La Rocca Malatestiana (Italie).

La Rocca Malatestiana est le château de Longiano, situé dans la province de Forlì-Cesena, en Émilie-Romagne, transformé en forteresse par la famille Malatesta.


Si les origines du château ne sont pas connues, le bourg possédait en 1059 une antique forteresse à but défensif. À l’époque, le territoire entier était sujet à d’incessantes luttes entre Cesena et Rimini jusqu’à 1198 où les structures de la forteresse furent complètement détruites. Reconstruite et fortifiée en 1216, la Rocca résista à Cesena et resta fidèle à Rimini.

Avec l’arrivée des Malatesta, Sogliano comme Rimini, furent assujettis à cette puissante famille qui gouverna de 1290 à 1463 ; donnant une nouvelle splendeur au château en le fortifiant et en adaptant une partie de l’édifice en résidence.

Après la chute des Malatesta le château passe sous l’État pontifical qui en confia le contrôle aux vicaires nommés directement par le pape. Après une brève domination des Vénitiens de 1503 à1506, le lieu est confié par le pape Léon X aux Rangoni de Modène qui contrôlèrent la fortification de 1519 à 1581, année ou le territoire entier retourna directement sous l’État pontifical, qui à part la parenthèse napoléonienne de 1790 à 1814, en gardera le contrôle jusqu’à l’Unité d’Italie.

Continuer la lecture de « La Rocca Malatestiana (Italie). »

L’Abbaye Saint-Benoît de Polirone (Italie).

L’abbaye Saint-Benoît de Polirone (en italien abbazia di San Benedetto in Polirone) est une ancienne abbaye bénédictine italienne, située à une  douzaine de kilomètres au sud-est de Mantoue (actuelle commune de San Benedetto Po), fondée en 1007, supprimée en 1797. Elle fut l’une des plus importantes et des plus riches de la péninsule, avec de vastes biens fonciers et de nombreux prieurés.


À l’origine, le site formait une île entre deux branches du Pô, le Po Vecchio au sud et le Lirone au nord, d’où le nom de Polirone. Auparavant propriété des évêques de Mantoue, il fut acquis vers 961 par le comte Adalbert Atto de Canossa († 988). Son fils le comte Tebald († 1012) transforma une vieille chapelle qui préexistait en une basilique dédiée à sainte Marie et aux saints Benoît, Pierre et Michel l’Archange, et ensuite, en juin 1007, fonda un monastère bénédictin, avec au début seulement sept moines, dont saint Siméon de Polirone († 26 juillet 1016), un religieux voyageur d’origine arménienne selon la tradition. Son fils et successeur Boniface († 1052) développa l’institution par des donations et par la construction d’une nouvelle église dédiée à saint Siméon (dont il promut activement la canonisation) et d’un baptistère Saint-Florian dont il reste un campanile. En 1077, séjournant au château de Canossa, le pape Grégoire VII s’entendit avec la comtesse Mathilde pour affilier le monastère à l’ordre de Cluny et en faire un important centre de diffusion de la réforme grégorienne.

Seul monastère clunisien de Lombardie, l’établissement s’enrichit alors de nombreuses donations privées. À sa mort en 1115, la comtesse Mathilde y fut inhumée2. L’église abbatiale fut reconstruite dans les années 1130 sur le modèle de Cluny. Le XIIe siècle fut aussi une période faste pour le scriptorium. Aux XIIIe et XIVe siècles, il y eut une longue période de décadence.

Continuer la lecture de « L’Abbaye Saint-Benoît de Polirone (Italie). »

Giuseppe Tomasi di Lampedusa, écrivain.

Giuseppe Tomasi, prince de Lampedusa, duc de Palma, baron de Montechiaro et de la Torretta, grand d’Espagne de première classe, né le 23 décembre 1896 à Palerme, en Sicile, et mort le 23 juillet 1957 à Rome, est un gentilhomme sicilien et un écrivain italien, auteur d’un seul roman, Le Guépard, publié en 1958 à titre posthume.

S’il se passionna très tôt pour la littérature, il ne vint que tardivement à l’écriture. D’un caractère taciturne et solitaire, il passa une grande partie de sa vie à lire. Se souvenant de sa propre enfance, il écrivit :

« J’étais un garçon à qui plaisait la solitude, à qui ce qui plaisait le plus était d’être avec les choses que d’être avec les personnes. »


Giuseppe Tomasi di Lampedusa est le fils de Giulio Maria Tomasi, frère du ministre Pietro Tomasi della Torretta, et de Beatrice Mastrogiovanni Tasca di Cutò. Resté enfant unique après la mort de sa sœur Stefania, Giuseppe est très attaché à sa mère, femme de forte personnalité qui exerça une grande influence sur l’écrivain, contrairement à son père, un homme de nature froide et distante. Pendant son enfance, sa mère lui enseigne le français et sa vie se déroule entre le palais de Palerme et celui de Santa Margherita di Belice, où il passe de longues vacances. À partir de 1911, il fréquente un lycée à Rome puis à Palerme. En 1915, il s’inscrit à la faculté de droit de Rome.

Continuer la lecture de « Giuseppe Tomasi di Lampedusa, écrivain. »

Désolé, mais la copie des textes et des images n'est pas autorisée.