Ludwik Krzywicki, anthropologue, économiste et sociologue.

Ludwik Krzywicki, né le 21 août 1859 à Płock et mort le 10 juin 1941 à Varsovie, est un anthropologue, économiste et sociologue polonais. Il est l’un des premiers sociologues en Pologne, professeur à l’Université de Varsovie.


Ludwik Krzywicki est né dans une famille aristocratique appauvrie. Dès son plus jeune âge, il s’intéresse à la psychologie, philosophie et aux sciences naturelles, et étudie les œuvres de Charles Darwin, Hippolyte Taine, Théodule-Armand Ribot et Auguste Comte.

Ludwik Krzywicki étudie les mathématiques à l’Université de Varsovie. Après avoir obtenu son diplôme, il s’inscrit à la Faculté de médecine, mais est renvoyé de l’Université à cause de ses activités politiques. Il se rend ensuite à Leipzig, en Allemagne, puis à Zurich, en Suisse, puis enfin en 1885 à Paris, où vivent beaucoup d’émigrés socialistes polonais en Europe. C’est à Paris qu’il commence à étudier l’anthropologie, l’archéologie et l’ethnologie.

Ludwik Krzywicki est l’un des premiers chercheurs à étudier les  fortifications bâties sur des collines en Lituanie. Entre 1900 et 1914, il effectue des fouilles archéologiques à Samogitie et ailleurs. En 1908 il publie son livre “L’Ancienne Samogitie”, dans lequel il cherche à corréler ses découvertes avec des chroniques anciennes. Dans la même année il publie un article intitulé “À la recherche d’un bourg de Mindaugas”, qui décrit ses découvertes. Ludwik Krzywicki donne une grande partie de ses découvertes au Musée de la Culture à Kaunas en 1939.

L’une de ses contributions les plus importantes est la théorie de la migration des idées (les idées, créées et diffusées grâce aux besoins sociaux et aux attentes sociales, peuvent « migrer » vers d’autres lieux ou des temps qui n’ont pas encore été capables de les exprimer d’eux-mêmes. Lorsque cela se produira, si les nouvelles idées réussissent à s’incarner dans des besoins et attentes du nouveau lieu, elles prendront racine et accéléreront le développement socio-économique).

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Ludwik Waryński, pionnier et idéologue.

Ludwik Waryński, né le 24 septembre 1856 à Martynówka près de Kaniów et mort le 2 mars 1889 dans la forteresse de Chlisselbourg près de Saint-Pétersbourg, est un pionnier, idéologue et martyr du socialisme polonais, fondateur du parti social révolutionnaire international Proletariat. Il est mort dans les prisons tsaristes à un peu plus de 30 ans.


Fils de Pelagia née Barzycka et Seweryn Waryński, Ludwik Waryński est issue de la petite noblesse polonaise de Kaniów, anciennement province polonaise occupée par l’Empire russe et aujourd’hui en Ukraine. En 1863, son père aide les insurgés polonais contre le régime tsariste ce qui lui vaut être exproprié et arrêté trois fois dans les années 1865–1867.

Il a deux frères et trois sœurs. Son frère aîné Stanisław (1858–1888),  également activiste socialiste dans sa jeunesse, entreprend des études de médecine à l’Université de Genève après le procès de Cracovie et se consacra à des travaux scientifiques dans le domaine de l’embryologie expérimentale.

Waryński fréquente une école secondaire à Biała Cerkiew, puis il part  poursuivre ses études à Saint-Pétersbourg où en 1874 il s’inscrit à l’Institut de technologie. Dans la capitale de l’Empire, il se rapproche des cercles socialistes et rejoint une organisation appelée Jeunesse socialiste polonaise. Plus tard, il participe aux émeutes des universités de novembre 1875 ce qui lui vaut l’expulsion de la faculté et la mise sous une surveillance policière.

À partir de décembre 1876, il séjourne à Varsovie, où il organise les premiers cercles socialistes sur les territoires polonais. Pour éviter la conscription dans l’armée russe en raison de la guerre contre la Turquie, il s’inscrit à l’Institut agricole et forestier de Puławy, tout en continuant à visiter  périodiquement Varsovie et à y superviser le développement du mouvement ouvrier. En 1878, il s’installe définitivement à Varsovie où il trouve un emploi dans l’usine Lilpop, Rau et Loewenstein. C’est là qu’il est confronté pour la première fois aux conditions réelles de travail et de vie des ouvriers. Et elles sont catastrophiques. On travaille seize heures par jour. La malnutrition est si grave que la majorité des travailleurs souffrent de famine protéique, et leur durée de vie moyenne est d’environ 36 ans. Selon les données officielles du gouverneur de Varsovie, sur 25 000 personnes employées dans 81 grandes usines, 2 634, soit 11%, ont subi des accidents, dont 66 sont décédées sur place et 126 ont subi des lésions corporelles permanentes. En ce qui concerne les salaires, on estime aujourd’hui que le revenu annuel moyen d’une famille ouvrière de six personnes à Varsovie est de 161 roubles, tandis que le coût minimum pour parvenir à ses besoins les plus élémentaires est de 199 roubles.

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Karol Świerczewski, militaire.

Karol Świerczewski, dit le général Walter, né le 22 février 1897 à Varsovie, mort le 28 mars 1947 près de Jabłonki, est un général polonais qui fut docteur en sciences militaires, militaire soviétique en URSS et pendant la Guerre civile espagnole.

Il était général de l’Armée rouge, puis également de l’Armée polonaise de l’Est pendant la Seconde Guerre mondiale, et membre du Comité central des communistes polonais en URSS, du Parti ouvrier polonais.


Karol Świerczewski naquit dans une famille ouvrière de l’arrondissement de Wola, à Varsovie. Il termina deux classes à l’école universelle. En 1915, il travaillait à Varsovie dans l’usine Gerlach S.A., comme aide-tourneur. Après le commencement de la Première Guerre mondiale, en août 1915, il fut  évacué vers la Russie profonde, d’abord à Kazan puis à Moscou.

Il adhéra à la Social-démocratie du royaume de Pologne et de Lituanie fondée par Rosa Luxemburg et Leo Jogiches, ancêtre du Parti communiste de Pologne. À partir de janvier 1916, il travailla comme tourneur à l’usine Provodnik, à Moscou. Peu après il fut appelé dans l’Armée russe et envoyé au front. En 1917, il revint à Moscou et après la Révolution d’Octobre, il prit parti pour les bolchéviques et entra dans la 1e brigade de la Garde rouge, à Moscou.

Entré dans l’Armée rouge, Świerczewski combattit en 1918 les armées blanches, notamment de l’ataman Kalédine sur le front Sud. À l’occasion du premier anniversaire de la Révolution d’Octobre, il entra au Parti  communiste de l’Union soviétique et devint commissaire politique dans l’Armée rouge. En novembre 1918, il prit part aux combats pour mettre fin aux soulèvements antibolchéviques en Ukraine, contre le général Skoropadsky. En 1919, il devint commandant de compagnie de l’Armée rouge, compagnie qu’il commanda aux combats sur le Donets. Il combattit les troupes de Krasnov et du général Dénikine. Il devint par la suite  commandant de bataillon et fut décoré en 1920 de l’ordre du Drapeau rouge.

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