suis-je socialiste?”, 1938). [2] Il a écrit deux autres romans, Pawie pióra(« Plumes de paon », 1935) et Sidła (« Un piège »,
Après l’ invasion allemande de la Pologne , au cours de laquelle Kruczkowski a combattu dans l’armée polonaise en tant qu’officier, il a été arrêté et a passé la guerre dans un camp de prisonniers de guerre , où il était un militant éducatif et culturel (organisé un théâtre). Deux de ses romans, non finis avant l’invasion, ont été perdus pendant la guerre. Après la guerre, il revient à sa carrière littéraire, écrivant plus de drames pour le théâtre. Son 1948 Odwety (“Rétributions”) a été bien reçu, mais c’était son 1949 Niemcy (“Les Allemands”), un drame abordant la question de la responsabilité morale de l’Allemagne pour la Seconde Guerre mondiale, qui lui a valu une reconnaissance internationale. Il a été traduit en 14 langues.

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Władysław Broniewski, poète et traducteur.

Władysław Broniewski, né le 17 décembre 1897 à Płock, mort le 10 février 1962 (à 64 ans) à Varsovie, est un poète et traducteur polonais engagé à gauche, représentant pour une partie de son œuvre la littérature « révolutionnaire ». En tant que combattant, il a pris part à plusieurs guerres du XXe siècle dans les rangs polonais.


Władysław Broniewski est le fils de Zofia, née Lubowidzka, et Antoni  Broniewski, d’une famille patriote de la noblesse polonaise. Il fait des études secondaires au lycée polonais (Gimnazjum Polskie Polskiej Macierzy Szkolnej w Płocku) de Płock, ville alors située en territoire rattaché à l’Empire russe. Il s’engage dès son jeune dans des actions marquant son attachement simultané à la patrie polonaise et aux idées socialistes.

Il s’engage durant la Première Guerre mondiale dans les légions polonaises créées par Józef Piłsudski en territoire autrichien. Il s’inscrit également pour des études à l’Université de Varsovie. Il est interné en 1917 à la suite de son refus de prêter allégeance à l’Empereur Guillaume II.

Après l’indépendance, il prend part à la guerre russo-polonaise de 1920, pour laquelle il reçoit la croix d’argent de l’Ordre Virtuti Militari et quatre fois la Croix de la Valeur. Dans les années 1920, insatisfait de l’évolution de Józef Piłsudski et de celle de l’État polonais reconstitué, il se radicalise et rejoint la mouvance communiste, collaborant à plusieurs organes de cette tendance : Nowa Kultura, Kultura Robotnicza, organe légal du Parti communiste de Pologne, les mensuels Dźwignia et Miesięcznika Literackiego.

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Leopold Staff, poète, écrivain et dramaturge.

Leopold Henryk Staff, né le 14 novembre 1878 à Lemberg (royaume de Galicie et de Lodomérie), mort le 31 mai 1957 (à 78 ans) à Skarżysko-Kamienna (dans la voïvodie de Kielce), est un poète, écrivain, dramaturge, essayiste et traducteur polonais, considéré comme l’un des plus grands artistes du modernisme polonais. La poésie de Staff fait le trait d’union entre la génération de Jeune Pologne (début du XXe siècle) et celle d’après 1918 Skamander).


Fils de František Staff, confiseur d’origine bohémienne établi à Lemberg où il animait la communauté de ses compatriotes, Leopold Staff est le frère aîné du professeur Franciszek Staff, ichtyologue de réputation  internationale, et de Ludwik Maria Staff, écrivain disparu prématurément à l’âge de 23 ans.

Il fait des études de philosophie et de philologie romane à l’université de Lwów de 1901 à 1906. Il participe à la vie littéraire et artistique de l’université et il est membre de l’antenne locale de la revue cracovienne Młodość. Il est influencé par la découverte de l’œuvre de Nietzsche dans l’esprit duquel il écrit ses premiers poèmes publiés. Il est également sensible à l’œuvre de François d’Assise et il traduit les Fioretti.

Il participe aux activités du groupe artistique informel Płanetnicy, qui se réunit à la villa de Maryla Wolska auprès de la fondation Ossolineum, avec notamment Ostap Ortwin, Józef Ruffer, Jan Kasprowicz, Edward Porębowicz , Stanisław Antoni Mueller. En été, les réunions du groupe ont lieu dans les Carpates près de Skole.

De 1901 à 1903 il vit en France et en Italie. Son premier recueil publié en 1901,Sny o potędze (Rêves de puissance), connait un succès foudroyant. L’Italie lui fait mieux réveille son penchant pour la beauté classique: Gałąź kwitnąca (Rameau en fleurs) Uśmiechy godzin (Sourires de heures).

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